tianissime magesté. A. DE BuRco, Lett. à Marg. d’Autr., 29 déc. 1509 (G., Compl.).
Christianité. Chrétienté. — Pour combatre a la picque Les ennèmys de la f oy catholicque, Et exalter contrè infidelité Le bien public de christianité. J. BoucHET, Epistres morales du Traverseur, I, 5.
Christianisme. — De par qui fut toute erreur abolie, Voire reduict a christianité Septentrion. J. BOUCHET, Epistres familieres du Traoerseur, 1. — Si que ce n’est de christianité, Veu qu’un seul brin n’y a de charité. Id., Epistres morales du Traverseur, II, I, 12.
Christiat. — Toutes les villes des Albigeois estant perdues… les uns… cerchèrent dans la révolte une vie précaire, et, se cachant dans le mespris… supportèrent que leur race fust séparée des autres, tenue comme de ladres, et sont ceux qui encores aujourd’hui sont appelés christiats et capots. AUBIGNÉ, Hist. Univ., II, 8.
Christicolle. Adorateur du Christ. — Car parmy ces devotions, L’on voit bien peu d’Estochions, Paules, Marcelles, Fabiolles. Et de semblables christicolles. Var. hist. et litt., III, 193.
Christien, Christièneté, Christienté, v. Chrestien, Chrestienté.
Christifere. Chrétien. — Epistre de l’acteur a tous les devotz viateurs cristifferes contenant son intencion et declaracion de l’homme interieur et exterieur. J. BoucHET, Noble Dame (G., Compl.). — Jehan Gerson, docteur cristifere. In., ib., 160 v0 (G., Compl.). — Le nom de cristiffere. ID., Opusc., p. 58 (G., Compl.). — Les estandars porterent cristifferes. In., Labyr. de fort., 99 v0 (G., Compl.). — Dont sont occis en assaulx mortiferes Cent mil et plus des suppos christiferes. In., Epistres familieres du Traverseur, 1. — Pour obtenir on regne de la hau1t Le nom, et lieu… De chevalier au tiltre cristifere. In., ib., 28. — Voyla l’escu pour la tuition De tous assaulx, c’est la munition De tous loyaulx et devotz christiff eres Pour surmonter les dangers mortifferes. In., ib., 116. — Je m’esbahys que les roys cristifferes Ne mettent jus ces erreurs pestifferes. In., Epistres morales du T-raoerseur, I, 2. — Un empereur, prince, et roy cristiffere. In., ib., II, 1, 6.
Christiforme. Formé sur le modèle du Christ. — Toute la vie du chrestien doibt tendre a mort, et plus en approche, plus est christ.if orme. 22 nov.1521, Lett. du ministre G. à Marg. d’Ang., I, 79 (G., Compl.).
Christodin, v. Christaudin.
Christoffle (sainct). Soutien, protecteur. Je rendis peine pour faire punir exemplairement ceux qui livrèrent la ville de Vilvorde si mal à propoz; mais ils trouvèrent tous leurs saincts Christoffles qui rendoyent mes instances vaines et frustratoires. PH. DE MARNIX, Ecrits polit. et histor., p. 251.
Saint Christofffle de Pasque fleurie. — S’il n’a les aureilles si courtes qu’un 1oup, il pourroit estre quelque saint Christoffle de Pasque fleurie. PH. DE MARNIX, Differ. de la Relig., I, 1v, 16.
Chrochuer, v. Crochuer.
Chromatique. — 1552. La seconde [espèce de musiquel est nommée Chromatique (comme on diroit colorée). PONTUS DE TYARD, Solitaire second, dans les Discours philosophiques, 46 a, édit. de 1587 (Vaganay, Pour l’hist. du franç. mod.).
Chromatiquement. — Le diapason des basses est composé de sept cordes immuables, ainsi nommees pour ce que diatoniquement, chromatiquement, et enharmoniquement elles tif'nnent tousjours mesme longueur. PoNTUS DE TYARD, Dise. philos., 101 v0 (G., Compl.).
Chronicalement. — Ce miracle advint justement le mesme jour et la mesme heure que l’on celebroit la feste de son bon sieur et patron sainct Gilles : ainsi qu’il l’a lui mesme chronicalement enregistré en une sienne epistre. PH. DE MARNIX, Differ. de la Relig., I, III, 9.
Chronicon. Chronique. — Un Cronicon de S. Aubin d’Angers dit qu’ils furent envoyés en France par Offit Roy de Merx. FAUCHET, Antiquitez, VII, 3. — Le Chronicon remarque que le vingthuictiesme an dudit Roy, il y avoit ja des Chanoines à S. Martin. In., ib. — Le mesme Cronicon de sainct Aubin d’Angers met ce voyage d’Othon en France soubs l’an neuf Cf'ns soixante et dix sept. In., ib., XII, 17. — Du Tillet en son Chronicon Fràncois dit que ce que Pepin donna fut au nom de Constantin Empereur. In., Libertez de l’Eglise Gallicane.
Chronique. — Il desiroit qu’elles [les cloches feussent de plume, et le batail feust d’une queue de renard : pource qu’elles luy engendroient la chronique aux tripes du cerveau, quand il composoit ses vers carminiformPs. RABELAIS, I, 19. M. Plattard voit là une déformation plaisante du mot colique.
Chroniquer. Mettre en chronique, raconter, faire connaître par une chronique, célébrer. Quantje voy telle chose faire Devant moy, je ne m’en doy taire, Mais le croniquer en hystoire. GRINGORE, St Loys, L. I (II, 19). — Bientost après Pasques, print congé du roy de France Louis XII 8 son nepveu le gentil duc de Nemours, dont de si peu de vie qu’il eut ceste histoire fera ample mention, car il merite bien estre cronicqué. en toutes sortes. LE LOYAL SERVITEUR, Hist. de Bayart, ch. 40. — Je te respons qu’il est leu et permis A toutes gens, pour acquerir amys, De composer par metres ou par proses, Et cronicquer au vray nouvelles choses. A J. Bouchet, dans les Epistres familieres du Traoerseur, 22. — Ce personnage a esté fort celebré et chroniqué dans plusieurs histoires grecaues. THEVET, Portr., fol. 29 b (G., Croniquier). — S’il trouvoit un second, feroit une paire pareille a celle de Damon et Pythias ou des autres vrays et entiers amvs tant chroniquez. Devis ur la vignee t vend. d’Orl. de Suave (G., Croniquier). — Toutes lesquelles choses les anciens Insulaires ont chroniquees, qu’ils gardent de pere en fils. THEVET, Cosmogr., XIII, 12. — A cause de ses grands prouesses heroïques, la memoire desquelles est mesme chroniquee et escrite par lesdits Grecs. In., ib., XIV, 7. — Les Polonois ne l’ont jamais voulu confesser, ne chroniquer en leurs histoires. In., ib., XX, 2. — Cestuy-cy n’est indigne d’estre chroniqué, pour estre plus véritable qu’il ne seroit besoin. TABOUROT DES Accords, les Bigarrures, I, 22.
Noter, enregistrer. — Il fault croniquer ce proverbe. GRINGORE, Sotye Noupelle des Croniqueurs, dans les Sotties, II, 225.
Faire connaître (d’une façon défavorable). Si je pouvoys sçavoir son non, Je luy f eroys un tel renon, Par Dieu, qu’i seroit croniqué. Sotties, III, 64.
Chroniqueuse. — Annales. Memorables, anciennes… chroniqueuses, royales. M. de la Porte, Epithetes, 25 ro. — Histoire. Vraye ou veri-
