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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/329

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APONÉVROSE
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tré de ce Colet, Pour t’appareiller à rire. E. Pasquier, Jeux Poétiques, lre part., Chenson.

Moment favorable, circonstances favorables. — Quand il yeid son appoint, il s’en vint environ ! es neuf heures du matin devant le PalaiS• DES PÉ niERs, Nom). Récr., 24— Le jeune homme, voyant son apoint, dist à sa mère. MARC. DE NAV., Heptain., 44.. — Toutes choses se peuvent faire par argent, quand un Prince est puissant pour trouver finances, et qu’il scait prendre son a, ppoinct, e oy aider des gens qui entendent le cours du marché_ BUDÉ, Inuit. du Prince, édit.., inicher, ch. 31. —Il espie les chemins de vostre pays, reconnoist les forteresses ou places’de petite tenue… qui lui donne puis après seur accez d envahir en vostre desarroy vostre Royau me, selon ce que son. appoint se presente. E. Pis QUIERI Recherches, 1, 5.— Tout ce grand cabus et meslange d’affaires couvoit dans soy toute la mutation de la Hepublique qui ne s’escloyt pas tout d’un coup, ains par traicte de temps, selon que les occasions enseignerent à l’estranger de choisir son apoinctID., ib., I, 7. — Stilicon… épiant son apoint, lors qu’ils voulurent passer les Monts, leur donna un jour de Pasques à dos. In., ib., I, 8. — Car, durant voz debatz, il y a bien danger Que, trouvant son apoinct, l’ennemi es tranger, Qu>appellé vous avez, à. corps perdu se jette Dessus vous et dehors de vo z maisons vous mette. BÉREAU, Complainte de France. Es tans de cette façon rebutez, ils mirent tout leur faict en surseance, attendans… leur appoinct, E. PAs IlellER, Recherches, 1111 44. — Justinian Empereur premier de ce nom, espiant son apoint, par l’entreprise de son grand Capi bilan Bellissaire, re prit Home. ID., ib., III, 4. — Les Saxons selon leurs appoints et occasions firent plusieurs capi tulations avec Charlemagne. ID., ib., VI, 1. — Le Duc de Savoye trouvant son appoint dedans nos troubles, s’empara, sans coup ferir, du Marquisat de Saluces. ID., Lettres, XIX, 4.

A l’apoint. A la commodité, à, la convenance, de la manière qui convient. — Veulx tu Fall t de damoiselle, Afin que tout chascuns te loue ? — De — damoyselle ? — Toyre. — Moue ! Ma foy, nennin, je n’Fin veulx poinct. — Y sera bien a ton apoinct. Sotties, III, 40. — Et toy, va-t’en voir si ma cappe, Mon grand saie et mon vie ! pourpoinct Sont ra coustrez à mon apoinct. OREVIN, les Eebahisi 1, 3. — Par dieu, j’estime une grand beste Celluy-Ià qui met en sa teste Et qui arreste en son courage Prendre —une lemme en mariage, Car il ne delthère poinct Chose qui soit à son apoinct. In., ib. — Re. gardes à te vestir., , — Je me seray tantust equip pé à mon appoint. Trad. de GELLIF, Discours fan taaiques de. Justin. Tonnelier, Dise. III, p. 73. — [Le connétable de Saint-Poli s’agenoui]la sur un petit. carreau de laine aux armes de la ville, qu’il remua de l’un de ses pieds pour le mettre à son apoirdE. PASQUIERI Recherches, VI, 10.

Bien à point. D’une façon commode. — Celuy gui est ceint est mieux appoinct et libre pour faire quelque chose, que le desceint. 130u CHET, 26e Seree (IV, 170).

Ma1 à point. Mal à propos. — Quand vous voyez mes yeulx de pleurs lavez, Me venez dire « Amy, qu’est-ce qu’avez ? Mais le disant vous parlez mal apoinct, Et m’est advis que plus tost vous debvez Me demander : « Qu’est-ce que n’avez point ? » MAROT, Epigrammes, 65.

Apoissonné, v. Appoissonner.

Apollinée (adj.). D’Apollon. — Les aime aussi la vierge tète-née, Et devant tous la bande Apoliinée, Phebus les voit aus Forests habiter


Pour ses rais eviter. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Foresteries, II, 5. — Fleur. Printanniere, odo rante…+ apollinee ou appoPinaire. M, DE LA PORTE, Epithete, 177 re.

Apollion. Destructeur ( ?). — Donc marche Apollion, au dessein endurcy, Faict fumier de rai sons qu’il cuit sans entendre, Va foulant sou bs ses pieds Phumain, la pitié tendre, Ignorant toute foy, paix, debvoirs et. mercy. AUBICNÉ, Sonnets Epigramin., 23.

Apologe, v. Apologue 1.

Apologie. Apologue. — Eutrapel… desçhar gea sa conception par une Apologie non moindre en doctrine qu’en Balivernerie. DL’FAlL, Bali perneries d’Eutrapel, p. 48.

Apologique. Apologétique. — Ceste belle pre face Apologique, que a faite François Aretin sur la translation des Grecques Epistres de Phalaris, B. ANEALT Qnti1 Horatian, p. 196.

Apologue 1 (féminin). — Quel besoin es toi qu’il s’amusast à escrire telles apologues ? AL CRIPE, _Nouvelle Fabrique. Aux. benevoles lecteurs_ On trouve la graphie npologe — Pru den te men t le figure iEsope en ses Apologes, d isa.nt chascun home en ce monde naissant une beza.ce au cou’porter_ Rabelais, III, 15.

Apologue 2, Apologiste. — Je respons, apo logue de mon Maecène, qu’ayant commencé son premier siège dans Orléans (1562), et pourtant esté soJdat 54 ans… il auroit esté trop lasche ou trop malheureux, s’il n’avoit à respondre en son nom de plusieurs exploicts, AUBIGN5 Hist. Uni. L’Imprimeur au Lecteur. — Je ne suis apologue d’aucun des partis et vous renvoye à, leurs escrits. ID" ib., X, 4.

Apoltronir. Rendre paresseux, mou. — Ceux qui ont esté tenus delicatement, et ont appol trou leurs ames par les delices, sont. la proye des autres. Du VAIR, Constance et Consolation., L. II. —-Le mariage., apoltronit ou a.ccrou.pit les bons et grands esprits. CHARRON, Sagesse, I, 46. — Continence, par /aquelle… toute volupté infame soit chassee, laquelle apoltronnit et reiasche le soldat. ID., ih, e III, 3 — Le long ektIme di3 la prosperité les reIasche, ramollit et apoltronnit. In., ib., III, 21. — La volupté mal prise ramollit et relasehe la vigueur di l’esprit et du corps… apoltronnit et effernine lus plus courageux. In., ib., III, 38.

S’apoltronir. Devenir paresseux, mou. — Je croy que les deux tiers s’amusent. en ces palais et plaicloyeries ; et cependant., encore qu’ilz a_yent naturellement bon cueur, avec le temps s’a_pol tronissent. MONLUC, Commentaires, L. VI (III, 145-146). — Un jeune homme doit troubler ses regles, pour esveiller sa Teigueur, la garder de moi sir et s apoltronir. MoNTAIGNE, III, 13 (IV, 234.).

Apoltroni. Devenu paresseux, mou. — Ny la creinte honteuse D’honorable travail mon a.me valeureuse Aba, tre ne pourra tellement que lais sant L’œuvre qu’ay pris en main, je madle apa ressaut Ou j’ayme mieux oysif nie sauvant de l’envie Trainer apoltroni le reste de ma vie. BAÏF. Au Roy (I, — Il n’est rien qui puisse si juste ment desgonter un subject de se mettre en peine et en hazard pour le service de son Prince, que de le voir appoltronny cependant luy-mesme à des occupations lasches et vaines. MONTAIGN F" II, 21 (III, 80).

Aponévrose. — 1541. Ces muscles font par leurs aponévroses ou enervations un cercle d’un