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ASTITE
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Astite (Lire artiste ?). — Jusqu’au terme de lhe-ure penssent que vos mains rezen.t une Meure. D’un pousse tres-astite, aux trames diligent, A parquetz. effilés cerne l’or et l’argent. L. PAPON, Discours à Mademoiselle Panfile, I, 41.

Astivelle, v. Ativelle.

Astomé. — Les Ægyptiens disoient Harpocras, IMeu du silence… estre astomé, c’est à dire saris bou.che. Rabelais, IV, 57.

Astorge. Sévère. — Dés quatre ans as ; complis le pere luy amena de Paris precepteur Jean Cot e tin, homme astorge et impiteux. AUBIGNÉ’, Sa ses entants, I, 5&n— Je me doubte que ce ri., lueur Qui se feinct de stoïque humeur N’est pas si dur ni si astorge Qu’il n’aime à jouer des cous-teaux, Mais à ta.ble., hazardan.t sa gorge Au feu bruslant des bons morceaux. I n„ Pieces epigrarn matiques, 9 (1V, 350).

Sans affection, impartial. — Parmi los esprits de tant de sortes, il s’en trouve qui aiment mieux un historien pathétique et faux qu’un astorge et véritable, amateurs des pa-négyrics qui n’out d’histoire que le nom. Ali El TG N Hist, Unie” Pré ace.

Cruel, impitoyable. — Sa voisine, qui enfle une III si lourde panse… Pachuderme de corps, d’un esprit indompté, Astorge Sans pitié, c’est la Stupidité. Id., Tragiques, III (IV, 127). — Ces mi mores hautains, honorez, effroyables.. N’ont d’autre point d’honneur que d’estre impitoyables. Nourris à exercer l’astorge dureté. Id., ib. (IV 134).

N’éprouvant aucune émotion, soit do pitié, soit r.I de crainte. Dans l’exemple suivant, astorge 1 :  ! t pris dans un double sens impitoyabk, quand H • s’applique aux meurtriers ; intrépide, quand il s’applique aux victimes — L’un se deffend de voix, l’a.utre assaut de la main. L’un_ y porte le fer, l’autre y preste le sein. Difficile à juger’qui est Le plus astorge. L’un à bien esgorger, l’autre à tendre la gorge. AiiBiGN.É, Tragiques, V (IV, • 217.

Astorgie. Qualité de ce qui est impitoyable. — Le siecle du jour d’huy est tombé comme une astorgie, manquant d’amour et de charité cre-tienne. MARC LEscAwrioT, hrist. de tr N OUP. France, 111, 639 KI, Compl.).

Astragale. Osselet. — Les façons de deviner sont presque infinies, par sort, par dez ou Astragales jettez sur tables consacrees, par crib/es, par FueilIes de laurier ou fueilles qui craquent entre •• les mains. LE LOY En> Hist, ticÊ Spffctres, VII, 2.

Astragalomantie. Divination par le jet des osselets— Voulez vous. en sçavoir plus ample. ment la verité… par Astragalomantie..J’y ceans les projectz tous prestz. Rabelais> III, 25.

Astrainct. Contraint. — Cherchant toutes occasions de bonnes theres et joyeuses compagnies pour dilater et ouvrir mon cueur astrainct et pressé. Trad. de Boccace, Flammetie (1537), ch. iii, 38 r°.

Astralabe. Astrolabe. — Brief, rien n’y ha dont ne tiennent propos Par leur parfait astralade et compos. DES Phli ERS, Prognost. des Prognost. 1’35). — Je congnois par mes astrolabes Que, se terre produict grant fruict, En Lyrnosin aura des rabes, De quoy il sortira grant bruyt, Anc. Poés, /pane., XII, 164. — Le sot q-uL eipiant mal à propos un astre D’une fauee astrolabe et d’un faux • instrument., Dit que je vous perdra.y dedans six mois, il ment. AUIWiNg, k Printems, 1, 52. —


L’ame servit la pratique Et l’art et la theorique, Et des fixes et du Nord J’enquerois mon astra-labe Et le boston de l’Arabe De l’un et de l’autre bord. ID „ ib., III, 11. — Puis il prend l’Astretabe, où la Sphere est reduite En forme toute plate. Ici se void descrite La Carte des hauteurs, les Alma-cantharats, Avec les Azimuts et les Almadarats. Du BA PLTAS, 2e Semaine, 2e Jour, les Gammes p. 281). Astralogien, v. Astrologien. Astramaonner. Estramaçonner, frapper du I ranchant de l’épée-. — Je veux donner de force au milieu, tout armé, Les astramaçonnant duri ardente furie, J. DE CeAmp-REpts, Ulysse, IV/ P52. Astrapade, y.Estrapade. Astre 1. Constellation. — Un astre de sept es toilles, lequel est. encores aujourd’huy nommé, L perruque de Berenice. M. De la Porte, Epith, fdeSi 50 rt", Astre préféré’par les courtisans à estolle. Quant au soleil et à la lune, leurs noms leur der meurent. Mais quant aux estoiles, le courtisai’les appelle plus volontiers astres qu’estoiles, usans du mot podique, II. ESTIE.’hiNE, Dial+ dl fangn franç. ital., I, 286. Emploi abusif du mot. — En la fin on dira, Priant les astres. — Vous pouvez bien le tenir desja pour dict. Car je m’asseure que si on fueil-lette ces susdiets messieurs de la nouvelle Pleiade, on trouvera en quelques coings.,. Les astres, au lieu de dire Dieu. H. ESTIENNE, Dial. du Meg+ franç. itai., I/, 138. Astre, féminin.— Les astres inclinent, mais elles n’emportent pas nécessité. TAHuitzAU, 2ei Dial. Dcrizocritir. p, 136. Astre 2. Aitre, terrain prés d’une église, cimetière. — Je scay… Tenir escolle ; ouvrer de piastre ; Gens mors enfouir en vieille astre Et aux quans [champs], s’il en est besoin. A ne. Poés. franç., xur, 164..1 voir couché sur l’astre. Se disait d’une mi sonne qui avait. g:le l’esprit accidentellement. On a dit dans le même sons avoir touché au cimetière, —1 On diroit proprement que ce bon maistro docteuf doit avoir couché quelque part sur l’astre, car il est plein d’esprit. Ph. de Marnix,.Differ. de la Relie., Il, Lv, 17. Astré. Où il y a des astres. — Les cioux astrél nous preschent à le creindre. BUTTE 1’.4 inalthed; ’229. — 0 Cieux astrez, ô terre ! E PAsguirill, Jeux Poétique e„ 1re part., 4. — Dieu… Parle à nous à toute heure, ayant pour truchenims Des pavillons astrez les reglés mouvemens Di BARa TAS, ire Semaine, ler Joie, p. 12. — Les rochez plus voisins de l’a.stré Firmament Contribuentl negeux, à cet accroissement. iDe, ib., ain JO lep p. 108. — Mais voicy cependant, devant l’aidante porto Du desastré manoir, une troupe qui porte Le drap noir sur le dos, le cierge dans la main,. : Qui chargeant à la fin la despouiile sacree De prit jà bourgeois de la PrGvince. astree, Et fendant Pair de cris, deyote, la 1-11-iduit Au funebre bucher. Id., ib., 5° Jour, 1 : F 251. — Ainsi nostre grand Dieu,., Ne voulut. convier nostre ayeul à. sa table, Sans tapisser plustost sa maison delec-table, Et renger, iiberal, sous ses poiles astrez, La friande douceur de mille met.i sucrez. ID, 6e Jour, p, 277, — Dieu est ciF3 fort Atlas dont l’imployable eschine So-ustii5nt la pesanteur de rastree machine. Id.t ib., 7c Jour, p. 318. — fi veut que, ce jour-là, nostre ame, sequestree Des