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ARMOIRER
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luy fourra le for de sa javeline par dedans la vh siere de son armet, et le tua. Id. ! _Aristide, 14.. — Il fut recogneu de tout. loing, à. cause du beau et. grand permache et des cornes de bouc qu’il portoit pour cimier dessus son arme t.. Id., Pyrrhus, lA. — Ilz [les Cimbres] avoyent en leurs testes des ar mets faits en forme de gueules de bestes sauvages et de n’eu fles estranges. Id., Marius, 25. — Il mit son armet en sa teste : car il avoit pris le reste de.son harnois avant que partir de sa tente. ID., Alexandre, 32. — Elle, pour loyer de sa vertu, luy donna un corselet et. un armet d’or. Id., An toine, 74. — Les Capitaines allerent aussi ravis saris les filles et les femmes des f)alleniens, aus quelies ilz rnettoyi.mt leurs marrions et arrnets sus les testes, à fin que nul autre ne les prist, ains que Ion cogneust à Parmet qui seroit le maistre de chascuner In., Aratus, 31. — Qui prend pour son armet de sou voisin Parmet, Qui dans le droit brassai le bras senestre met, Du BARTAS> Judith, VI. — Tandis nostre Empereur, d’un armet ef froyable Pressant ses blancs cheveux et son front venerable. Couvert d’un fort plastron, la targue en une main, La coutelace en l’autre, alloit d’un œil serain Visiter tous les rangs, R. GARNIER, Cornelie, 1625. — C’est ce Dieu (l’Amour]… Qui dornte le Dieu Mars, ores qu’il soit d’armet. De gréve et de cuira.ce armé jusqu’au SOMMOL. ed.161,. — DeIacez cet armet, qui, d’une longue creste Horrible m’effrayant, vous poise sur la teste. Id.. Antigone., 690. —Mais la targe se casse, cl l’armet enfoncé Faict mordre du grand coup la campagne au blessé. Du BARTAS, 2e Se maine, 3e Jour, k Capùine — Ce dict, il vest Parmet qui du chef jusqu’aux reins Om.brageoit d’un long crin ondoyant en pennache La teste d’Androgee. BERTAUT, Liv. II de l’Encide, p. 260. Quoy, tu as peur, mon fils ? tu tournes le visage ? Il craint ce fier armet qui la teste m’ombrage. MONTCIIFIESTIEN, Hector, 1, p. 11. Anne, mot à la mode, souvent préféré à heaume — Qui a esté mis en la place de Heaume ? — Ils sont trois ou quatre qui s’entrebottent touchant ceste place, Car il-y a Arenet, qui pretend luy estre donnee. IL ESTIENNE, Die du. Lang. franç.. ital.., I, 348-349. — D’un heaume luy fut appris un ar met, une bourguignotte, un acoustrement do teste. Du Fedi., Contes d’Eutrapel, 33. Un peu plus tard, armet a vieilli. — Ce que nos anciens appellerent Heaume, on Pappella sous François I.er., 4.1.mmet, nous le nommons mainte nant Haberient de teste. E. P1.siuiEa, Recher ches, VIII, 3. (Loc. _ fig.). Barbouiller l’Écmet. Troubler la rai son. — Ainsi dedans sa teste Voyoit on claire ment, au travers de ses OS, Ce dont sa fantasie animoit ses propos Le regret du passé, du pro sent la misere, La peur de l’avenir, et. tout cc qu’eJie espere Des biens que l’Hypocondre en ses vapeurs promet, Quand l’humeur ou le vin luy barbouillent Parmet. REGN1E.11., Saf. 1, 1 Arme Armure complète d’un chevalier. — Pour ling ormet complet, c’est assavoir la cui rasse, l’habillement de teste, les brassarts, les gan Metz et tasse ttes a mile tes avec les genouilleres. 1593. Argenterie du. roi, 11208 (G., Compl,). Armeure, v. Arn-ture. Annezin, y. 2frmickisin. Armigere. Qui porto les armes. — Doncq se ainsi est guu. arraigére noblesse Nayt ja daign.é avoir les mains polues De ton vil sang qui phis que venin blesse, Neantmoins pasteurs nonobs-. tant leur hurablesse Nont peu souffrir ces euvres dISSOIlieS. LE lift Joli RE DK BcvEs lew Chansons de Namur (IV, 301). — [tl-unol est plus puissante que Latone… et plus redoutable que Pallas la Deesse armigere, Id., Mus-tri., I, 35. Dans l’exemple suivant, Godefroy (CornpP tra duit arenigere par qui porte des armoiries — Quant il eut vaincu Princes et roys par armigere eseu. J. BoticuErr, Labyr. de fort., Ph. Lenoir, in-40 goth., 20 ro. Armilie. Bracelet. — L’ayant paré de l’espée, Armilles ou bracelets, de l’anneau et manteau Royal, i/ iuy met la Couronne sur la teste. FAU CHET, Antiquitez, VI, 10. — Les mesmes Ambas sadeurs apportoient… à IrEmperiere des man teaux et amines (aucuns veulent que ce soient bracelets) enrichis de pierrerie. Id., ib., X, 7. — 1.ds marques royalles, à.sçavoir une espee, bauldrier, avec une chlands, c’est manteau, avec les ormilles., ce sont comme brasselets, un bas ton avec le sceptre, et le Diadesme. Id., ib., XII, 1. ArmIllet. Sorte d’instrument a.stronomique. — Quand le ciel du soleil est serain de jour ou le ciel d’autre pla.nete durant la nuit, collige la hau teur avec un astrolabe ou armillet tandis que l’es-toile est veu.e tranquillement. LE 131.A 7’1 ; ir, trad+ de ekliDAN, 78 ro, édit. de 1556 Armine. Hermine. — Puis qu’avons de la douce armine Urig beau Daulphin, dila se ter mine. CHETH, Sur i natiy. du Dauphin François, p. 161. Areinizgle. Armorié. —Puis suyvoient quatre pe tis enfans porta.ns chascun une tocque armizee des armes de la ville. Les Grands Pardons &An necy, dans St François de Sales, XV, 402. Armoire. Coffre (cf. — (Fig. Ven tricule. — Les arteres : les quelles de la senestre armoire du cœur prenoient leur origine. RABE LAIS, III, I. Dans le sens de coffre, armoire, on trouve encore la vieille forme arma ire — Dont est venu qu’on cherche Jesus Christ en du pain et du vin, et qu’on le veut enfermer en une m’alaire… ? CAL VIN Sem. de lAsnin, 4 (X LV I I I., 616). — Deux bras, Pu.ng couvert de gros argent., que sou loyent estre aux ormaires soubz le buffect. Texte de 1563.(G., Compl.), — Combien que la Bible soit ici nommee la premiere, si faut il savoir que c’est le livre dont elle se sert le moins aux offices EcclesiRsticques. Mesmes si tu le cerche.s sain et entier… par tous les coings, cabinets et arm.aires des autels et des Eglises… tu ne le trouveras point. PH. DE ii.ihRNIN, Pilier. de la Relig., I, ! Yr Pour servir d’armaire à encoftrer les ca banes et traditions de sa.in.cte Mere Eglise. Id., ib.. On trouve aussi armoise. — [C’est Peau qui parle] Soit vin d’Orleans ou de Paris, Tes depen ciers ont souva.nt noise. On ne me met pas en ar moise. Mais en vers turrins où je ris. Anc. Pois. franç., IV, 114 (Debat du Vin et de l’Eaue).. Armoire (rnaseutin). — Un vieil armoire ou Ion avoit accoustumé de mettre habillemens, livres ou argent. SEYSSEL, trad. d’APPIEN., Guerres ci viles, IV, 6. — 0 digne couppe, ô couppe d’or, Où est caché tout le tresor Des prestres qui, pour ta memoire, Te font ba.stir un bel armoire, Et te renferment là-dedans, Ani-. Poids. franç., XIII, 347. — Elle ressemble un armoire grand et vague et mal bsti. BRA_NTô ! iiiE, des Dames„ part, II (IX,. 305). Armoirer. Embolter. — Encores l’ailloli il pour "le mieux que par dessus les pieux il y eust


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