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ALLOUABLE
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seaulx. Haudent, 366 Apologues dÉsope, I, 127. — Si d’un œil clair-voyant enfin il aperçoit Quel. que vol de perdrix en un cominode endroit. Pour tendre ses ailiers, là droict il s’achemine. CL. GAU-CREI’t Plaisir des Champs. L’Hyver, Ton.nelle (p. 300). Alligation. Action de lier, de nouer, ligalure, — Le mariage fut celebré au dimanche suyvant où furent bien trompez un tas de petis rustres, qui estoient venus tout expres pour serrer resguillette. Car ma nacre porton un billet sur soy, qui empesche la vertu des alliga.tions magique, s. DES AUTELS, Mitistoire Barragouyne, ch. 4, Alligere. — Oncques je neuz chancre ne boussouflure… Dont je mercye ung bon dieu gere. MicHEL D’AmBoisE, Epistres reneriennes, 13. — Ou menvoyez voz membres alligeres Pour absenter ces puantes megeres. Id., le Babilen, 23 ro. Alliguer. Alléguer. — n’en charge pas les Albigeois n’ailiguant contre eux autre chose, sinon qu’ils se mocquoient… de tolites les traditions ou ordonnances Ecclesiastiques. Pu. DE MARNIX, Der. de la Relig., E, tir, 12, AllDdial. (Fig.) Libre, — Car de l’amour n’ay plaisir qu’en songeant… Au vray je sens que peult sa forfaiture. 0 qu’il est feint à ramy cor0 qu’il rend serf l’esprit allodial. FoRcADEE., Œup, poét, , p, 126, il.Ilogement. Logement. — L’ennemi estant… mal fourny d’argent et des commoditez de vivres et ealloge.mens. P FI D E A 11. NIXe Ecrits polit. d hiqt0r., p 279. Allonge. AllongernenL — Soventeinente est un mot François ayant une alonge Italienne. ESTIENNE, Precellenee, p. 319, Délai. — Le conseil de Metz, au lieu de respondre aux protestans, a envolé par devers [empereur, pour avoir une alonge, et mestera peine de rectifier tousjours tant quil pourra. CALVIN, Lettres, 494. Lallonge qui] demande nest pas pour sentretenir en gra n.de fermeté. Id., ib., 195. — Pensons donc à nous, voyans ItEl monde qui recule tousjours, et vou droit faire comme les mauvais payeurs, que quand ils auront « gagné quelque aionge, dorment sans souci jusques à ce que le terme soit 1,..enu. Id.,. Serrez, sur le liv. » de Job, 30 (XXXII’, 380). — Les hommes recullent tousjours : É.2 : 1.. encore que Dieu les presse, il leur semble qu’ils trouveront quelque moyen pour fuir. Brief, nous poussons le temps à. Pespaule (corrime on dit) et nous donnons des allonges, In., Serin. SUP le cantique frEzechicts, 2 (XXXV,.541). Allongeai]. Allongement, ad di tion supplémen — La.isse, Lecteur, courir encore ce coup d’essa.y et ce troisiesme along-eail du reste des Pieces de ma. peinture. MoNTAIGNE., III, 9 (IV, 67). — Combien a l’on veu gens qui, ayant acquisibeaucoup de repu talion, pour a.pres s’estre trop envieillis, Pont perdue ?… il y a’certaine saison cle mourir cest, alongeail vain et inutile leur raie perdre le los de 40 ans de bon service. CH A R-Robt, le$ Trois Veriiez, I, eust esté plus court d’alieguer du premier coup l’Escriture, sans faire cesi allongeai’, ce destour de la doctrine et fies Sacrernens " : et puis venir à PEscriture. In., ib., Ill, 6. — Pour un allongeai ! chetif de trois jours qu’il eust peu vivre davantage… Il a une etern ib.’: de vie honorable. Id., Discoure Chrestiens, I, 8, Alionger. Différer. — Tes bien aimez cornpagnons de navire Sont la assis t’attendans a, bouger. Su.s done, sans plus le voyage allonger, Allons nous ea. PELETIER DU MANS, 2e Liv. de l’Odyssee, p. fir6. Allonger les S, v. S. Aliongir. Allonger, — En contant encores le nombre des annees qui est necessaire pour une chacune secte, tu es tombé bien loing de ton conte allongissa.nt par trop la besongne, et la remettant à l’aa.ge et vie d’un autre. F. BR ETIN, trad. de LucIEDIT Ermetin, 67. —Qu’il cognoisse… que c’est à dire ranger un escadron en cornes alongies, ou bien le mettre de front. Id.„ ib, , Com-ment a faut escrire une. histoire, 37. — Encor faut user d’une temperee et moyenne composition ou a.ssernblee de mots et periodes de sorte qu’ils ne soient ny trop estenduz et alongis… ny de reehef trop courts. Id., ib., 46. — Or sera, le proëme suffisamment grand, lors qu’il sera esgal et consclna, nt aux choses traictees soit qu’il soit allongy ou accourcy. In., ib., 55. —- rne veut faire mourir peu à peu, et m’allongissant la. vie me veut donner un.e plus cruelle mort. IrF, , ib., le 11121yran, 20.. — Je dy cecy, afin que tu n’obscurcis.ses ton discours, en le resserrant à ton escient, ou l’alongissant par trop. ib., A naearsis, 18. — Ils marchent en canetant, allongissant plus un 1111UC10 et. nerf que l’autre. 18° Seree 176). — Cela depend de nous d’accourcir ou alortgir ces apres-disnées, de mesmes quo des estrivieres. CHOLIÈRES, Ge Ap.-Disnee, pi 238. S’allongir. S’allonger. — Son col est gresle, et, sortant. d’un gra.nd corps,. va en arne.nuisa.nt et s’alongissant. comme le col d’un Cigne. Amyot, Hist. L. X, 118 vo. — Quand tous… s’amoncellent en eux-mesmes, tout te membre se retire et ride., comme aussi se çleploye et estead, qua.nd ils s’allongissent. PA.R.É, I,. 10. — Par laquelle repletion la. verge se grossit et alIon-git. Id., _XVI, 18. Allongissement. Allonge-ment. — Suivant. le raccourcissement ou allongissernent du nombril. OU11..L. Boucr[E.T, 26e Serce (1V, 159). Ailortgner, Allonger. — L’en croist ou diminue sa substance, l’en allongne ou appetice so’n langaigP, FAtRt, Art de Rheiorique, L, I, p. 157. AIltouguir. Allonger. — Un. remors miserable De la mort clesireux talonnant ce coupable Vien dra ramentevoir un antique clesir Allonguissant ses jours, lors qu’il vouldra mourir. (-.RE-VIN, CeSar, I, p, 5. Sifillym.g.i.eir, S’allonger. — Le plézant riz forrné I-Far la petite. boche : Ou d’un. doble Corail un peu ealonguissant, Lors qe la Joue antiant, par le vermeil se couche Amor an petis creus sus son frês languissant. TA ILLEMONT„ la Trieariter p. 43. Alloser. Louer. — La phis m’extendre a. tel Prince alozer, La plume est tendre, et n.’a.y forse à le ozer. CRETIN, à Fr. Charbonnier (p. 230). — De ce bien dois je Dieu louer Et vous mercier humblement Et comme celle aloser Qui est doulce courtoysernent. Anc. Poés. franç., XII I e 1 4 9. — Impossible est qu’on. sceust l’honneur parfaiet De ceste Haye a.ssez bien alloser. V1I,.1154, ealloser. Se louer. —- m’esbahis que tu n’as honte De Valloser si sottement. Si devant tous appertement Tu as ce faict, qu’est il besoing De t’en vanter prese-ntement Ne d’appeller autre en tesmoing ? G. HAunENT, 366 Apologues d’Ésorg, I, 18.

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