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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/260

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ALLOUER
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compte, considéré comme valable. — Pour n.e vous rnettre en ligne de compte close qui ne soit bien allouable… je vous diray franchement pourquoy je me suis resolu vous en faire part. Lettre de M. Al RA trur, dans E. Pasquier, Lettres, XI, 7.

Allouer. Placer, rrie t tre e compter [en tre].—Non ayant. rnacons ne ferremens pour tailler pierres prenolent les pierres quilz trouvaient sur le lieu et les mettoient lune sur laultre ainsi quilz les pouvoient mienlx aloue.r, SEYSSEL, trad. de Tuxacy » IDE, IV, 1. — ne veulx natter ne vanter ; Mais, certes, Monsieur auroit honte De t’allouer dedans le compte De ses plus jeunes apprentifz> MA Orr Epietres, 5L — Pourtant, si Pay fasché la Court Hommaine Entrt meschans ne fuz onc alloué_ De bien famez j’ay ha.nté le dommaine. In., Rondeaux, 67. — Les plus sçavans, desquels la, pharne vole, Ont accouplé l’eloquence et Bariole. Tu es, Seigneur, en ce non-lbre alloué, Qui es de Loix et de frase &nié. FORCADEL, Œup. poét., p. 225. — Ne pense, amye qUe la louange Qui t’est delle soit pour eschange De te qu’il t’a pleu rine louer, Voire jusques à m’allouer Entre les auteurs de nostre aage. In., ib., p, 228. Allouer de. Admettre clans, compter comme ap-partenant à. —-J’ay autant. d’envie que ce rna.riage se faCe que VQUS rnesms, autrement serois je bien insensé, me voyant desja sur Paage, et a.ya.nt plus de besoing d’aide que jamais, si je n’estimois que ce me hist un grand heur d’estre alloué. de. vostre maison Amyot, Daphnis et Ch L. III, 59 un. Allouer,. Prendre à son service. — Comme la bonne chambrière ! qui disoit à celle qui l’allouoit Voyez-vous,’madame, je vous serirriray » Drs PÉRJEas, Récr., 46. Compter [comme valable], rriettre en ligne de compte. — Si le plus rueschant du monde s’est aquité de. son devoir en quelque point, il ne double pas que cela ne luy soit aloué pour jus-tice. CA Linri, VI, p. 380. — Ce ne. SOIR que fatras, lesquelz il n’a point comrna.ndez, et ne les appreuve point et quand ce viendra rendre compte, ne les alouera nullement. In., ib., VI, p. as 13. —Ce mot de reputer emporte ce que nous disons’clouer ou meure en ronce, Comme quand un homme doit, s’il a payé, cela luy est aloué ; ou bien si en deduction de ses debtes monstre, j’ay fait ceci, j’ay fait cela, et bien tout luy est aloué en sorte qu’il en est quitte. In., Sem. se..e. la Ge-nese, I" de la Justification (XX111, 691). — Quand ils auront ba.rboté leurs patenostres, ouy beaucoup de messes.. il leur semble que Dieu doyve allouer cela pour bon. Id., Sem’. du dernier aciveneirneni de C. (LII, 228). — Quay qu’ifs brassent puis apres pour l’honnorer et servir [Dieu], ne sera point aloué en ses contes : pource que ce n’est pas luy qu’ils honnorent, mais en son lieu’mirs songes et resveries. Instit. (1560), iv,. Quand nous faisons hien à. ceux qui ont necessité de nostre aide, et que nous nlavons point egard s’ils ont faculté de nous rendre la pareille ou non, Timilà Dieu qui met le tout. en ses.contes, c’est à 111Y que s’addressent ces items-là, et les alloue en 5es registres. In., Serm. sur la seconde à Tineathe „ 7 OLAV, 85). — D’autant que nous les raisons [nos ceuvres1 par Ia grace de son S. Esprit, il ! es approuve et les alloue comme justes. I P., Serin. sur rEpistre aux Galates, 17 (L, 489). — Lors Phinees, homme de faict., Vint, et vengeant un tel forfaict, Fit cesser l’ire espovan table Et luy fut ce faict alloué. Pour chose si juste et notable, Qu’à jamais en sera loué. Tri. D E Ps. de David, 106, Compter, évaluer. — Que vault cecy, que vault te louer ? On ne pourroit tes vert-ae allou Tant sont maximes, et tant de haulte exstir rlY11CHEL D’AMBOISE, Complainems L’Eseti Foriuné, Epistre. A.dmettre comme juste, approuver i : une pense, un article de compte]. — Comme Peric en la reddition des con-tptes de ceste charge eust couche un article de despense de dix taler] qu’il disoit avoir employez ou falloit, le peu. l’alloua, sans vouloir enqu.erir comm.ent ny quor. Yin., Périclès, 23. — Ces biens sont I diez Jesus Christ : ils doivent donc estre sez selon sa volonté. Il ne profitera. donc rien mettre sur les contes de Jesus Christ ce qui aura esté despendu outre son mandement : car ne l’aloera point. CALVIY, Insgit., 1V, v, 18. Pericles… rendant ses com.ptes, coucha au chapitre de despense un article de dix mil escus, sans aquit ny mandement, et sans dire la cause. Le peuple alloua l’article sans vouloir.s’enquerir plus avant, cognoissant la prudence et loyauté du personnage au maniement de la Republique. J. BOD R’e. publique, VI, 2. — Le peuple aloua la despense, cognoissant à veue d’œil que tous en prierai et chacun en particulier y avoit profit. Id., ib. — Mercure. Et. la cire pour empoisser les fentes de l’esquif, avec les arpes, puis le cordage dont tu as lié le voile à l’antenne, le tout deux drachmes. — Charon.. C’est bien dict, j’alloue ces choses. F.BRETIN, trad. de. LuciEN, DelarS des Mors, 4. — Ils disent que si un curateur a faicl. a.ppren.dre son mineur à danser… que cela sera alloué en son compte. GILULL. BOIJC.E1ET, Gerce (1, 157). Reconnaître comme vrai, concéder, accorder. — Si vous me disiez que c’est là où il faut aller pour apprendre à bien faire ses besongnes, je le vous allouerois franchement. E. PAsQuiER, Lettres, II, 12. — Ne Vay-je pas tousjours tenue en singuIiere recommandation, et aussi cherement comme Ma propre vie ? — J’alloue bien cest ar-ticle pour une part. C. D. X, P., trad. de GELLI, Discours fantastiques de hislin. Tonnellier, Disc. I, p. 27. — Aussi à ton conte, qui te PaIloueroit OT1 "[Gia, 11.1 voudrois tantost inferer ta mort n’estre qu’un esbat et jeu de plaisir, que l’on ne doit aucunement redouter. Id., ib.., Disc. Il, p. 36.— Quand je Vauray alloué cela, nieras-tu que la vieillesse ameine à sa. suitte tant de mala.dies.., rnerite d’estre maudite… ? Id., ib., 1-.)isc. X, p. 327. — Quand Diurnes les chainons de ceste chaine d"Flomere seroient encores en estre, si faudroit il crue Pon m’allouast qu’il y a disjanction entre les sciences. CnouhnEs, 2e Ma.tinée, p. 60, Approuver. — Pour bien louer et pour estrû loué De tous espritz tu dois estre Fors que du mien. MARoT, Rondeaux, 19, — Ii a souvent en la bouche mortification, comme ont les Libertins : mais entendez cruelle est sa mortification dont if pa.rle, cornme il se declairei que Si LM homme entend que Dieu. fa.ce tout, qu’il sera puis apres alloué en tout ce qu’il fait. CAtviN, Epistre contre un Cordelier (VII, S56). — nie falloit na_rrer au long et. tout à. net, pour y comprendre l’opinion de ceulx qni au devant avoient blasrné ce que ravois dit, et tost a.pres rapproverenti pource que le Cardinal alloua mon dire, J. BLOND, trad. de Tn. Mo Rus, sie d’Utopie, L. 21 ro. — Le Recteur et supposts de l’Université s’y opposèrent, et fut leur opposition alouée par arrest de cette Cour, et enjoint à ces Religieux do lire. seulement dedans ! ours cloistres à littys clos. PiàsQuIER,’Recherches, Prenon… que toutes choses te sont heureusement succe-