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VAN

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VANGA. — Bêche [BiPAUijf. Le mol est rare’ ; le sens est donné par les glossaires^ et par l’italien, qui a conservé la même forme. A. Jardk.

VAX’Xl’S At’xvov, Xixfjid ;"). — L’opération du vannage a pour ohjet de séparer le grain de la paille’ : le principe est de jeter le tout au vent, qui entraine la paille légère tandis que le grain pesant tombe à terre. L’opération réussit d’autant mieux que le vent est doux et régulier ; le vent Favonius est particulièrement propice. Il est défendu d’élever des constructions près de l’aire d’un voisin, de peur de mettre obstacle au vent et d’empêcher ainsi le vannage-.

On se sert pour projeter le grain de divers instruments

[ventila- BRUMJ.en par- ticulier du van , c’pst-à- d i r e d’une corbeille tres- sée en jonc ou en osier ’ et munie de deux anses. La forme en

est variable et rappelle à peu près nos vans modernes. Les monuments figurés en fournissent de nombreux exemples’" ; notre figure 7 :248 est dessini’e d’après un relief du musée de Mayence^

On renouvelle au besoin plusieurs fois l’opération pour nettoyer complètement le grain. Quand on veut trier les graines et réserver les plus lourdes pour la semence, on se sert d’un instrument spécial, le CAi’iSTERirM ".

Le van peut servir encore comme corbeille pour porter des fruits, des objets sacrés [baccdls, fig. 71 i]. On l’uti- lise également comme berceau pour les enfants^ : le petit Hermès, sur un vase du Vatican (tig. 2128), est couché dans un van ; Dionysos doit au van qui lui a servi de berceau son surnom de XtxviTrii ;".

Le van joue un rôle important dans les cérémonies religieuses". On l’emploiecommecorbeille pour ofl’rir des présents aux dieux ; ces offrandes s’adressent le plus souvent à Dionysos’", mais aussi à d’autres divini- tés". Le van a sa place dans les scènes d’initiation’-. Un relief relatif aux mystères dionysiaques nous montre i’initié, la tète recouverte d’un voile, devant qui un satyre porte dans un van des fruits et un phallus ’^ Un autre monument se rattache aux mystères éleusiniens (fig. 2634)" : l’initié, assis sur un siège bas, est couvert d’un voile ; il a le pied droit posé sur une tête de bélier et tient de la main gauche une torche ; une prêtresse élève au-dessus de lui un van vide. Le van intervient

VAXG.

Du Cang

— 1 Palla.l. I. 43, i. - i f,i/i<i»î.,o-, Plal. Tint. Si e ; Poil. I, ii5. Cf. corbis, Varr. /(. rusl. I, 3-i, i. — i On en Irouvcia plusieurs reprcsenlalions. avec les références, dans J. Ilarrison, Prolegomena to Ihe tludy of ijreek relvjioa, fig. 118-154. — •■> Uaprés une pholographie. Cf. S. Reinach, Rpp. de rel. Il, p. 71, n» 3. — 6 Le .i»« !.o ; esl un crible plulol qu’un van ^ciiiBRU«|,. Ou comptait parmi les peines infernales l’obligation de porter de l’eau dans le lia/iv, ;. Furtwiingler a cru le reconnaître dans un vase de Munich, Griech. Vasenmal. pi. x, p. 50. — " J. Harrison, fjp, l. p. 403. — 8 gcrv. ad Virg. (ieorg. I, 110 ; Plutarcli. ’Juaest. tjr. 38 ; /». el Oair. .15 ; Hesycli. s, (». ; J. Harrison. Op. l. p. 40i-4 ; Perdnzel, thyiades, p. 2. — 9 Harpocr. s. v. ; Serv. ad Virg. Geory. I, 106. — ’1 Sclirciber, Hcllcii. Heliefab. pi. 80 . : J. Harrison,

aussi dans les cérémonies du mariage, oit un le porte plein de grains ou de fruits .

Le van doit son caractère religieux etmystiqueàceqii’il est lin instrument de purification, parlequel on sépare le bon grain de la paille inutile ; c’est le sens qu’il a notam- ment lorsqu’on l’agite vide au-dessus de la tête de l’initié. D’autre part, il est à la fois la corbeille pour les fruits de la terre et le berceau du jeune dieu. Dionysos dans le van, ainsi que Ploutos dans la corne d’abondance, est comme unereprésentalion anthropomorphiquedes fruits nouvel- lement nés ; c’est l’image du renouveau de la nature et par suite un symbole de vie nouvelle, de résurrection ’".

En Grèce, dans les palestres, on se servait d’un usten- sile analogue, faisant fonction de tamis [cribruMj ou de van, pour passer de la terre sèche ou du sable, afin d’ b tenir cette fine p oussière qui était né- cessaire dans certains exer- cices [gym.xa- siUM,p.l691]. Pendant la lutte, onjetait cette p u s sière sur l’ad- versaire, pour saisir et étreindre son corps frotté d’huile. Après

le combat, on s’y roulait pour se sécher . On voit, dans des peintures de coupes attiques, les éphèbes tenant à deux mains ce que Pollux appelle (T’Tiup’iç xovawç"*, le van dont on se servait pour cette opération de criblage (fig. 7249) ’".

A. J.MIDE.

V.PORARIUM. — Le sens gént’ral du mot ressort de son analyse étymologique : vapor signifiant chaleur, vapornrium doit désigner un lieu où règne une haute température. Un texte de Cicéron fournit les éléments d’une définition précise. Rendant compte à son frère Quintus de la visite qu’il vient de faire d’une villa en construction, il expose qu’en ce qui concerne le local des bains, il a prescrit de transporter dans un autre angle de ïapodi/lerium’ l’étuve sèche, parce que le vapo- rariuin de celle-ci se trouvait placé sous les chambres d’habitation ’ Donc le vaporarium était un appareil de chaufï’age, à l’aide duquel on élevait la température d’une salle. 11 était spécialement utilisé pour cette par- tie des locaux balnéaires où l’on provoquait la transpi-

llp. t. lig. 148. —il Par Cl. Athéna Ergane, Sopliocl. Iragm. 7i4Nauck ; J. ILirrison. Op. t. p. 319-521. — 12 Démosthàue, lorsqu’il met en scène Eschine au milieu des initiés, l’appelle ).i«vo.ioo ;, Demosth. De cor. 313. — 13 Campana, Op. jilasl. 43 : Bauracister, Denkm. p. 440, fig. 490 ; J. Harrison, Op. I. lig ! 149. — 1’* Meilleure reproduction dans J. Harrison, fig. 11."»- ?. — 1j Plutarch. Prur. Alfs. XVI, lîôS ; J. l.arrison, Op. l. p. 533-i. — "i J Harrison, Op. L p. 519, 5i7, 531-534. — 17 Cf. P. Girard, Édiicat. alhénknne. p. I !)7 et note 3. — 18 X. 04. — 19 .Notre figure 7249 d’après la coupe de Panipltaios, le coupe au nom de Tléson : Gazelle

Fig. 7249. — La terre passée au crible

chéolog. 1X87, p. III ; Klein, t’i^

n’ I.

VAPORARIUM.— I Sur Vapodi/leriuiii, voir b«i (V, p. 214 ; fig. eS7i). — 2 „ |u baliieariis assa in al movi, proplerea quod lia crant posila ut eorun cubiculis. . {Ad fju. Ir. m, I, I).

U Lielilingsinschriften p. 66,

BAl.NELIM (I. p. 659, Mï) : TUEDUIC

alteruni apodyterii anguhim pro. irium esset subjectum