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AQUADOUCH
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aussi sont elles plus blanches, et ont les grains plus doux et moins amers que les autres, et sont leurs grains plus separez par certaines petites pel licules de sorte que leur dedans est fait à mode de rayons de miel. Du P1NETe trad. de PLINE, XIII, 49 (G., Coire). Aqua.douch, ve Aqueduct. Aquautonner (e), y.. Acantonner (e). Aquariade. Des eaux_, Juno, Pada.% Venus au der menton, Venez en bas proferer un dicton Triste, semé de joyes retrogrades. N’y faillez pas, Muses aquariades, Na.yades, doulces Chorin dyades. Arec, Poés. franç., XIII, 391k. Aquarol. Porteur d’eau. — Et pour les frais a taxé et levé argent sur le College de liriessieurs les CaTdina_ulx. les Officiers Courtisans, les artisans de la ville jusques aux aquarols, RABELms. Let tres (rtI, 367). — (Rabelais est alors à Rome.) Aquatiqué. Mélangé d’eau, — Si d’un verre plein de vin pur on en tiroit tous les jours une goutte, et qu’on y remit autant d’eau, il est cer tain que par succession de temps, il se corrorn proit et changeroit tellement que ce ne seroit plus vin, ni mesmement devroit on lors nommer ce breuvage vin aquatiqué, mais plustost eau emi nee. Trad.. de GELLI, Disc, ja.niast. de Justin Ton nelier, Disc. I, p. 23. Aquebouze, v. liacquebouze. Aqueduct. — 1553. Sur le tiers pont est un aqueduct accommodé pour passer une fontaine d’une montagne à l’autre. CH. E5T, E ri NE, ki Guide des Chemins de France., 72 (Delboulle, Notes lexi Et leur fiz aller gaigner les pilliers des aquadouch, qu’estoinct par là où anciennement les Romains faisoinct venir Peaue à Rome. MON LUC, Commentaires, L. IV (Ili 18). Aquerir, Aqu.orre., Aquester, V. Acquerir, Acquester. Aqueux.— 1503. Superfluité aqueuse. Guidon en françoys, 68e, édit. de 1534 (Faganay, Pour l’Hist. du franç. mod.). Où il y a de l’eau. — En aucuns lieux aqueux et lutueux. Epistre du Lymosin, dans Rabelais, III, 277. — Lieux humides et aqueux. PA.LISSY (H. D. T.). Qui vit dans l’eau. — En maudissant les cieux, Le tonnant Jupiter et les monstres aqueux. J. nE CnAllitP-REPUS, Ulysse, V, p. 71. — PlutcFst parmi les flots les cerfs legers paistront, Et ]es poissons aqueux dans les forests nais tront. Id., Poésies di perses, p. 94. Aquifolium. — Le Houx ou Mesp lier sauvage, autrement Aquifoliuni. O. IDE SERREs, Théâtre d’Agric., VII, g. Aqulge Draie (argot), G-ouja.t.. Var. his-i. et Iitt., VIII, 184. Aquiger (argot). Tromper. Far. hist, et Jim, VIII, 187. Acquiger tennis. — Ceste vie me plaisoit, fors que mon compagnon me faisoit porter la balle en mon rang ; mais les courbes m’aeqaigeoient fermis, c’est à dire que les espaules me faisoient mal. Var. hist. et lin., VIII, 152. Aquilin 1. De la nature de l’aigle. — J’a.y donc prins plaisir à vous discourir de ces oyseaux Aqui TKEVETi Comogr., IX, 6. (Subst.). Aquilin. Peut-être aétite, appelée aussi pierre d’aigle. — Fines pierres Precieuses, comme._ Diamantz, Ematistes, Aquilins, Navi gation du. Compagnon à la Bouteille, B. Aquilin 2, Exposé à l’aquilon. —La vigne ayrJRe et requiert les petites colines, Et los ifs les lieux froids et races aquilines. J. G. P., Occult. merv. de ? lai., p. 168 (G., Compl.), Aquiliner (s’). Avoir la forme d’un bec. d’aigle. Voicy le beau Coq… Ses membres sont D’un fil d’or delié son bec court s’aquiline, Sou pied d’un pas soklat, esperonné, chemine. Du BARTAs, 2ê Seinaine„ Q Jour, la Magnificence. Aquilonaire. Septentrional, du Nord. —De quel pays vous vient ceste corne d’abondance, et copie de tant de biens et frians morceaux ? — Dc tout l’autre monde, respondit 2TE’ditue, exceptez moy quelques contrees des regions Aquilonnaires, lesquelles depuis certaines annees ont meu la Ca-merine. Rabelais, Vi 6. — Le diacre… se tour nant vers aquilon (c’est à dire vers le north), déchasse par sa croisade tous les diables a, quilo naires. H. EsTitriNE, Api. pour Her., ch. 37 (ii, Les habitons de [rostre terre situee en un quadrant aquilonaire qui sont subjectz aux. paral leles australz, c’est à dire qui sont descritz par l’equinoctiaI jusques au tropique d’esté. L. LE Roy, trad. des Poil : tiques d’ARISTOTE, Vil, 7 (Commentaire). — Ceulx qui sont souhz les parai laies a.quilonaires, c’est à dire qui habitent les lieux posez soubz le septentrion. Id., ib. — Pau vres et morfondus th.eologiens aquilonaires, qui imaginent en Dieu la sotte et miserable jalousie qu.’ilz ont a l’adventure eux mesmes de leurs femmes.. St FRANÇCIlle DE SALES", Deierese d-e la Croix, Avant-propos, 2. — Les lieux où il [le diable] se plaist surtout de demeurer, comme les deserts, les forests, la partie Septentrionale et Aquilon.aire. LE LOYER, Hisi. des Spectres, VII, 12. (Subst4. Aqullonaires. Gens du Nord. — Les Gots, Huns, et autres Aquilonaires, ont fait plu sieurs ribleries sur les Romains. ANBR. PARÉ, in trod., 7. Aquilonien. Du Nord, —A l’entour de laquelle [fleur] les dragons et griffons aquiloniens faisoient leur nid et demeura.nce. P. ARNAULD, Liv. des Fig. de Nie. Flamel, p. 50 (G., Coing). — Bise… Horrible, aquilonienne, froide, boreale. M. DE LA PORTE, Epithetes, 51 vo. — force. Violent, froid, aspre… aquilonien. Id., ib., 53 vo. — Froid, Frai dureur ou Froidure, Aspre, a.quilonien. Id., ib., 184 rn et vu. (Subst.). Aquiloniens. Gens du Nord. — Celuy qui m’envoya lesdits memoires de ce pays là ra conte que la meschanceté, qui est comme natu relle aux Danois, a esté cause d’une telle inimitié, et qu’en somme tous a.quiloniens, dés qu’ils com mencent à haïr, sont si chaults à la vengeance qu’il est impossible (si ce n’est à force) les recon cilier. TH.P.VET. Cosmogr., XX, 18.. Aquilennaire, y Aquilonaire. Aquit, y. Acquit. A quocunique (mots contenus dans /a formule de l’ordination). Bailler tes A quocumue. Donner l’ordination. — Lequel… luy dit que s’il vouloit bien faire son cas il falloit qu’il aliast à Romme, et que à grand peine en auroit-il la raison de son evesque, qui estoit difficile en cas de faire prebs tres et de bailler les A quocuenque ; mais que le pape, qui estoit empesché à tant. d’autres choses, ne prendroit garde à luy de si près et le depesche reit incontinent.. DES PÉHIERs, _Alouv. _Réer., 7.