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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/475

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ATTINTELEUR
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plaisirs de la vie rustique (p. 138). — D’aucuns [oiseaux] la prudence est grandemant à louer, Car estans aterrez crainte les faict veiller. AUBIGNÉ, CreatiOn, ch. 9 (III, 388). Abaissé. — Il vault bien mieulx (et si est de be soing) Croire Marie, estant un seul tesmoing… Que des Juifz la tourbe detestable Estant encor en mensonge atterrez. DES PÉRIERS, Victien-ae Paseh-alis Laudes (1, 84). Atterrir. Abaisser. — Errant ray voyagé par mainte et mainte ville. Maintenant, rabbaissé dans mon arne serville, Pour monter aux hon neurs j’ay l’esprit aterri. VAuguELIN ut LA FRES NAYE ! Divers Sonets, 22. S’atterrir. Se mélanger de terre. — L’autre [paille] pour s’atterrir au bout de quelque temps. par estre trop rompue au trepis des bestes. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., IL 6. Attestatoire (adj.). Qui atteste. — Un tres beau, riche et ancien tesrnoignage de l’unité, union et bonne intelligence de l’Eglise Catholique estoit l’usage universel et reciproque des lettres forrnees, et corn municatoires ou pacifiques_ qui estoient lettres attestatoires, et dimissûires, que les Chrestiens Catholiques voulans aller par le pays prenoient de leurs Evesques Diocesains et non d’ailleurs par vertu desquelles ils estoient par tout le monde receus à la Communion Glues-tienne et Catholique. CHARRON, ks Trois Veritez, IIL 11_ Siubst..). Attestation. — J’espère demander permission à vostre Majesté d’en prendre raison après avoir faict faire une attestatoyre de la no blesse qui est dans la dicte ville de Montauban, et des habitans d’icelle, pour certiffier comme il y a pour le moins cinq ou six ans qu’ilz n.’ont receu aucun de mes escripts. MoNLuc, Lettres, 270 (V., 296-297). Attihois, y, Atibois. Attiedation, y. ALtediation. Attieder. Attiédir. — (Fig.). 0 Dieu, des pestre moy De tant d’empeschemen.s, eallume de ma foy Les charbons presque esteins, attiede un peu ton ire. Et de rnoy ton esprit, ô Seigneur, ne retire. Du BARTAS., 213 Semaine, 2e ouri I’Arche, p.163. Attifet. Ornement, parure. — Tous les atti fats et parures d’une courtisane. F. BRETIN, trad. de LucIEN. Gomment il fau crire une histoire, 8. Ha1ce n’est plus le temps que,. sans une arti fice, La hergere popine, en tein-frais, linge-unis, Passoit les attifetz des visages vernis. L. PAPON « ., PaStoreel II, 1. — [Sardanapale et Henry III.] L’un eut du ferninin l’habit et le courage. L’autre tient en sa cour escolle d’attifets. Au BioNÉ, Son nets epigrammetiques.fr17. — Ceste Reyne tant re nommée„ entendant la mort de son fils, quitta toute dechevelée ses attifets et parures feminines pour prendre la lance et l’eseu. Du VAIR Ouvert. du Parlement en 1610 (p. 856). Coiffure de femme. — Industrieux, pe tit, courbé ou recourbé, serrant. feminin, encha perouné, propre, menu. M. De la Porte, Epi ehetes, 37 vo. — Mon attifet va de costé. Hé mon Dieu I que je suis mal faite I R. Belleau, la Re connue, L 2.— L’une travestie en garçon, coiffée d’un morrion luisant l’autre vestue en garce, coiffee d’un a.ttiffet emperlé. MorcrAwriE, 1, 25 (I, 198). — Sus donc, gentilles guenippes, Prenez vos plus belles nippes, Sans vos attifets laisser. TA. BOUROT DES ACCORDS., les Bigarrures, Vers en dialogues, etc. — Les crespelus tortils, les mignars attiffets. P. MATTHIEU, VaSthi, III, p. 60. — Et puis j’affubleray d’un cendreux attiffet Leur chef humilié. Id., Aman, I. p. 2. — Un atti fet luy couvroit le visage, Qui augmentoit sa grace d’avantage. Gu DE TOURS, Souspirs Arnoureue, L. Il (I, 44). — Par leurs beaux attiffets, leurs riches et gentilles coiffures et tant bien accommo dées, et leurs pompeuses et superbes robes. BR, A.N TÔME, des Darnes, part. U (IX, 81). — Mais bran, bran, ray laissé là bas mon attifet. REGNIERe Sag. 11. Coiffure de veuve. — Le dict sieur d’Espernon avait juré cent fois de ne s’accorder jamais, et qu’il tueroit Aubeterre et fairoit porter l’attifaict à. sa femme. BRA.wrômE, Dise. sur les Duels (V1, 433). — Le bourreau lui bailla un grand coup de hache, dont il luy enfoncea ses attifes dans la teste, laquelle il n’emporta’qu’au troisiesme coup, ID » des Darnes, part. I, Disc. 3, la Reyne d’Es cosse (VIL 437). Attifer. Ajouter comme ornement. — [L’ai gle] du droict chemin devoye. Tachant auleun bel oyeseau agriffer Pour son pennaige au sien noir attifer Et se ennoblir d’autres pfu.m.e5 plus belles. AnCe PnéS. franç.> IX, 185. — Cf. Attifier. Attlfrour, Marchand de parures, de déguise ments. — Ils ressemblent à ces Hercules desgui sez és Tragedies, lesquels acheptent la peau d’un Lion chez un peletier, une grosse massue chez un charpentier, et une fausse perruque chez un attif feur. RoNsA_RD, Franciade, Préface de 1587 (HL Attiffoure, Parure. — NOUS les dressons dés l’enfance aux entremises de l’are : Fur leur grace, leur attiffeure, leur science, leur parole, toute Leur instruction ne regarde qu% ce but. MoNTAIuNE, III, 5 (ln 835). Attifer. Soigner, bien disposer. — Ce n’est point donc bien arguer de dire, parce qu’il y a du mes-us, qu’il faille les raser [les barbes 1 ou user de depilatoire, ny aussi de nous vouloir forcer à les nourrir et attifier. CJIOLIÈRES, 6e Ap. Disnee, p. 271k. — Il faut probablement lire acte/fer. Attlié. Paré. — Quant aux miroirs, ceux qui n’en portent point, , , pour le moins se gardent bien de sortir de la case qu’ils n’ayent falet con sultation avec deux ou trois miroirs, pour voir eil ne leur manque rien qu’ils ne soyent bien attilez. — Que n’avez-vous dict plustost Attifez ? — II convient plustost aux dames. H. EsTiENNEI Dial. du Lang franç. ital., 1, 246. Attiltrement. Prétexte. — Et recommanda surtout au sieur de Masse’qu’il falloit manier tous ces remuernens avec telle dexterité qu’il n’en peust prendre ombrage, ains le laisser librement revenir à Marseille, et la estre puis sajsy avec son lieutenant, lequel ii estait d’avis qu’on print des. lors, sous l’attiltrement de quelque querelle parti. culiere qu’il luy fanon dresser. Du VILLARS » Mm., 111, 1552 (G.). Attiltrer, y. Atiiirer, Attimider. Rendre craintif. — Les vieillards sont coustumierement plus timides que les jeunes, et dit [Aristote], entre autres causes, que les grandes experiences qu’il z ont des maux passez les attimident ainsi. BOA YST UAI.1, Hie, des’eine, 68 ro (G.i Couvi.). Attinteienr. Celui qui dispose, qui pare_ — Maistres testonneurs, attinteleurs et frizeurs de perrucques. COTEREAU, trad. de Columelle, Preface.


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