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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/365

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APYRINE
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pour en tirer la certitude. MONLUCp Lettres, 156 (V, 67). Les tailleurs ont esté despitez de ce qu’on leur a voulu osier le mot d’habillement, pour l’envoyer à la guerre, quand on a appelé un habil lement de Leste ce qu’on nornmoit autresfois un heaume, et ont esté tousjours apres à. cercher les moyens d’avoir leur revenge. H. ESTIENNE, Dial. du Lang. franç. ital., I, 252. Il pourra dire que ses valets l’ont quitté depuis quelques jours, et qu’il est apres à en cercher. ID-) ib., II, 218. Antiochus possedoit toute PiEgyp te, et estoit apres à conquerir Cypre, et autres demeurants de cet empire. MONTAIGNE, II, 24 (III, 94). Ayant rengé, par un siege bien poursuivy, la ville de Flo rence si à destroit, que les habitants estoient apres à composer de sa victoire : il la leur quitta. ID., 11, 33 (HI, 156). Madame est encore apres à se coiffer et attifer, en son cabinet. Id., III, 9 (IV, 83). Après de. En train de, occupé à. —Somme me voicy apres d’ache-ver cet homme, non d’en re faire un au.tre. MONTAIGNE, III, 1.0 (IV, 132). Après Four. En train de, occupé à. Nous di sons, II est apres pour en sçavoir des nouvelles, H. EST LENNE, Conformité, I, 7, Pendant qu’il estoit après pour faire pendre un homme, lequel estoit jà à lesche1le on luy vint dire à l’oreille que s’il le vouloit délivrer, on luy donneroit cent escus contant. Id. Apol. pour Her., eh. 17 (I, 336). En après priépos.). Après. Sera-ce donc ainsi qu’en apres leur trespas La despouille du corps ne s’en viendra ça bas ? GREVIN, Eleg. 1, (Adverbe). Ensuite, dans la suite. En apres je te convoieray sauvement, quelque part quil te plaira aller. LEMAIRE DE BELGES Mugir., 1, 24. En apres sont les tressainctes reliques. MarotJ Temple de Cupido. En après s’arrestoit A con templer ses estincellans yeulx. Id., Liv. I de la Metamorph. L’autre, en après, qui estoit la plus forte, Prent sa compaigne et par terre la porte. ID„ Episires, 21. En apres lisant les belles chronicques de ses ancestres, trouva que Gediffroy de Lusignan… estoit enterré à. Maillezais. Rabelais, II, 5. Ce que lui accordas, pourveu Qu’en après tu serois pourveu De la cure de Soligny. MA ROT, Epistres, 51. Ili produisent en après le tesmoignage de PEciesiastique. CAL VIN, In-stit., II, p. 109. La Loy est comme un miroir, auquel nous contemplons premierement nostre foyblesse, en après Piniquite qui proeede d’icelle. Id., ib., III, p. 177. Il reste en après, que ce que l’entendement a receu soit planté de dens le cœur. Id., ib., IV, p. 20.1à. Là eussiez aussi veu en apres un jeune Satyre mener prison niers dix_sept Roys. RABELIIS, V, 39. Faut que le Roi premierement considere la cause [de la guerre], ena.pres le moien de l’entreprise, et depuis la fin. LE CA.RON, DiaketeS) 1„ 1 (32 vo). [A la Fortune] Garde en apres ce preux seigneur de Guise. RoNSARD, Pièces retranchées, Hymnes 1VI, 157). Possible qu’en apres ma peine mise rable Sera à nos nepveux à jamais admirable. ORE : vu : 4, l’Olimpe, p. 6. Luy, clisoit se souvenir avoir esté fEthaiides, depuis Euphorbus, en apres Hermotimus. MoNTAIGNE, II, 12 (II, 311). Ils ont en âpres les charges Ecclesiastiques, à q-uoy ils peuvent monter. LA NOUE, Disc. poz. et mil., IX, p. 222. Il leur presenta premierement le pain, et en aprés du poisson. E. PASQUIER, Lettres, XX, 8. En aprés marchoit le char triomphant de l’Ignorance. AUBIGNÉ, Faeneste, IV, 18. Puis après. Ensuite. Si on venoit à disputer, il reeongnoyssoit le Fere estre Dieu, le Filz pa reillement, et le Sainct Esprit. Mais puis après il trouvoit une eschappatoire. Calvin, inSlif-, IV, p. 232. Nul… ne doute point que les choses n’ayent premierement esté puis apres, les motz avoir esté inventez pour les signifier. Du BELLAY, Deffence, II, 6. Ainsi parla Themis en paroles prophetes, Qui furent puis âpres en temps et lieu parfaites. RorisAnD, Hymne de la Justice (IV, 214). L’autre… fut ravie et enlevee par The seus, lequel puis apres l’abandonna. AMYOT, Thé sée, 20. Et quand nous aurons pris l’Italie, que ferons nous puis apres ? Id.. Pyrrhus, 14. Apresse, y. Aspresse. Apres-soupee. Temps qui suit le souper. L’apressoupée, [Feraule] remplissant de vin les coupes de Cyrus but à luy. J. DE ViNTEMILLE, trad. de la Cyropedie, VIII, 5. Une fois à la Court une apres-soupee qu’on estoit au bal. FRA.NçoIs D’Amuoisu, Dialogues et Devis des Da moiselles, 1, 85 ro. Apreste, Aprez.ter, V. Appreste, _Apprester. Apresteur. Celui qui apprête. Lon achète bien cher les apresteurs de toutes viandes nou velles. J. DE VINTEMILLE, trad. de la Cyropeclie, VIII, 11. A.primes, V. Primes. Aprocharhie, Aprocher, Aprofiter, v. Ap prochable, Approcher, A pprofiter. Apron. Sorte de poisson. Tout ainsi que l’Apron, le Chabot, l’Able blanche, Que le courant d’un fleuve emporte dans la manche, Va, vient., suit et resuit le travail haut et bas, Sous un espoir trompeur de trouver quelque pas. Du BARTAS, 20 Semaine, Jonas. A.proprier, Aproucher, Aprouver, A.pro ver, V. Approprier, Approcher, Approuver. Aptement. Convenablement. Les Turcs ne sont aptement armez. Rabelais, III, 7. Pour icelle aptement parfaire fut eslue la place de san Apostolo. Id., Seiornachie (III, 396). Tout es toit aptement joint, collé et peint. Id., ib. (III, 397). Et. entrions en contention, qui plus apte ment les extolleroit par louanges condignes. Id., iv 11. Coups de poing eussent aptement atouré sa teste rase. Id., IV, 16. Aptené, Apte nate. Né apte, naturellement apte. Mon genie n’est point apte nate à ce que dict ce flagitiose nebulon pour escorier la cuticule de nostre vernacule Gallicque. Rabelaist 11, 6. Auquel lieu famassay quatre Medecins… pour entendre et savoir d’eux si j’avois la verole, ou non. Le premierdit que je Pavois pour tout vray, ou bien apte nate et habile de recueillir bien tost une si riche et opulente succession. Du Etna, Contes d’Eutrapel, 13 (Rabelais se moque des lati niseurs, et Du Fail représente le latin des méde cins). Certainement voilà trois âmes gentilles, et semble que les deux dernières soient aptenées selon si heureuse rencontre. TABOUROT DES Ac GORDS, Bigarrures, I, 9. Apuyenient, y. Appuyernent. Apyril, y, A eril. Apyrexie. La lièvre intermittente, c’est à dire qui a remission franche et absolue, que les Grecs appellent apyrexie, et les Latins infebrici talion. AMBR. PARÉ, XX, I, 12. Apyrine ( ;.Frup(\00 :, apyrinus). Il y a plu sieurs especes de grenades. Celles qu’on appelle apyrines n’ont point de noyau en leurs grains :