Aller au contenu

Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/523

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
AVEUGLETTE
433


dossier, cervelin… avertineus. M. DE LA 1)011TE, El : lit/etc, 274 ro. Vieil ou Vieillard, Riateux, maussa.de… avertineux. Id., ib., fi21 ro4 Qui t’incite, cruel ! 6 ingrat ! ingrat homme ! M’ainsi repudier ô fausse-foy, voy comme Tu és averti neux, qui, sans avoir raison, Ostes tout te bon heur qui combloit ta maison. P. MATTHIEU, Vasthi, UI, p. 70. Avertuer (s’). S’avertuer de. S’évertuer à. Cousin, fa_nt plus je m’avenue De luy resister vaillamment, Plus je sens croistre mon tonnent. eREvii$, T, les Esbahis, 11, 2. Avertir, sans préposition. Je t’averty’user souvent de la figure Antonornasie, Du BEL LAY, Deffence, 111 9. Avesprer, cité comme vieux mot. II [le vieil langage a aussi bien sceu faire son Brouta de plusieurs beaux Verbes Latins : Fie Advesperaseere il a faict Avesprer..Preeellence. p. 189. Avestu. Revêtu, couvert. Sur les préaux de cynople avestus Et dor heu autour des entel lettez De sept couleurs selon les sept vertuz Serons vestuz. LEMAIRE DE BELGES, te Temple d’Honneur et de Vertus (IV, 194). (Fig4. Et quand j’auroye or’la langue diserte, Pour correspondre à la propre desserte De son merite et de ses grans vertus… Si n’en seroit sa gloire plus aperte Car haut louer, conduit par art experte, N’accroie les faits de triorriplio avestus. ID.) la Plainte deg Desiré (111i 171). Avesture. Ce qui revêt la terre, produits du sol. Se sur lesdites terres n’avoit ne blé ne avaine, ilz ne paient riens sinon telles avestures que lesdites terres auroient porté. Texte de 1507 Deffendons bien que nui ne s’avarice ou voit si hardy de jour et de m’id couper, soyer, arracher ou emporter aucuns ablais, a.vestures, ou dIsmes de quelque chose que ce soit. Texte de 1557 (G.). Avette. Abeille. Ils sont pires que les guespes ou taons, qui veulent sans rien faire de vorer le labeur des bonnes avettes. J. DE \TINTE MLLE, trad. de la Cyropedie, If, 6. J’ay sucé la fleur doucéte Du buissonnier chevre-fueil, Et de la soigneuse avéte Le laborieux recueil. Baïf ! Amure de Aldine, L. 11 I, 60). Et du miel tel qu’en Hymette La desrobe-fleur avette Rem plit ses douces maisons. Ro NSA R111 Odes, 11, 7. Le petit enfant Amour Cueillait des fleurs à l’en tour D’une ruche, où les avettes Font leurs pe tites logettes. Id., ib., IV, 16. Amour… Par despit dans un bois sa trousse a.voit laissée, Tant que pleine elle fust d’un beI essain d’Avettes. ID., Amours de Marie (I, 142). Lors que les papillons et les blondes avettes., Les uns chargez au bec, les autres aux caissettes., Errent par les jardins. ID-, ib. (I, 161). Dés le matin, avant que les Avettes Eussent succé la douceur des fleurettes. Id., Elegie 20 (IV„ 115).’Gy de pré en pré les soigneuses avettes Vont baisant et suçant li-ts odeurs des fleurettes. Id.., &Zoete 011, 359).’lavette en lieu de ruche agence dans les troux Des rustque piliers sa cire et son miel roux. IDE, &Ingrie a (III, 408). As-tu point veu voler ea la prime saison L’avette qui de fleurs enrichit sa maison ? Id.. Response velque Ministre (V, 421), Voy l’ernail bigarré de ces fleurs nouvellettes, Encore non touché des pillardes avettes. R. BELLE Ali, la Bergerie. re Jauni. (I, 187). ft vous aime plus que l’Avette Au mois d’Avril n’aime les’fleurs. Id., ib. (I, 2a6). Ores pour le miel doucereux 11 cramaison.ne desireux En ruches encre es Ses Avettes dorees. R. GARNIER, Porcie, 302, 44beille9, Aveilles ou’ivettes, sont mouches à miel. M. De la Porte, Epithetes, 2 ro. Comme la gente Avete, au plus beau de l’Esté. Des fleurs tire le miel. Baïf. Dkerses 441120UP81 L. 1 (I, 321). Les rnenageres avétes Font ça et la un doux bruit. Id., Passetems, L. 1 (IV, 211). —Moy labo rieux je voléte Corne une industrieuse avéte. Id.1 Poemeg, L. VII (II, 351)4Ainsi que les blondes avétes Vont voletant par les fleuretes En la sai son du renouveau. In., il, L4 IX (II, 442). On voit que Ia blonde Avette Sur les belles fleurs volette, Pillant ia manne du ciel, Dont elle forme son miel. E, l’AsQuIER, Legire3. VI, 7. Tous sont embesognez ainsi que les avettes, Qui peintes, volettara sur l’esmail des fleurettes, Suççotent là dessus l’aime sueur du Ciel. Du BARTAS ! la Lepanghe (p4 409). Sur les lis de son sein voletoient les avettes. Desportes, Cleonice, Synesius… escrivit n’avoir trouvé dedans Athenes une Athenes, ains une ville champestre, sans plus, dont le principal rat-snage estoit de nourrir avettes, et y faire du miel, E. PA s QU (ER, L-ettres, XII, 10. Là, dès la fraische matinée, Nous verrons la bande obstinée Des Avettes, filles du ciel, Jusques à la tarde serée Desrober la manne ensucrée Des fleurs, pour en faire leur miel. GUY D E TOURS., Mignardises Amoureuses CIL 35). Con-trne sur le printemps les petites Avetes Travaillent d’un accord à cueillir les fleu rettes. PASSERAT, , Elegie (II,’90). Le Ruscher sera assis en lieu net et secret ; les Avetes haïs sans la saleté et toutes sortes de mauvaises senteurs. 0. D E SERRES, Théâtre d’Agric., V, 14. Des Avettes le Roy porte en. sa republique Un poignant aguillon et si jamais ne pique. MoNr RE$TIE ri, la Reine d’Escossei 1, p. 79. L’Avette, pour aimer la douceur savoureuse De toute plante douce, est tousjours amoureuse. ILIQLT ELIN : DE L Joi. FRESNAYE, Art Poetique, II. Les avettes, se voyans surprises du vent en la campaigne, embrassent des pierres pour se pou voir balancer en pair et n’estre pas si a.ysernent transportees a la merci de l’orage. St FRANÇOIS DE SALES, Vie devote, IV, 13. Dès qu’elles ont choisi Nostre Seigneur pour leur Roy, elles doi vent, à guise de chastes avettes ou abeilles rn.ys tiques, se ranger aupres de iuy. Id.) Sermons re cueillis,.1 (IX, 13). Comme une avette sacree elle [Pâme) va voletant ça et la sur les fleurs des œuvres et excellences divines. ItL, Ansour de Dieu., V, 8. Nostre esprit… comme une sacree avette, va ça et la sur les fleurs des saintz mys teres pour en extraire Ée miel du divin amour, [D., ib.., VI, 2. Aveu, v. Adveu. Aveufver, v. Avej ver. Aveu.giet, dimin. d’aveugle. i raveuglet Archer suit la victoire. FOR CADEL, CE ! ». poet., p. 168. Avougle•té. Aveuglement. Quand du mal Ia memoire fresche L’aveuffleté d’orgueil ern pesette, Mortel, le bien tu gousteras. Baïf, 5e r : onde Salutation au Roy (V, 264), Pour deli vrer l’homme d’aveugleté. %BERT, Sonnets, 52 (G.). A veueette. A l’aveuglette, à tâtons. Vous n’achetez chose sans la regarder dedans et de hors plusieurs fois… et les hommes, dont on a tant de besoing, se prennent aveuglettes. Jean

comme quand 11. EsrriE


28