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ASSEOIR 2
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l’asseoir, le repos, le visage P. DE CHANCY, Office du Mary,

D’assis, glant assis. — Les d’assis. YVER Prim, p. 272

Asseoir 2, y, Hersoir.

Asseral. Drogue employée par les Turcs, qui avait la propriété de chasser le chagrin,. — Le donne courage au jeune, vigueur an vieil-L.]rd, couleur au blesrne, au couard fait venir le cœur (rernede plus asseuré que l’Asseral ou Opium des Turcs). Cr T. : ILL. BOUCHET, Ire Seree I. 3).

Asserener. Rendre serein. — Sur tout il est bon juge, il donne forte aux loix, Et comme le plus haut des hauts monts Eigorroix, Porte la teste droite, asserene la face. Du BARTAS, 2e Se maine, Pire Jour, la Magnificence p. 373.. — Vous l’assereneriez en despit des jaloux.. LAspriRisE, 142 Veganay, Deux Initie mots).

Asserer. Réclamer. — Si par quelque desastre s’est santé de vos seigneuries emancipee….. soit par vous asseree, soit par vous vendignee. RABE-LAtS, IV, Prologue.

Affermir, fortifier. — Les autres….. enclavoient barbacanes, asseroien t math icou lis.. RA n EtAis, L. III, Prologue. — De bled en herbe vous faictez belle saulce ve.rd c… laquelle. vous esbanoist le cerveau—. ouvre rappetit, delecte le goust, a.ssere le cœur. In.> III, 2.

Affirmer. — Amv Ludin, des flrlelz le sincere, Le plus certain et Meilleur, je l’as-r’. FERRY Ju i, ver, Ire Part., 21, à 21. ? « .zoine Diornede le Grammairien et aultres anciens asserent que dix-neuf modes de vers ont esté chantes par Horace. Luc ir).E LA PORTE, Fie d’Horace.

Asseré. Affirm& déclariÉ.1.— Ledit roy de France ne pcoproit muer ledit estat, puisque les choses de-14 : oient, ainsi demeurer> ny par consequent assister au pretenclu et asseré roy de Navarre. 1521, ap, Pap. d’Est., I, 174 (0-., Compl.),

Asseriter. Déférer. — Plusimirs estoierd con-tPrisde uy °heir et qtil eus t la domination des aultres, considerans qu’il estoit plus convenable que les causes des clebtz precedens fussent asseri tez a un seul que a tous. Bai. V, 8 (G, Compl.).

Assermenter.. Inviter à prêter serment., — Des actions à divers membres, qui se passent en leur presence, ils refuseroient d’en rendre tesmoigna.ge„ assermentez par un juge. MONTAE ; NE, 20 (I, 118). — Andelot> ayant assermenté les principaux chefsAuBiGNÉ, Hie Univ„ L 268i édit. de 1616 (G.).

Assermenté de. S’étant engagé par serment à. — Le serrai, assermenté de juger sans passion ni affection de la preud’hominie de Scipion Na..sica, le declara le plus homme do bien qui rut onquesau monde. Du PINET, trad. de PLuirr, , VII, 35 (G.).

Asserrer, Serrer, enfermer. — Bon Temps a bien deliberé Que à meilleur marché’il [le blé] sera, Mais que du tout soit asserré, Et qu’en la grandie on le voirra. An.e. Poég. franç., Xlil, 126. — Ne cueille, mon Fresnée, au sommet d’Eliopn Des rameaus Phebéans pour chapeler ton fron : Voi 3, I3rtine grimpant. qui (lémure et asserre En son giron, pour toL le gaste-rnur lierre. G. Bou-c/Ji-ri.. à Vauquelin de la Fresnaye, dans les Foresteries : L. H, p. M. — (Fig.). En sa verdeur se resjouit resté, Et sur Pyver laisse joyeuseté : En ta verdeur plaisir (longues asserre. MA ROT, Ron deaux, 53.

Entasser, amasser, — L’un tout autour du pi vot fait rouer La viz qui geint, l’autre le marc asserre En un monceau, et d’ah pressez le serre. Ronsard, Gayetez (IL 41). — [A Dieu] Tu peux faire conter ta louange à la pierre ; Mais nias-tu pas toujours ton marchepied en terre ? Ne veux-tu plus avoir d>autres temples sacrez Qu’un blan-chissnt amas d’os de morts asserrez ? AuBiGid, Tragiques, L (IV, 68)-. — Chacun donna du bois dont Panas a_sserré Sembloit debvoir pousser la flamme et la fumee Pour rendre des hauts Cieux la grand voute allumee. Id., ib., IV (IV, 162). Si le printemps, qui embellit la terre Par 1e.s tapis de cent mille couleurs Guerist en nous les soucis et langueurs Que l’hyver froid avarenaent asserre… MARIE YvEn, dans le Print. Yver, p.

Réunir, assembler. — Et tous mes gens contre Flamens asserro Qui nie font guerre en la conté d’Artoys. J. BOUCHET, Œn. des Roys, 136 ve — Pour moins que riens gendarmes on asserre. In., Noble Daine, 24 vo (G.). — Ce qui a renversé les palais orgueilleux… Ce n’est pas Pennemy qui un gros camp asserre, Menace et vient de loin redouté, furieux. AttpiGNÉ, le Printeme, I, 9, — Lui donc,. fit son premier rendez-vous on l’isIe de Rochefort, où, ayant asserre en quatre jours huict cents hommes… se rapprocha de Saine-Jean et y fust renforcé de cinq compa.gnies. In., Hist. XI, 2,

Composer, — Apres la guerre il faut qu’on remette en usage Les Muses et Phebus, et que leur bande asserre Des chappea_ux de Laurier, de Myrte et de lierre Pour ceux qui vous feront pre-sent d’un bel ouvrage. Ronsardr Pièces retranchées. Sonnas (VI, 262). — La Ligue estoit un parti asserré et enflé d’jntérests et d’espérances particulières. AnNe, Hist. Un., XIII, 23.

S’asserrer. S’enfermer. — Ne voit on pas desjà, dés trois lustres passez, Que les peuples fuiards des villages chassez Vivent dans les forets : là chacun d’eux s’asserre Aux ventres de leur Encre, aux cavernes de terre. A r ; pri rî É, Tragiques, I (IV F 37).

Se réunir, s’assembler. — Voy comment ils font teste à un pape, à deux rois ; Voy les braves ef-fects d’un fouldre sans tonnerre. Voy un camp bien fourni qui en trois jours s’asserre. Aie. Pois. » Firme., V, e.L5..

Se joindre. — Les corps par les Tyrans autrefois deschirez Se sont en un moment à leurs corps asserre. AuBIGNÉ.’, Tragiques, VII (IV, 293.

Asserte. Confirmée (?), — Ils appellent leur sacrifice oblation, non pas de Christ. mais de leur servitude, et de toute la famille de Dieu, prians Dieu qu’il k vueille rendre benite, asserte, rate, raisonnable et agreable, afin qu’elle devienne le corps et le sang de son fils nostre Seigneur. PH. DE MAIINIX, Di//. de la Relig., CI, 1, 17.

Assertener, v+, dertainer.

Asserteur. Celui qui affirme. — Quant à moy, je la maintien franche [la Philosophie], et nie rens a.sserteur de sa liberté. Du %/Ain, Constance et Consolation, L. I (p. 313).

Assertivement. En affirmant, — Le Philosophe perfaiet, et tel qu’est Trouillogan, respond assertivernent de tous doubtes proposez. RABE-tms, III, 29.

Asservage. Asservissement. — Sans telle obli gation et asserva.ge ancien. ABEL MATTErlEr, vis de la langue Jr., p. 4 Ilr„ Cornpl.).

Asservager (s’). Se réduire en servage. — Noble ne peut s’asservager. Baïf, Mimes, L. I (V, 28).