arransonner les humains. Rabelais, II, 28, édit. de 1553. — Apres l’avoir tramé longuement et bien tourmenté, battu et moqué en toutes sortes, pillé et despoilllé de tout ce qu’il avoit. Parrars-çonnoyent comme prisonnier de bonne guerre. Texte de 1569 (O.). — (Fig.). Des biens qu’il a tollu par fraude aux freres en les arrançonnant, en vendant son patrimoine, et la for des choses qui luy a.voient esté commises. SEYSSEL, Rist. eceles., N.11, —(G.), S’arrançonner, Se racheter. — Las ! l’or et les perles que donne L’amant, avecques sa personne, Pour s’arrançonner de malheur N’ont point leur force à toi égale. BuTT ET, Sec. Liv. de$ Vers Ode 5. Arranger_ Ranger. — Il a toute la Grece ar-rangee en bataille. Sept. divers escadrons entour-nent la muraille. R. GARNTER, Angigone, 1’198. Placer, compter parmi d’autres.— Quand Adalgise fils de Didier Roy des Lombards se fut retiré vers Constantin Empereur de Constantinople, il ne le peut mieux honorer que de Paranger au nombre de ses Patrices,.1-1-2t. PASQU1E11,. Recherche$, 1I, 9. — Qu iconque rriesprise la religion ne mente pas seulement d’estre appelé homme, tant s’en faut qu’il soit digne d’estre arrengé au nombre des amateurs de sapience. Trad. de GELLI, Discours janiast. de Justin Tonnelier, Disc. VI, p. 220. — Les Rois di. qui la mer couronne les provinces. Et ceux qw. r Arabie arrange entre ses Princes, Viendront chargez de dons implorer sa bonté. BER-TAUT,’Mite : il. dt£ Ps. 71 (p. 57). S’arranger. Se ranger, se placer. — Pour l’adorer chescun de nous s’arrenge. B. AN sAtF, Chant Natal. — Les Princes ce-pendant demeurez au rivage Arraisonnent Phinée, et luy donnent courage, Luy lavent tout le corps, luy baillent habits neufs, Et le font arrenger à la table aupres d’eux. Ro NSARD, Hymne de Coins et de Zetkés (IV, —177). (Arrenger est pour s’arrenger, comme dépendant d’un autre verbe). — Les autres [abeilles] se sça-vent fort bien arranger en bataille, et tenir sur eurs gardes. E, PASQUIER, Lettres,. X. 1. Se comparer, vouloir s’égaler. — Le seul juste courroux de voir un estranger Avecques les François en. valeur s’arranger Nous armeroit les mains de cent pointes de foudre. BERTAUT,. 1es Chevaliers de 1’Aigle (p. 497). Arrangé. Rangé. disposé, placé. — Dessoubz lesquieuix estoyent deesses et dieux Bien arren-gez en maniere jolye Pres une table ornee dam-brosie. MECUEL DIANI.BOISE„ Propos fantastiques, 2. — Comme on voici quelquefois, quand la mort les appelle. Arrangez flanc à flanc parmy l’herbe nouvelle, Bien loing sur un estang trois cygnes lamenter. Du BELLAY, Regrets, 16. — Ja les fiers escadrons… Demarchent arrangez par la plaine poudreuse. R. Antigone, 542. — Ceste venerable assemblée de vieux Senateurs„ arrangez comme des Dieux en terre, pour rendre les oracles aux hommes. Du VAIR. Medit. sur les lament. de Jerende, ch. 5.— Les voila encore arrengez à l’entour de moy, qui me reprochent les taches dont ils m’ont eux-mesmes souillé. Id., "’ledit, sur les Ps. de la Penitence, P. 50. Arransonner, y. Arrançonner. Arrallter, V. Arremer. Arrapecon. Sorte de poisson. — Les tapecons ou arrapecons. Du PiNET, trait de PLIrin, XXXII, 11 (G.). Arraper, saisir. — II arra.poit l’un par ies jambes, l’aultre par les espauies, l’aultre par la Iwzace, l’aultre par la foiliuze„ l’aultre par l’escharpe. Rabelais,. I, as. — Arraper„’ou atraper, de ripeeEtv. H. ESTIENNE., C045.nreitié, , Mois français pris dr..4 grec, p. 206. Arrapper son. chemin. Se mettre promptement en route. — Dioscorides en ton art tant pointe Faictz avecq luy anapper son chemin. MICHEL D’AMBOISE, Epistres et Lettres amoureuses, 113 vo, S’arrapper. S’accrocher. — Ainsy de roc en roc. s’arappe, MARG. riE NV., Dern. Poés, › Chansons. spirituelles, p. 317. Arraser. Raser. — Les Beoliens araserent et destruisirent du tout ladicte ville de Panacte, SEYssEL. trad. de THILICyDIDE, V, 6 (165 ru). Ledict Panacte avait esté arrasé par les Beotiens, , Id., ib. (165 vo). — Les Atheniens.. vindrent a la ville nouvelle que les Cla.zomeniens avoient nouvellement edifiee en terre ferme, et labbatirent et arraserent du tour_ 1D., ib., VIII, 4 (253 ro). — Si fist la_dicte cité de : legalopoly araser et destruire. 1D., trad. de DIODORE., III, 2. — II print tout dune venue une ville sur la riviere, qui sappolloit Nic.ephorium, laquelle il pilla et arrasa du tout. Id., trad. d’APPIEN, Guerre Mithridatique, ch. 1. Arrasser, y. Arresser. Arrays. Capitaine d’un navire turc. — Il s donna page d’un array.s, corsaire de sa inesin patrie. BRANTÔME., Cap. estr., Dragut (II, 48. d Arra I, Sec, — Tu n’as garde qu’on cueille En ceste Raye autre chose que fueille, Et quelques fruit z sy a.rres et. petis Qu’iiz fascheroyent tons les bons a.ppetis. J. DE LA H A.YE, en tète des ilefargue-rites de la Marguerite des Princmes. — Leurs viandes [des cerfs] sont arres, et aigres, et de peu de substance. Du Foun.Loux, Ven.., ch, 19 (G.. — Le vent de galerne est arre, froid, dessechant grandementId., If7ur vc’(G.). Rude. — Rememorons combien de gens periz Et affoliez furent veuz, quand Paris Se rebella d’une acon trop arre En adherant a Jebau Roy de Navarre. J. BOUCHET, Epistres morales du Tro-verseur, II, v T k. Arre 2, v. Arrhe. Aire 3, y. Erre I. Arreage. Arrhes.— Fig.— Le boiteux Lem-rien ma donné pour arreage D’un milion d’ennuis ceste quatriéme rage. P. MATTHIEUJ Fasthi HI, p. 55. Arregarder, y. Are garder. Arrernent. Errernent. — Procéder sur ses ai’mens. Continuer à traiter le même sujet, — En procedant sur no z arremens, radjousteray que le-dict Philippe avoit un grand Ca.pitaine… qui se nommoit Antipater_ Butd, Instit. du Prince, ch. 32.
Reprendre ses arremens, Revenir à son sujet, à son propos. — Quand nous lisons que/questois, reprendre nos anciens arrhemens, pour dire que nous retournions à nostre premier propos, de qui le tenons-nous que de la pratique ? E. PASQUIER, Letire$, , II, 12. — Toutes ces choses par moy cy discourues serviront pour nous apprendre que ceux (car je veux reprendre mes premiers arrhe-mens) qui en se mocquant voulurent revoquer en doute cette grande loy Salique, du temps des Rays Philippes de Valois et Edouart In le firent ou par ignorance de ViliStOirei ou par la calomnie du temps. 1D, Recherches, II, 18. — Celuy qui aimoit tant le poisson, reprenant ses premiers arremens, va dire que les Grecs n’avoient pas moins