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ARDENTEMENT
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Am. Jamyn, Œuv. Poet., L. IV, 202 vei. — Ainsi qu’on voit aux grasses nuicts d’Autonne Un prompt Ardent sur les eaux esclairer, Tantost deçà tantost delà virer. Rows.4.B.-o, 1 Charite (11, 66). — Les loups garous de nuiet, ou ardents des rivieres.., a P. P., trad, d’HortAct, Epistre$, H, 2. — Le volage Arelerot, petit Dieu, grand trompeur, Est semblable aux Ardents qui luysent en Automne Quand on les voit dE-J… main bina souvent on s’estonne Amour est en tout temps plein de crainte et de peur. PASSERATs _Poésies, II, 20. Feu Saint-Eh-ne, lueur électrique. — 2irdens… ceste diction signifie les feux qui apparoissent sur les vaisseaux de mer. M. DE LA PORTE Epi-Mmes, 30 vo. — On a velu maintefois des flarn-moches lechantes, Qu’on nomme. des Ardans, flamboyer s’attachantes Aux piques des souclars. EIA, ÏF lel des Met-eores (H, 17). Ver luisant.. — Ardens… Ceste dicticin.., quelquefois… est prise pour les vers qui en esté rendent une lueur la nuit, et sont aussi nommez Ver-luisans. M. tE 1, A POPITE.1 Epitheles, 30 v°. — IL n’y a nul qui me scache dedans, Fors que la nuit., et les petis Ardans., Qui lentement sus les fueilies cheminent, Et quelque peu cest Halier illuminent FORCADE.Pnet.t p, 25. — L’Arda.nt lu v sant a les ha.-irisTes pour voile, Senahlaut au soir une terrestreestoilic.1.. ID ›, il., p. 2.43. M.atière enflammée. —Le prince ayant fait p141, cep vingt et quatre. pieces de canon, Jean Bouvier, maistre des feux artificiels, fit volor tant de ces petits ardans allumez dedans la ville que les assie-gez eurent du mal assez a.esteindre le feu. CAY E Te Chron. nov., p. Compi.). Ardentement. Ardemment. — Quand je vous ayme ardantement, Vostre beauté toute autre efface ; Quand je vous ayrne froidement, \rostre beamté fond comme glace. Marot, Epigrammes, 101. — Tant U alla et tant il en revint, Qu’al-dentement amoureux il devint De Calisto. In., L. Il. de la Metarnorph. — Mais entre tous j’en vis itng [livre] d’une femme, Depuis cent. ans es-cript, remply de flamme De charité, si très ar-dentement Que rien qu’amour niestoit son argu ment, MARC. N Dern. Poés., les Prisons de la Reine de Nay., p. 230. — Cime tant seulement ne m’aime mais encore Ardentement me suit, et ardente m’adore. RoNsArto, Odes, III, 1g, — cher guerdon, duquel ardentement LQ doux desir de si long temps me ronge. Baïf, Amours de Adeline, L. I (I, 24. — Si tu n)aymois, Duthier, la Muse ardanternen.L.. Tu n’aurois à mes vers fait tant de bon visage. O. D E MNv, Sou5Mirg, p. 3. — Je sens ma triste pensee Ardentement euigla-ccc D’un Aquilon furieux, Du BE’LLAY Jeux Rustiques, Chant de t’Amour el de l’Hyver. — Les petites noises qu’on seine, Aliors qu’ardentemen I on s’ayme, N’esteignent pas une amytié. O. DE MAGNY, Odes, 11, 161. — U l’aima si affectueusement et si ardentement. MiYOT, Ariaxeree, 23. — Bon vin, fay moy raison d’une soif violente Dont je suis au gosier ardantement epris. J. LE Roux, Chansons du Vau de Vire, 1, 9. — Mais puisqu’il aime ardentement, Et pleure et soufre grand martyre. 13.41.-iF„ Devis des Dieux, 4, — Ne m’accusez donc point que je sois obstiné, Si j’aime ardantement une ame si rebelle. DESPORTES, Ele gies, 1, 12. — J Cesar dans la guerre ardente ment suyvi, Pour maintenir son droit, non pour vivre asservi. R. GA, RNiErte Corneille, 1113. — Apres avoir esté Ardentement ravi des rais de sa beauté. ROMA Rn, Bocage Royal, 2e part. 011, 290), — Ma flamme croist d’ardentement aimer Les yeux luizans d’une trop belle dame. Am. J AM Y Ne CEuv. Poet., L. IV, 141 — Les Troyens et les Grecs autour de ce Navire Ne cessoient de "un l’autre ardentement occire. In., Iliade, XV, 70. Ardeur (masc.). — Pourtant, je ne demande point sans raison, Tr(s illustre Roy., que tu vueilles prendre la congnoissance entiere de ceste cause laquelle, jusques icy, a este dernenee confuse-ment, sans nul ordre de droit, et par un ardeur impetueux, plustnst que par une n’ioderai : ion et gravité judiciaire. CALviN, Insilt., au Roy de France, p. vin. — Et en moy cet ardeur jamais jamais ne cesse De saccager mon Cœur, qui se brusle tousjours. BELLEAUI Bergerie, 1re Journ., l’Esté (11 10. Ardez, pour agardez, v. A garder. Ardiller. Enduire d’argile. — Je. suis un povre homme, il fa.ult que je aldine nies murailles. PALSGRAVE, E arc1, p, 507. Ardiz, y. Hardi. Ardoir, y. Ardre„ Ardoisé. Couvert d’ardoise. — Tu recognus enfin, cognoissan I. ton forfait., Que Dieu fait d’un Monarque un pastre, s’il lui plait, D’une riche Babel une ville de, erte. D’un chasteau arcloysé une cassine ouverte. J. C1 : 1 1’4 e Grand Miroir du Mondes Li. I, p. 15. — Quatre pavilons liez de quatre grands corps de logis, le tout bien ardoisé, AutiGNÉ, Lettres diverses, 2 (1, 479). Ardoiseux. — Clocher_ a.rdoiseu-x ou ardoisé, i. couvert d’ardoise. M. DE LA PORTE, Epithetes, 87 r°. Ardoisier. D’ardoise. — Pierre. Dure, pe-siante… ardoisiere. M. DE LA PORTE Epiihetes, 321_ r’). Ardoisin. D’ardoise. Pierre ardoisine. — La plus part d’entre eulx estoye, nt armez à la Iegiere, c’estoit de pierre de tuffe, et les aultres de pierre ardoysine. RA.DELms, II, 29, — Il y avoit une veue tant ingenieusernent desrobbée avec une pierre ardoisine qui se tirait avec une corde. Du Baliverneries d’Euerapel, p, 46. Ardoysé, Ardoyein, Tir. Ardoisé, Ardoisin. Ardre. Brûler (au propre et au figuré). — Indicatif présent, 10 (Intrans). — Yeux, où naissent d’Amour les vives estincelles, Qui font que je languis, que je seiche, et que Fards. BELLEAU1 Berge rie, 2e Journ., Baisere — J’enrage, j’or, je meur, tant l’estrangere Dame De ses rares beautez tyrannise mon ame, Dri BARTAS, Judith, L. V. — O frere de la Mort, que tu m’es ennemy. Je t’invoque au secours, mais tu es enclormy, Et Fards tousiours veillant, en tes horreurs glacees. DesPoRTEs, Amours d’Hippolyte) 76, — Flore, voyant que d’autre amour tu ard, Fera ses fleurs dessecher par grand’ire. Du BELLAir l’Olive, 9. — Et n’est en toy povoir par nulz travaulx Du premier coup regir mes fiers chevaulx : Fiers pour le feu qui ard en leurs poictrines ! Et qui leur sort par bombes et narines. MA rtoT, L. Il de la Meta-morph. — Le Dieu de Loire, enflammé de la voir, Ard jusq’au fond de son onde plus creuse. Du BELLAY, l’Oti9e, 79. — D’amour Dido ard toute entierement. DES ! l’USURES, Eneide, IV, p. 166-Des petitz Amours la grand’bande’Vienne sans arc et sans brandons, Et que plus nul d’eulx ne deshende. Les traictz et. feuz dont nous.ardons. O. DE ChleSp 203.— Ses yeulx perçans. qui de travers regardent. Incessamm.ent estin-cellent et ardent. MARoT, PAmour lue de Lucien.