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ASSOUAGER
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quand elle veult. Palsgrave, Esclarc., p. 623. — Il dit par le mesrne Prophete qu’il dissipe les signes des devins et tourne les Magiciens en fu reur, qu’il de tourne les sages au rebours et asse-tist leur science. CCalvin, Contre 1’Astrologie judiciaire (VII. 526).

Assoti, Sot, devenu sot.. — Les appellans asso tiz et resveurs, Sans leur porter pour leur aage faveurs. 11. BOUCHET, Epistres ? florales du Tm verseur, 1, 1, 14. — Les peuples assotis, trouvans beaus ces pa_ssetonips…i s’accousturnoient à servir. LA BŒT1E, Servitude votorelaire, p. 37_ — 0 assotis humains, qui de leur vanité Pour mieux couvrir l’erreur font une Deité. BuTTET, l’Amal. thee, 293. — Une darne… s’estoit mariee à un • vieillard assoti. YvE.n., p. 642 (G., Compl.).

S’assotir. S’éprendre follement. — Gest peché • que de faire ce povro homme sassotyr sur vous comme vous faictez. P.kLSGRAVE, Eselam, p. 623.

Estre assoti de, Aimer pa.ssionnément, roPenient.. — Ce sera d’un beau petit enfantelet qu’elle sera grosse. Je Payme desja tout plein, et ja, en suys tout assoty. Rabelais, III, 18.

Assouager (s’). S’adoucir, diminuer. — Len. • fleure de ma pla :.i, re sest bien desentlee, or a.ssona-gee. PALSGRAVE, Eselare., p.. 744.

Assoudre, v, Absoudre.

Assouffir. Remplir. — C’est le..jour des ames bienheurees, Des animaux qui °Tiques m•. meffeirent, Ains de tout bien leurs œuvres assoie. firent. LEIIIIAIRE DE BELGES, 2e Epistre de l’Amant • Verd (In 28).

Assouffi. Complètement pourvu, — En ce de voir devez estre confits, O hommes clercs, nobles • adolescens, De tous les biens de nature assouils. LEimP.E. DE BELGES, la Concorde des delex Lan gages, Ire part. (rit, 120).

Parfait, — Sur te pourtrait jettez tin peu _la • veue. Voyez les traits, s’ilz sont point a.ssoufils. LEMAIRE DE B_ELGES, la Couronne Margarilique • (IV, 165).

Assoufler. Assoufler à. Souffler vers. — La • assise en son char empanna mill’sou.spirs Mus quez de deité que les mollets zephirs Assoufloient aux Gregeois. G. BoU.NIN, Aleartom, (G., Cornpl.).

Assoulager. Soulager. — Celle qui veut me donner à entendre Que son plaisir se nourrit de mon dote No daigne pas seulement d’un trait d’eu’Assoulager le cœur qu’elle voit fendre. DES AuTELs„ Aremufewe Repos, Sonnet 61. — En vain je veus men penser endurci En ferme espoir de ca l. (Cousine) Que je reçois de ta levre rosine • AssouIager, m’eslongnant de rnercy. LE CARON, PoesieS, 68 vo, — Pour _Assoulager ma douleur. ID., la Claire A 6 h (Vaganay, Deux mille mots).

Assourder. Assourdir. — ils assourdent d’un Inuit horrible les oreilles des auditeurs. LA Bo Hannon…, p. 52 (G.). — Je fus enfin con traint rompre co.mpa.gnio, tant pour rire à men plaisir que peur donner un peu de repos à mes pauvres aureilles, qui s’en alloient assourdées. CHOLIÈRES, 5e Api Disnee, p. 216.

Assouvement. Complètement. — Apres nous •estre plainernent et tant assouvement justifié d’avoir comply el satisfait du nostre. 1534. PapF. d’Esta(de Granvelle, ni 316 (G.).

Assouvir. Rendre complet, parfait. — Si ne restoit pour assouvir la singulier° gloire dudit jeune prince et la bienheurté sommaire tant de Iuy que de son païs, sinon quen brie(temps..+ icelle tresnoble et Lresdelicieuse ente de Royal


plantage… portast fruit. aurain de souveraine excellence_ LEmAnstE Dg ! BELGE, la Couronne Margaritique (IV, 18-19), — II se voulut à. icelle apparoistre Après sa mort, et aussi luy trans mettre Le sainct esprit, et son corps glorieux Li Ilst monter la.ss-us ès divins cieulx Où irnpascible est en gloire assouvie. GaiNGonE, le Blazon des lieretiques 333)— Ainsi qu’un loup el-lez un tailie.ur d’images Estoit entré, sur tous aultres ou vrages Ut une pierre en teste d’homme falune Si bien taillée, assouvie et parfaicte Qu’il riy avoit sur la tai1li a redire. HAUDENT, Apologues d’ESCPPE, I, 139, S’assouvir., Se remplir. — Aincoys par tout ses pa.ndent ses merdes, Ses bons exploit, ses labeurs non irrites, Tant que tout lair de son lozi sassou. vis t. LemAtHE i : FE BELGES, le Temple d’Honneur et de Vertus (IV, 236). Assouvi de. Plein de, parfait en. — Je mesba hys… Comme une femme de bien tant assouvy0 Na point pitié dung homme qui desvye Pour son amour du chemin raisonnable, MICHEL. D’Am-BOIsE, Epistres et Lettres Amoureuses, 112 vo. — Fault que tu partes a Circes ou Medee… Dart ma. gical sont si fort assouvyes Qung homme mort pourreient remetre en vie. Id., ibb, 114 ro. Abondamment muni. — La garniture du har noys gravee et doree, assouvie de fren.ge, houppes et cordons. Entr, de Henry H a Rouen, 8 vo (G., Compl.).

Assoyeur, v. Asseeur.

Assubjecter, Assujettir. — Remplissez la terre et la assubjectez. LE FEvnE D’EST., Bible, Gen., I (G., Cornpl.). — Pour absubjecter talye. 13 mai 1548. Négoe. de la Fr. dans k Lev., Il, 58. En rendant sa ville et son païs obeissant aux grands, il se faut bien garder que nous ne l’assub jections encore d’avantage qu’il ne "est. Amyot instruct. pour ceux qui manient affaires d’Estai, ecesubletter. S’assujettir. — Pour aprendre une belle jeune vefve de ne siasubjetter par trop à un vu de viduité, plus cérirnonieux certes que rell igieux. BRANTib4„ des Dames, part. II (IX, 654).

Assubtiller. Rendre mince, fin. — La roue en fin le fer assubtilie. Et le rend apte a trancher la durté. MAuRicE Sc.ÈvE, Delie, 402.

Assuefaction. Action de s’habituer. — Vexer citation et assuefaction à l’abstinence, n’est-ce pas ce que vous mesmes faittes, quand apres vous estre travaillez le corps… vous vous mettez à table et y demeurez longtemps, les tables char gees de toutes exquises et diverses viandes, sans y toucher… ? Amyot, de l’Esprit familier d So traies.

Habitude. — L’assuefaction endort la voue do nimbe jugement. MorFiTAIr..1.4n, r, 22 (I, 127).

Assueffactionné. Habitué. — Ne ne Surs point assueffactionné aux voluptez. Rat. Jud.„ 1, 39 (G,. Compl.).

Assuivre. Suivre de prés, du même pas.— Ton compagnon au bled que tu moisso.nnes Tu suis point, mais le clavant [t’y donnes, Comme un mouton, qui a le pi é blessé De quelque espine, en arrière laissé. Baïf, Eglogue 14 (III, 75).

Poursuivre. — Et comme quand l’aubc, reau J•i’lissuit la race de Nise L’empietant : le fauper ii reau Survient, fait lascher la prise. Baïf. Poemes, L. III (.11, 140).

Égaler. — Sans estre trop curieux des grues de liautheur que l’on ne peuhl bonnement assuyvre.