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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/258

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ALLESNIER
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la ville par un La Fontaine, qui devon saisir une porte en faveur du duc de Longueville. Un Mauclerc de la ville’ayant feint estre de la partie, décela tout, et le roi, qui avoit amené la nu.ict cinq cens gentilshommes, eut l’aller pour le venir ; ies intelligens furent pendus, t, ni€N, Hisi. Lin XII 1, 15. — La phispart rie prennent l’aller que pour le venir. Ils voyagent couverts et resserrez, d’une prudence taciturne et. incommunicable, se defendans de la contagion d’un air incogneu. MONTMGNE 1I1, 9 (IV, 99). Aliesnier. — Fort je me plains des mauvais taverniers ; N’a, pas long-temps, en mangeant d’une tourte, Je fus trompé d’aucuns fins allesniers. J’entens trompeurs attrapans grans deniers Deçà, delà, ne leur chaut de quel lieu, Et font tousjours vendanges sens panniers. Anc, poée, franç., V, 95. (La. Complainte du Comm-un Peuple à l’encontre des Boulangiers qui font du petit pain et des Taverniers qui brouillent le bon vin.), A.Ileure. Action d’aller. — Pour sa santé nay hesoing de songer, Mus a grand haste ayant vostre escripture Devers sa face reprendre mon allure Car mon retour trop longuement luy tarde. VI iciizt, D’AmBoisE, Complainctes de l’Esclave Fortuné, 38 vo. Grand affleure. Vite, à grands pas. — Ti hony s’en vint sur le pré grand’alletire Nous accorder. M A ROT, Eglogue au Roy. Alleures. Traces. — cheval… cheminant sur les pa_ssees et alleures du loup s’engourdit er perd le pas. St FRAtiço[s DE SALES, LettreSi 2n. — (Fig.) — Les fumees et traces ne retirent pas le bon chien de la queste, mais l’y eschauffent et animent ; airs y esventant en la Croix, en la Creche, aU Sepuicre, ]es jnissees et alleures de mon Sauveur, tant plus suis-je esmeu et affectionné a ceste benite recherche. Id., Defense de Il Croix, III 4. — Dieu a empreint sa piste, ses alleures et passees en toutes les chu.ses creées. Id., —A fillObir de Dieu, III, 9. Alliable. Qui peut être allié. — Elles doivent estre allia.bIes et compatibles les unes avec les autres. AmBri.. PARÉ, IX, 16. Alliage, Alliance, — Si celle qui jadis d’un pudique alliage Estoit nocierement adjointe à ton cos té N’eut veu do ses beaus ans le filet arresté. Sonnet du sieur de PORCHÈRES à P. de Bra ch, dans les Regrets fan. sue ks MQ11 d’Aymee, L. IV. Aliianciers. — Laissans ces mal plaisans Almontasmes ea halle mer. RABELA rs, IV, 10. (Le chapitre priècédent a pour titre Comment Pantagruel arriç.).a en l’ide Enna in des estranges alliances du pays). AllihDron, vr Aliboron. Allieer (cf. allicher). Allécher. —C’est merveilles que les perse et mere ou marys permettent à leurs filles et femmes lire telles bystoires inu lines… je ne vouldroye par icelles alIicor la volupté de la femme chreslienne. P. BE CH A : fie GY, Instit, de la. Femme chrestienne, I, 5, Allichement. A/Richement séduction. — Sainzt Jaques dit que par allichement Et doulx attraict on est facilement En chair tempté par sa concupiscence. J. BoucHET, Epistres morales id ri Traverscur, I, 14. — Les Romains,., avec cest allichement taschoient de s’obliger un peuple difficile à estre subjugué. TH xvner, Cosmoge., XVI, 3, Allich-ement de. Ce qui attire à. — Plusieurs miseralement perdus, pour couvrir leurs faunes, rejettent toute la cause en l’abondance des chesses, lesquelles ilz dient estre les allichement des pompes et sumptuositei dissolues. LE CAnox, Dialogues, I., a (109 vo). Allicher (cf. allicer). Attirer, — Et tes vertuz que ta nature affiche. G. (.1.oLiN BucHEil à J. Bouchet, tepistreg familieres d Traverseur, 66..— Les pescheurs usent cl’appost, s puants pour allicher les poissons. Amui !. PARÉ, Disc. de la. raie. Allécher, séduire. — Aimes tu mieux béer âpres une madame, Lui raire des prosentz, cherir, l’afficher, Et en fin pour tous mets n’en pouvoir approcher ? FR. ti Al3ERT trad. d’HoRACRt Satyres, I, 2 (Paraphrase). — Ce que tiennent la pluspart des Philosophes, et qtie quelquefois j’ay creu, 0.Ilich.é de leurs raisons. ENET, Cosmogr.., I, S. — Ces galans avoient esté allichez par les richesses de l’Europe. Id., Lb., VI, 2. Alliement 1. Alliage. — Le sta.gnum, dr.i ! Pline est ce que les Italiens appellent pair°, de quoy on fait la vaisselle d’estain qui est un alliement de plomb blanc et de cuyvre.lhGENÈRE, Comment. deUsAn, Annotait., p. 196 PG.), — Certes c’est grand cas qu’on n’apprent rien en l’este de la monnoye que vice et meschanceté, car chascun regarde a l’allyement de la fausse monnoye, et y en a qui donnent. beaucoup d’argent pour recou vrer une pièce fausse bien faite. Du PIN ET, tract, de PLrNi, XXX111, 9 (G.). — Vous ayant trouvé dans la fonderie [de l’arsenal] qui ordonniez de ce qu’i/ falloit pour faire un fourneau d’alleement de metaux, SULLY, Œconom. roi., CX X XIV (G.). Alliement 2. Aliment ( ? f — II annibal et. son armée se faschairent et ennuyarent grandement, que argent, vivres el. esperance, qui est l’alhi : Eliot-d du cœur, loir failloient. Bran t Ingtit. du Prince, ch. 3.9. Allier 1. Amasser. — Car qui venait avoir Brant richesse H fault qu’il ayt en soy prouesse Et despendre, sans follier, Le bien qu’il a peu allier….Inc. Poés.. franç., X, 89. S’allier de. S’ailier à, s’unir à. — II luy ha semblé n’estre point convenable à un Prince tresChrestieni., soy allier d’un ennemy de la foy. SEYSSEL, /list. de Loays 11, p. 54. _ espousa la fille de Hermocrates… ce qu’il feit pour s’ailier d’une maison noble, li. celle fin que son estat en fut de tant plus aveu ré. ANIYOTà trad.. de Dtorioiu, XII1, 30. — Ceuix que ion apriPlloit les Aleua.des en Thessalie… s’allierent de i>liilippus Roy de Macedoine. ib., xVI, 6. — Et concourent toutes les villes ensemble mie haine mortelle tontre luy, en s’alliant les unes des Carthaginois, les autres des Mamertins pour luy courir sus. Id.., P ? abus, 23. — Quant à Pompeius… il [Sylla’chercha de s’en allier et de le se joindre, courront que ce Fust, par alliance, Pompée, 9. — Ceux-cy comrne moins puissans… s’allierent des Germains et d’Arioviste. FA Ir CHETi.AntiqUiteZe I, 15, — Childebert… s’allia de Thiebert son neveu, et mit sus une grosse armée. In., ib„ 9. (Fig.) Prendre comme auxiliaire, appeler à son aide. —Il fa.ult qu’on sih.umilie, Que d’oraison nniet et jour on s’allie, 3. BoucHF.T, Epistres morales du Traverseur, I, 1 Allié. Compact_ — Tant s’en faut qu’elle (la rivière].soit, spongieuse, que je ne trouve rien plus alliéqu’elle est. PALIssy, Discours adirtirables, Glaces, p. 240. Allier 2. Sorte de filet, — On vous L’ici riez et. alliez Dont furent tous prias et. liez Icealx oy-