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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/469

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ATTENDRE
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tendance sur luy pour mon advantage. Id., ib., p. 564.

Attendant, v. Attendre.

Attende. Attente. — Mais dieu ayda.nt saubz attende esperée Viendra le temps et l’heure desi-rée Que nous verrons plus gratieux loisir. J. Hou CEIEr, Epistres familieres du Traverseuri lie « . — E t puis Jacob sainct pere prophetise Que de Juda le sceptre dureroit Jusques au temps que Ie promis lviendroit, Qui de la gent estoit la seure attende…, Epistres morales du Traoerseur, I, 1. Attendible. Ateenilibie à. Mettant son espoir n. — Attendible a celluy qui se donne luy mes-mes pour te salut de tous humains, feiz piteuse priere pour le myen Pamphile. Trad. de Boccx.cr, 1%nm-tette (153), ch. y, 71 vo. Attendre. Aspirer, s’attendre, — Je souspiroys mon bien tant esperé. Comme un malade attend a son salut. MAuRicE SCÈVE, Delie> 326. — Il s’en faut tant que j’attende à me faire quelque nouvel honneur par ces sottises, que je feray beaucoup si je n’y en pers point, de te peu que j’en avois aquis..41gliONTALGNE, II, 37 (III, 236). Faire attention. — Les sçavans aujourcihuy sont tous mis à mespris, Et les grands au sçavoir ne daignent plus attendre. O. DE MAGNY, leS Sou pirs ! S. 118. Attendre à. Attendre do. — Celuy qui attend à’veoir trespasser Pautheur duquel il vent combattre les escrits, que dit-il, sinon qu’il est fonde et [loisir ? MONTAPGNE, II, 27 II1, 405), S’attendre. Faire attention. — Et comme le pasteur qui, au lieu de slatendre Et d’estre dans son parc tousjours en quelque coing, Nonchallant du trouppeau, s’en escarte si loing Que du loup qui l’outrage il ne le peult deffendre. O. DE MA Vile, Dem. Poes., Sonnet 14. — Qu’on ne s’attende pâs aux matieres, mais à la façon que j’y donne. MoNTAiGNE, II, 10 (JI, 10’2-108). — Ardis-thenes permet au sage d’aimer et faire à sa mode ce qu’il trouve estre opportun, sans s’attendre aux loix : d’a_utant qu’il a meilleur advis qu’elles, et plus de cognoissance de la vertu. le., Ill, 9 (IV, 10T4, S’appliquer, mettre ses soins, — Ainsi sans de-sarroy L’un eattent à ta main, et l’autre à son charroy. Mm-nicE SchvE, Microcosme, L. II, p. 145. — Nous avons demeuré deux jours et deux nuicts sans nous attendre à autre chose que à garder la ville, qu’elle ne fust sa.ccaigee. Mori.-Ltte, Leures, 53 (IV, 137). — Je croy qu’ilz avoient plus d’envie de se reposer que de m’attaquer. Quant à moy, je m’atan.dais jour et nuit à me for tifier. Id., Commentaires, L. VII (111., 369). — Le nombre des valets sa riche cour honore : Mais phis leur ordre exquis : là nul bruit ne s’entend, Seulement chacun d’eux à sa charge s’attend. Du BA.RTAs, 2e Semaine, 41 : t Jour, ia. Magnificence„ p. 393. S’attendre de. S’appliquer à, —.1e ne me suis pas attendu d’attacher monstrueusement la queue d’un philosophe à la teste et au corps d’un homme perdu : ny que ce chetif bout eut à desad-vouer et desmentir la plus belki, i-ntiere et longue Partie de ma vie. MaNTAIGNE, 111, 2 (III, 279). eatiendre. S’intéresser, — Je visite plus mal volontiers les malades ausquels le devoir mli n teresse que ceux ausquels je m’attens moins et que je eonsidere moins. MONTAIGNE. I, 20 (I, 105. S’attendre à. Compter sur, se fier à. — Ung q tien » vault rnieulx que dix foys tu Paras. S’à « tu l’aras I> ratencls, tu es deçeu. Car rien de luy tu n’en apporteras. R. D E COLI…ER.1T E.,. Rondeauz, 42.— Que cloncques n’astre ame L’Eternel reclame, S’at tendant à luy. Id.. Ps. de David, 23. — leur convient [aux rois] apprendre par livre le deb. voir de leur office, et ne s’attendre à leurs Con seillers coilateraulx. Bul)É, Institi du Prince, ch. 29. — Attendons-nous à. Dieu car c’est ]’honneur principal qu’il demande, c’est le. vray sacrifice, que nous eognoissions que sa parolle est une pure venté et certaine. Calvin, Sem. sur le Deuter., 62 (XXVI, 640). — La confession que vous ferez servira de bouclier pour garantir ung nombre infiny de pauvres fideles qui sattenclent a vous, et qui sesbahiron L si vous ne respondez a leur esperance. Id., Lettres, 2885 (XVII, 198), — David loue Dieu du secours qu’il luy a donné et conclud que celuy seul est heureux qui s’attend au Seigneur, Ti. Dr. 13ÊzE, Es. de David., — il ne fonde San espoir au support des Princes de ce monde. 11 s’attend et conforte au seul Dieu de là haut. DEs 11rIAsu R ES, Da-’id triompha/a, 1981. — Tous t’eurent d’oppinion que je ne mlatendisse pas aux lettres ny paroles de ! la royne de Navarre, Morinuc, Coererneniaires, Li. V (II, 427). — Et ne vous attends.. an rapport que —ung autre vous fera de la recongnoissance de vos [te ennemy„ car il fault que vous-rnesrnes la voyés. Id., ib. MI, 54). — Ung homme qui recagnaist que l’estat d’une cité ou d’une ville grande ou petite repose sur sa vigilance, saigesse et justice ne s’en attend à personne, a tousjours les yeulx ouverts à ce que chascung se contienne en son debvoir. LlilOSPITALe Reformat+ de la Justice, rie part. (IV, 350). — Ce qui nous fait souffrir avec tant (Pim-patience la douleur, c’est de n’estre pas accous-tumez de prendre nostre principal contentement en rame, de ne nous attendre point assez à elle, qui est seule et souveraine maistresse de nostre condition. MarcrAiGNr„ I, 40 q. 3351. — Que inc sert disent ces esprits alterés)… l’am.our et la crainte de mon Dieu, et de n’avoir eu recours qu’à lui ; si ceux qui sacrifient aux faux Dieux sont exaucés et ceux qui s’attendent au Tout Puissant perissent en leur espera.ncer repoussez et non entendus ? AuBrGNÉ. Medit. sur le Ps. 73 (II, 160). — Mais qui sans feinte au vray Dieu ? at tendra, Sa bonté le ceindra. Desportes, Ps. de David, 31. — Tu sçais, Seigneur, que de tout terris A toy Eeuiement je m’a.ttens : respere en toy dés mon enfance. ib., 70. Dans plu.sieurs des exemples qui précèdent, il est difficile de distinguer si s’altencire à signifie compter sur ou se fier à. Le sens de compter srir apparaît nettement dans les suivants — Plus ne me fault actendre à mes amys, Decedez sont, et en la terre Jus.. R. nt COLLE RN’COMpiaii ? Ileg, — Ne s’attendre qu’à soy mesme. GORROZEt, Fables d’Ésopt, 122. — Donne luy a laver et boire par toy mosmes, et ne te attendz a tes do-mestieques, qui n’ont a luy grant amour. P. DE CHANGY, Inslit. de la femme chreeiienne, IL 3, — Si je osoys la venté dire… Bien tost seriez hors de martire, Sans au Médecin vous attendre. MAR.G, DE NklirT » le Mallade (IV, 16). — La fable par dietz apparentz Monstre que cest folie ex-tresmo S’attendre aulx amis et parentz Quand on peult a_ycler soy mesme. HAUD KNT, Apologuee d’EsapE, L 19à, Tendans tous à un mesme but, et d’une pareille emulatian, le plus souvent de-meuroyent vainqueurs, où, quand pour leur bien-raict rien ne leur eust esté proposé, il z se fussent attendus les uns aux autres, au grand interest de leur propre salut. Du FAIT„ Propos rustiques, au Lecteur. — C’est donc M. Fax qui fait le festin ? — C’est luy sans autre. — Estoit-ce point