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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/448

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ASSOCIEMENT
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R. Sebon, ch. 267. — Elles [les abeilles] sont compagnables et associables ensemble de leur nature. Ambr. Paré, Livre des animaux, 7.

Associement. Association, participation. — Aussi que l’un ni l’autre prince ne pourroit pas cy apres faire traitté ny alliance avecques aucun prince, potentat ou communauté, sans le sceu et associement l’un de l’autre. Mart. Du Bellay, Mém., I. IV, 99. i° (G. Compl.).

Associer. Se joindre à, — Et, d’autre part, rencontray sur le-s rangs Du grand chemin maintz fi pelerins errants… Car de leur gré vindrent m’associer, Jusques à tant que d’entrer je fuz prest Dedans ce temple. Marot, Temple de Cupido. — [Lelius] meit en avant la tierce bande… que Sestus et le reste des deux aultres premieres bandes demourez encores de la bataille, assoeierent, et commencerent assemblement plus forte et adventuree bataille. A. Sevin, trad. de Boccace, le Philocope, I. I, 14 v°. — Ce que fait les humains pensemens esgarer par les abismes d’admiration n’est la souveraineté des effects, lesquels apertement ils esprouvent naistre des causes naturelles, moyennent l’industrie des sages artisans c’est la nouveauté de l’experience entrant en leurs sens, non prevoyans la facilité de l’œuvre, quant jugement serain associe estude diligent.. Rabelais, V. 21.

S’associer de. Prendre comme compagnon. — Il s’est associé de gens craipans Dieu, afin aussi de le servir comme il devon. Calvin, Seren. sur te Ps. CXIX, 8 (XXXII. 579). — DL des Diguieres aussi s’associa de M. de Gouvernet, un très brave et vaillant capitaine, son lieutenant., qui Pa bien assisté et servy en tous ses combatz et. conquestes. BRAN-764s, Cap. franç., M. des Diguir’Tes (V, 188).

Associé. Accompagné. — Si cestuy monde… e.ust Pape foizonnant en Cardinamlx, et associé de son sacre colliege. Rabelais, — Aultres… ont trouvé le ruffien associé de son Taulpetier clandestinement. parlementons et subornans leurs filles. Id., III, 48. — Frere Jan associé des mais’Ires d’hostel, escarques, panetiers, eschansons, escuyers trancha.ns, couppiers, credentiers, apporta quatre horrificques pestez de jambons. ID, , P/, 64. — La vie amere et cruciée Que nous me-rions : tousjours associée D’ennuy, de soing, d’ac. dent, et naufrage. Epiere du Lyin-osin, dans Rabelais, III, 278-29+-Tu aymes les souppesde prime : plus me plaisent les souppes de Levrier, a_ssociées de quelque piece de laboureur sellé à neuf leçons. Rabelais, III, 15. — Basché… feist apporter vin de collation associé d’un nombre de pastez, de jambons, de fruictz cl. fromaiges. In., IV, 13.

Associeté. Société… Apres ledit dulie et grant debat Se esmeurent gens voulans faire combat En grant cohorte et —vraye affinité De bonne amour et d’associeté. GRINGORE, Menus propos, 14 (G.). — Sur l’heure que l’accoinctance et asso-cieté de Venus se depart, pour faire place devant Minerve, BunÉ, ln_siii. du Prince, édit. J. Foucher, ch. 20.

Assodé. Assodé, malade sans ressource ; homme rompu de maladie, et qui, comme parle le vulgaire, ne tient plus compte de Soi. LEON TRÉPPAULT, releftellenie (G., Compl.). A8so1agement. Soulagement. — Comme des pieclia es faulxbourgs dudit Creii..ecceur vers Cam-bray ait esté falot et edifié certain hospital com-munernent nommé Hostel Dieu de Cre-vecceur, et pour rentretenement d’ic.eluy, aussi du berbege, reception, et assolagement des pas..sans. Texte de 1525 (G., Compl.). — Cf. Assoulager.


Assolé 1. fle..nverse sur le sol, — Et. si souvent son tendre corps frappa, Qu’il demeura presque tout assolé. F. HAI3ERT, Fables, De l’araignec, de la guespe et de la mouche Œ. Compl.).

Assolé 2. Bien assolé. —Apres que vous serez monté dessus le cheval, et il sera bien assolé et as-seuré, vous le n’encrez le trot par la campagne. Assolé, asseuré, ferme et. droit sur los quatre pie. L’Ecurie de FEI). GRISON, p. 15 (Œ, Compl.).

Assoleiller (s'). Se chauffer au soleil — Pour ce qu’il faisoit froid et qu’il faisoit là beau s’asso-leiller, je m’y plaisois bien. BRANTblE, COUrOn-neis françois (V, 333).

Assombré. — Du hanelit aspirant, boursouflé, Trop esronflià, par dormitoire enflé, De voir niflé, assombré, myl.oullé, Non desenflé, gisant sur une couche, An& Po. franç., I111, B89.

Assommeiller. Endormir. — [La chair] En doux desirs nous assommeille. Anc. Poés. franç., VIL 250. — Et. ne t’adonne a trop boire el. manger, Qui l’homme en vice et en crime assommeille. G. COTANT BucHER, Poesies, 147, — Voyez-vous ceste grenouille Qui gazouille Yvre sus le haut de Peau. Tant l’odeur d’une bouteille L’assorneille luy cherrne le cerveau ? RONSAHEF, Poernes, L. II, le Voyage dllercueil (V, 224). — Janet, tu dors : de bout, et te resveille. Qu’est-ce, Janet, qui si fort. t’assommeille ? Baïf Eglogue 10 (fii, 58). — Mille et mille feux. S’allumons dans Ie cid, as-sommeille.nt nos yeux. Prime= d’YvER, p. 429, édit, de 1588 (G.).

S'assommeiller. S’endormir. — Puys soubz la table ung chascun s’assommeille Pour ceIebrer la reste Safrict Martin. G. COLIN BUCHER„ eresieg, 186. — A vous deux je l’adresse [cet hymne] A fin que. de paresse Ne vous assornmeilliez. Baïf, PŒMeS, L. IV II, 215).

Assommeillé. Endormi. — Assommeillé de F aube taciturne, Sombre nocturne, querellé (lin-turne. Anc, Poés. franç., XIII, 388. — Et ne pevent les genz reposer de nuyt se ilz ne sont grandement assommeillez et endormis aux rnembres. Jardin d.e S’aillé, II, 118, impr. La Minerve (Ct.’, — Dirais tu bien l’assomrneillé dragon Qu’il [Orphée] assoupit, bien que sa vue ouverte Ne Fust jamais de paupieres couverte… ? Baïf, Poemes, L. II II, 84). — Ils sont fort. assommeil]és, et tressaillent en dormant. AmER. PARÉ, XXII, 4. — En ces occupations du corps assornmeillé qu’ont 5es plus nobles parties, penseroit-on que l’Arne qui veille perpetuellement demeurast oisive ? LE LOY Rn, Hie. des Spectres, IV, 22.

Assommement. Accablement. — Mais làsî à mon retour une aspre maladie Par ne sçay quel destin me vint bouclier l’ouïe, Et dure m’accabla d’assommement si lourd, Qu’encores aujourd’huy j’en reste demy sourd. Ronsard, Ekerie$, 16 (IV, 98). — Assommement. Lourd, oublieux… ronfleur, profond, doux, sommeilleux. M. DE LA POR.T.E, Epitheles, 35 v0.

Assommer 1. Compter, calculer. — Las de penser et d’avoir asommé Les biens, les manix, le dangers et perilz Que Fortune donne à mains espeP rilz. An.e. Poe’. franç., VIII, 10. — Mais il convient nos mises assommer. ANT. Du SAJX, Pelits Fatras (G.). — Le voyant comme homme, J’ay perdu mainct somme Et mainct bon repas. Mais, le voyant comme Dieu, plus je n’assomme Mes labeurs et pas. MARC. DE N, A.V.., l’hipiSiteliP, édit, L. de L. et M., IV, 99, — Par la raison, il a_ssernble et assomme, Ayrne et congnoist les vertus et. leP› nomme, EAD, Dern, Poés., Comédie jouée au