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ARBRE
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suivans la querelle hereditaire de leur maison contre le jeune Clotaire, qui a_volt perdu sa mere, arboutant de toutes ses forces, le reduisirent… en telle extrernité que… il fut contraint de leur abandonner les deux parts de son Royaume. E. PAS QIflERe Recherches, V, 8. II voulut_ vouer ce nouveau College en faveur des pauvres Escollers qui voudroient. faire profession de ]a Theologie, qui seroit comme un arboutant pour soustenir l’Eglise de Dieu contre les assauts furieux des Herniques. Id., ib., IX, 15. <nowik/>

Arbre. Arbre Pailadin. Olivier. Nous lors„ sous l’arbre Palladin, Voùrons au Dieu Capitolin, Pour un tel benefice, Annuel sacrifice. R. Garnier, Porci, 395.

Arbre de la croix. Croix. H est mort ignominieusement en l’arbre de la croix pour la rançon de nos pechez.. Trad. de Gesi.i, Discours faniasi. de Jusun Tonnelier, Disc. 10, p. a45. Il se donna prernierement luy-mesme à Dieu en _l’arbre de la croix mourant peur nous. Mo NTAIG N E trad.. de R. SEBON5 ch. 278. Croix fidele, arbre seule noble entre toutes. Dans $t François de Sales, De fense de la Croix, II, 9 Entre tous Ies miracles qu’il fit, le premier fut dans la ville de Cana en Galilée, lors qu’il transforma l’eau en vin : le der. nier dedans Hierusalem„ avant que d’estre exposé en l’arbre de la Croix, quand il transsubstanti a le pain et le vin en sa chair et son sang. E.PAsQuisn, Lettres, XX, 8.

Arbre. Mât. — Zalas, les vettes sont rompues._l’arbre du hault de la guatte plonge en mer. Rabelais, IV, 18. Pantagruel… par radvis du pflol ténoit l’arbre fort et ferme. Id., IV, 19. —Un gros singe_ grimpe amont l’arbre de la navire et entre en la gable. LA Ft 111 I :. Y5 trad. des Pacé tienses Nuits de STRAPAROLE, VIII, 4, Ostez, criait Ie patron, ostez la voile, elle est trop nsouil-lée, elle pese trop, l’arbre s’en ira à Peirce, et se rompra à travers. Trad. de Folengo, Merlin Coe caie, L. XII (I, Ws2). Il s’esi.eva un si grand brouillard que nous ne pouvions pas voir despuis la poupe jusques à l’arbre de la gallère. Brantôme, des Dames, part. I, Disc. 3, la Reyne d’Escosse (VII,. 418).

Arbre de cire. Cierge pascal. A certain paintre pour avoir paint de vert Ie capiteau de l’arbre de cire et les brancaiges. Texte de 1594 (G., Compl.).

Faire l’arbre fourchu, l’arbre fourché.. A ceste heure foys bien à poinct l’arbre forchu„ les pieds à mont, la teste en bas. ftABELA.185 IV, 19. A peine eust it donné advis à Clisthenes de refuser la belle Agariste, sa fille, à Hippoclides, pour lui avoir veu faire l’arbre fourché sur une table, Mo ni TA Wisi 12 (II, 354).

(En versification). _Arbre fourchu_ Le Lay, ou Arbre fourchu (car je les reç, oy et te les baille pour rnesme chose) se fait en sorte que les uns vers sont plus cours que les autres, d’ou luy vient le nom d’Arbre fourchu. SEMLLET, Art Poétique, H, 13.

(Prononciation.). Ce t’est assez, tu nouris comme un arbre : Honneur resplend sur ton haut candelabre. LEstArss DE : BELGES, Plainte du De s iré (Ill, 182). Je verré que tient en sa peau Labre de Dissolution. Sonies, II, 27. Et tres heureux est l’arbre Qui sert au feu divin de can dellabre. MARC, DE MIS, Dern. Poésh, Epiere au Boy de France (p. 7). Lors ke le chardon ira se florir, la sigàle s’égeiant Sur lés àbrez asif un’naut’élciatan te répandra. es.hr, Bezognes d’Eziode (V, 3114). Il y a aussi ui abre le’long d’une vigne qu’on nomme l’abre de la Pucelle. Montaigne, Journ. de Voyage, p. 63. ils ne sont meublés


ny fustés que de sapin qui est. l’abre le plus ordis nere de leurs forests. Id., ib., p. 105. Après l’excès du terrestre verger, Ou appetit de gloire ambicieuse Osa toucher l’arbre delicieuse. Ceeinsi„ Chant Royal, p. 20. Ung Rameau dor rreussé en une grande arbre fort branchue et moult relie, G. TORY, Champ fieury.„ L. II, 27 ro. Gravoit es arbres comme un ebat, saultoit de l’une en l’aultre comme un escurieux. Rabelaise le 23. Sy quelqu’un gra_voit en une arbre. Id., I, 27. Comme arbre nouvellement plantée. Id., III, 1. Quay que herbe soit par ehaseun an deperissante non arbre en racine, tronc, casidice et rameaux perdurante. Id., III, Toutes les arbres lanificques des Seres,… De vestissent tant de persones que raid ceste herbe suette. Id., II !, 51. Ne me compares icy celle arbre que Mexander Cornelius nommait Eonern, et la clisoit estre semblable au Chesne qui porte le Guy. Id., III, 52_ 1)indarus..11 clict es deesses Flarna.dryades plus de fiL. n’estre fillé de la que-noille et finasse des Destinees et Farces iniques, que es arbres par elles conservees. Id., IV, 27, Les arbres plus commodernent sont en terre lichees sus leurs racines que ne seraient sus leurs rameaux. Id., IV, S2. Plus apterrient estaient ses enfans comme une arbre droicte, que ceuix de Physis les quels estoient comme une arbre ren. versee. 1t., ii4 Lesquelz [nids] ils ont acous turné industrieusement faire et caver dedans le tronc des fortes alibreS. In" IV, 62, Il dit ail leurs que toute arbre que son Pers plantee sera arra.chee. Cssv.EN, Insiit. (1560), II, ni, 9. Comment se develapperont-ils de ceste sentence de Christ Toute arbre que man Pere n’aura point plantee sera arrachee ? In., ib., III, xxur, 1. La terre avec ses os, toute arbre, toute plante, ATs i3V. ; N É, la Creation, ch. 11 (III, 402). Je recon-gnois ceste flamme andenne, Et ces pensers qui me chatouillent ore ; Ce sont ceulx-là, si je m’en remémore, Que me causoit l’arbre Palladienne. Eins.seri6s1E, P05. inéd., 96 (X, 460). Arlstssau. Petit arbre. Il n’est arbreau en ce bocage Ou ne soit gravé mon renom. VALIQuEtuid DE LA FRESNAYE, Foresteries, I, 3. La terre rit, et rient les arbreaux, Id., ib., I, 6. Sa mere (Vénus s’apelle) Print la tourtre et colornbelle, Et. choisit, pour son arbreau, Le mirte au lascif ra-sn.eau. Id., ib., I. 12. Le Soleil élançant ses talons à travers les rameIets des arbreaus plus de-licats, faisoit reluire.., les feuilles des chénes eur lesquelles il battoit. 1, ib, Il, 9, Arbrere. Lieu planté d’arbres. Assis au pied d’un vend buisson Joignant une petite ar. brere, Un pastoureau tout solitaire Et tout. pensif d’ennuy je vey. Brin_ss.u, EglAsgue 9. Arbre. Petit arbre. Jupin ne darde son tonnerre Contre les humides vallons Et les arbres n’ont. jamais guerre Contre les roides Aqui lons. R.. GABIER, Forcie, 189. En fin je voy de loing branslater un cliesneau. Encores menuet ; mon chien tire au cordeau, Et me mine droit là, niais forcé je l’arreste, Croyant que c’est mon cerf qui, de sa large teste, Fraie contre l’arien. GAI CIIET, PiaiSir de S Champs, l’Es, Chasse du Cerf (p. 181). [L’oiseau] Lors se pensant sauver du buisson que l’on bat, Dans l’arbret opposé misé rable s’abat. Id., ib., l’Hyver, la Danse (p. 307). Or’à gauche, or à droict de son brilloër il donne, » restant dans l’arbret l’oiselet qui siestonne. Id., Lb. (p. 208_ [L’oiseau] ne delaisse A s’en venir colle à Parbret qui s’abaisse, Tu., ib. (p. 309).

Arbreux. Où il y a des arbres. Bocage. Verd