Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
AMASSÉ
181


L. Leroy, trad. des Politiques d’Amsro-rt, I, 5, Commentaire, — Voila pourquoy le Roy qui commandoit à l’heure En la terre où. jamais le Ciel triste ne pleure Commande de jetter les dextres homicides S-ur Ies fils innocens des femmes Abramides, Soudain que ra.marry les aura mis dehors. Du BARTAS% Judith, L. IL — Quant à Ia necessité de telle connexio.n des mammelles avec I’Amarry… elle est toute manifeste en la nourriture deL l’enfant. AMBR. PAIdb il IL — L’utïlité est de porter et je tter la semence dedans l’amarrv, pour la conservation du genre humaine Id.., I, — L’Amarry est de substance nerveuse et membraneuse, afin que plus aisément se peust dilater et estendre. ID-, le 34.. — Reste maintenan.t à parler des membranes, qui dura.nt le temps que la femme est grosse, enveloppent le petit enf-ant dans leur Amarry. I D.5 I, 35. — Car hien que l’aiguillon de la concupiscence Ne puisse par effect preceder la naissance, L’enfançon toutesfois, dans I’amarry caché, Est jà serf de la, peine et captif du peehé. BARTASe. 2e S’entaille, ler Jour, l’imposture, — Goya, que te sert (Dit-il en souspirant) d’avoir premier ouvert Le fecon.d amarry de la premiere mere Et salué, premier} Ad.am du nom de Pere ? Id., 1er Jour, les Artifices. — Qu’est ce… que Pimagination de la famme grosse n’imprime a.u. petit enfant, esta.nt encore au ventre de la more, par un subit temperament des e, sprits qui se portent aux nerfs pa.r lesquels l’amarry est conjoinet al, Tee le eerveau ? GuiL BOUCHET5 22e Seree (III, 280). — L’Arne est creée de Dieu a_u corps de l’enfant estant en l’amarry de la mere. LE LOYER ! Hist. des Spectres, V „ — Censiderons l’Embrion : tant et si longuement qu’il est logé en rarnarry de la femme, l’opinion commune est qu’il prend nourriture de son sang.menstruel. E. Pasquier., Lettres„ XIX, 16. (Fig.) — Le Ciel, brusIant d’amour, verse ma.inte rousee Dans l’amarry record de sa. chere Espousee. Du BARTAS, lte Semaine, 2e Jour. —Et lors que le, s Zephyrs de leurs douces haleines Fecoudent l’amarry des plus steriles plaines. PIBRAC, P1ai sirs de la V ie rustique, Continuation. — Le eiel estant la cause agissante et feconde, La terre la matiere et l’amarry du monde. 3. DU CHESN E, le Gra.nd Miroir du Mi9nde, L. Il, p. 45. — Ces deux corps n’estoyent donc que la nue Matiere, L’infertile Amarri, la seiche Pepiniere, Sans force, sans semence et seve, paravant Que Dieu n’eust sepa, ré du Ferme le Flua, nt, Id., ib., L. V5 p. 169. Il est souvent question du. mal de l’amarry, des souffrances de Pamarry. — disoit qu’avoit faict veu, Pour Ie mal de. son arnarry, Ne coucher avec son mary Les vendredys ne samedys. Ane. Poe. franç., V, 79. — Donc feignant la malade faisoit la plus piteuse chere du monde… contrefaisant (soulm une fainte hy-pocrisie) quelquesfois avoir le cœur failly, l’amarry desvoyé, une autrefois des trenchaisons. Comptes du Monde adelentureux, 48. — Et Madame, qui perd l’attente Du bien que donnent les maris, Souspire de son Dinarris, Et crie que personne n’entre, Qu’elle a des trenchaisons au ventre, Comme s’a’vouioit accoucher. BELLEA.U,.111 Reconnue, 1, , — L’attraction d’air faite par les arteres t’est demonstirée aux femmes qul ont suffocation de l’amarry, lesquelles ne demontren t avoir autre fruition d’air, que de celu.y qui est attK de la superficie du corps par lesdites arteres. PA.B.É, Il 4. — Ceste herbe, est bonne contre les douleurs de. l’amarry. 0, D E SERRES Thetre VI, 15. — Parfums faits de sa racine recreent les femmes tourmentees de la suffocation de Famarri. Id.5 ib. Arnarris désigne souvent le mal lui-même. — Et voulentiers parloyent de quelques herbes pour la fievre cholique, OU la marriz. Du F.AIL, Propos rustiques, 3. — Y voulez-vous point d’eau ? — Non, non, il est bon ainsi, car, quand j’y mets de l’eau, II me faict mal au ventre et me cause l’amarry, LARiVEY, la Velve, II, 2. — Madame vostre mère estoit lors levée, pource que l’a.marry l’avoit tourmentée toute nuict. In., le Morfondu., III, 2. — (Peut-étre pourrait-on attribuer le même sens au mot arnarry, dans l’exemple de R. Belleau cité dans l’alinéa précédent.) Am.aressé. Affligé.— LI’ay le cœur amarrissé….. d’un grand tort que me fait ma femme. CHO-IAÈRESt 91) Marinée, ph 300. Annarulent. Amer. — Mede produit citron ama.rulent, Qui a le jus restraintif, tard et lent. R. LE BLANC, trad. des Géorgiques, 56 vo (Ci., Compl.). Amas. Action d’amasser. — C’est à luy un amas qui ne luy apporte ny honneur ny profit, d’aller ainsi par tout recueillir les fautes d’autruy. Amyot, Citr1151.5Ùé7 i0. Action d’assembler. — Lors ung consille fut A Nytia ; de compte faict eust Troys cens dix huit evesques, gens notables., Saincts glorieux, prudens et charita.hles, Dont sainct Silvestre avoit faict ung amas, Qui l’Arien rendirent contumax. GaiNeoRE„ Elazon. des Heretigues (I, 309. Action de s’assembler. — Par ce mot [Albigeois]. ont esté designez ceux qui, ayant fait leur premier amas en Albi, ont rendu plusieurs défenses, et par plus d’un siècle, en Languedoc et aux pa_ys circonvoisins. At.--niGNÉ, Hist. Unie..§., II, 7.. Action d’assembler des soldats. — Faire un amas. Iii_ssembler des troupes. — Il [Andromachus] presta lors Sa Viiie à Timoleon pour y faire son amas, et persuada ses citoyens d’entrer en lig-n.e avec les Corinthiens. Amyot’, Timoléon, 10. — Aussi luy venoit desja le Roy Darius a.0 devant, ayant fait son amas à Suse.. ID-5 _Alexandre, 18. — Le Roy Lovs reit amas contre le Turc, où la for tune de Sofyman accabla la force des Hongres, et fut occis ce jeune Roy. THEVET, Cosmogr… XX, 7. — Le Roy de —Navarre rut en peine pour un grand am.as que faisoit d’une part le Sieur de Lansac, de l’autre le Vicomte d’Aubeterre, sous couleur d’avoir querelle l’un contre l’autre. AUBIGNË, Sei Vie à ses entants (I, 44). — M. de Soubize fit son amas, et marcha au deva.nt du Prince de Condé avec sept regiments faisants plus de cinq mille hommes. Id., ib. 0, 88). — Ceux de Tarascon… ne faillirent pas dans huict jours après de faire un amas de 1, 500 hommes, et, passé le Rhosne couverts de chemises blanches, d’entrer dan.s la ville de Beauquaire. ID" Hist. Univ., III, 8. — L’amas de Maugiron ne s’estoit peu faire qu’il ne fust composé de royaux et de liguez, ce qui remplit son armée de partialitez et par elles de mesfiance. Id., ib., X1, 11. Amasie. Ignorance ( ?). — Dure Fortune, a quelle fantasie Mas tu privé de ma bo.nn.e ama_sie ? MICHEL D’AMBOISE, Description de Fortune, 86 ro. Amassé. Ramassé, trapu. — Il estoit homme trappe„ bien arna.ssé. DES PÉRIERS, NOW), Réer.] — Jeune homme de taille moyenne, trappe, et bien ama.ssé. PARià, XIX !, 7. — Les unes d’icelles [avettesi sont grandes, et toutefoys assez amassées et grosses, COTEREAU,. Columelle, IX, 8. — Buffle. Sot, pelu, sauva.ge, puissant, noir,