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ration cutanée, par l’action d’une chaleur sèche ou humide balnfim. tuermar . et à laquelle .s’appliquaient II’ tei’Mic gélKTal de Inro/iinnii ’ et, si l’on employait de l’air sec. celui d’asstt’- ou de sur/a/oriiniiK

Le dispositif du vaporariiim est bien connu sous le nom à’Iiypocauste ■hypocaisis". Il comportait essentiel- lement la réserve d’un vide sous le pavement suspendu d’un appartement (inispensurae) ou d’une salle de bain Ibdlneum pensi/p) : tantôt c’était une chambre de chaulTe, tantôt une canalisation, grftce à laquelle arri- vaient et circulaient un volume d’air échauH’é parun foyer plus ou moins éloigné, et aussi la masse des gaz produits par le fonctionnement de l’appareil de cliautlage ’. Dans le cas visé par la lettre de Cicéron, c’est évidemment du second de ces systèmes qu’il est question : en effet, le caporarii/iii del’éluvc étailsous-jacent à un appartement voisin et il n’est pas vraisemblable qu’on eût placé une chaulTerie sous ce dernier. Plus tard, des canalisations verticales ménagées dans les murs ajoutèrent à l’effet du calorifère souterrain celui d’un radiateur périphérique".

Notons qu’au temps de Cicéron la vaporisation était d’invention récente, car le parti des pavements suspendus fut imaginéparun contemporain de l’écrivain, C.Sergius Orata’. Fn.xNçois Be.noit.

VAR.A. — l’ieii ou baguette taillée en fourche à la partie supérieure, sur laquelle on appuyait soit un autre morceau de bois’, soit la corde d’un filet de chasse [rete, p. 8ol, lig. 5930]. Avec ces pieux plantés en terre et supportant d’autres traverses, on improvisait facile- ment un petit tréteau, sur lequel se tenaient debout les maçons pour construire^ ou tout autre ouvrier occupé à des besognes de ce genre i fig. 67.")4). La traverse supé- rieure et transversale se nomme vibin. De là le pro- verbe : viltia raram seqidtur (si le support manque, tout le reste tombe) ^ E. P.

Y.XSA (’Avvsïa). — ’Cet article est surtout consacré aux vases de terre cuite’, car les spécimens innombrables de cette industrie permettent de l’étudier dans tous les détails. Pourtant nous ne nous sommes pas privés, quand roccasion s’en présentait, déparier des vases de pierre ou de métal, dont les exemplaires nous sont par- venus en moins grande quantité (voir en particulier les sections relatives aux vases plastiques et aux vases à reliefs). On consultera d’ailleurs pour les vases de métal l’article caelatura et pour les verreries l’article vitrlm.

Dans la partie historique nous avons laissé de côté les céramiques à proprement parler orientales, ( ;omme celles de l’Iîgypte ^, de l’Rlam ^ de la Palestine’, bien

I Sur le liicohiciim voir i.m >ti m (I, p. fiS.l et l’.jC r,56) ; tiikumae (V, p. il5. il8). — 2 Sur le» njMc suilalioues cf. CeU. Il, 17 el III, 27, 3.-3 Cf. Seiicc. (A’/'- l’I- ^} ’• * •■- >" ’1"^ sicctis vapor corpora eliati«Uirus iiielmlilur... ». — * Sur Vhypocaiisle voir hvpoousij, HvpocAUiiTuu |lll, p. 345 si|.| ; nAixtcu (1, p. 055 ; fig. 753, 75k, 75IÎ, 750, 760) ; Tilti>>l«K {V, p. JI5, 218 ; fig. 6877). — 6 Cf. le» nrlicles cMi à la noie prl’ct-à. — 6 Cf. hïpocal’silu el theh- HAE (p. 218). — ’ La lellre de Cic^-ron à laquelle nou» avons emprunlé noire lexle fui écrilc en 5V av. J.-C. — 8 Val. .Mai. IX, I, 1 ; Macrob. Sal. Il, II.

VABA. — 1 Colum. V, 0, ^ ; Vilruv. X. 13, 2.-2 Voy. Texplicallon de For- cellini (de Vil.), Lexic. latinil. s. r. — 3 Ibid. : cf. Loc«c cl Goelz, Corp. glosmr. latin. (1887.1901), IV. p. I8S. 35 ; V, p. i88, Î8 ; p. JIS, 5 ; p. «13, 2« ; A. Walile, Lat. elym. Wûrterb.i (l’JIO) s. v. rara el vanu. A. Ricli, dans son Dict. des Antig., a. r., a donné aussi ii ce mol le sens de chevalet (voy. chuiia) el de clienet ; mai» aucun telle ne juslilie ces liypoili^ses.

VS. — 1 Un résuma ilu mfme genre a 016 fait en 186i par de Willc. dans une s4^rie d’articles de la Ga ;r//^ des BeanT-Arts, à propos de l’acquisition de la collection t’ampann (n’uni’» en HCi sotis le lilre ; l'tiidru sur les vases f>etnts En le lisanl et eu se repnrlnnl an uùlre. ou pourra so rendre complo de tout ce que la «rie ice rii»uioïra|>liM|ue a ron>|iii9 de doiunuuls en einquanio nus.

Fig. Ti50. — Décor incisé de Crèle.

qu’elles aient pu avoir à certains moments une influence active sur l’évolution de la poterie hellénique. Mais nous ne devons nous occuper ici ([ue des antiquités grecques et romaines. Nous envisagerons d’abord la série des vases à décor incisé ou peint ; nous formerons ensuite deux autres groupes avec les vases à forme plastique et les vases à reliefs ^]

I. HiSTORiorn :. — 1° v.ses a dKcor i.ncise ou

PEINT. — .. Épooi’e NÉOLiTHiot e ; épooie iu n ire et

nu BRONZE. — Sauf pour la céramique

Cretoise et mycénienne, étudiée en th’-

tail,une grande incertitude règne encon’

sur le classement el la chronologie di >

céramiques préhistoriques de la Grèce.

C’est donc la poterie Cretoise que nous

prendrons comme point de départ pour

établir la succession des séries les plus

anciennes.

Crète. — L’époque du cuivre el du bronze est précédée, en Crète, d’une époque néolithique ’^ assezlongue, durant laquelle, outre la poterie commune, deux genres principaux de poteries sont employés : une poterie à di’cor géométrique incisé rempli d’une matière blanche (lig. 7250) *, et une poterie dont la surface, soigneusement polie, est d’un beau noir lustré. Celte seconde sorte est sans doute le prototype de la poterie à fond noir, dont la fabrica- tion n’a .jamais cessé en Grèce tant qu’a duré l’industrie céramique : el probablement aussi l’éclat noir de sa surface a contribué à faire chercher et trouver le vernis noirbrillant, qui est usité en Crète dès le minoen primitif et dont dérive le fameux vernis noir des vases atliqties.

La poterie a été extrêmement llorissanle en Crète pen- dant l’âge du cuivre et du bronze’, quel’on peut approxi- mativement dater de 3000 à 1100. On lui donne l’appel- lation conventionnelle de <■ nii- noenne » et on la répartit chronologiquement en trois périodes : minoen primitif. "- - ... lu, pci...

minoen moyen, minoen tardif. Chacune de ces périodes est elle-même subdivisée en groupes moins importants. Nous adoptons le classement proposé en dernier lieu par .M. Reisinger, classement qui est le plus simple et parait répondre le mieux à la réalité.

Minoen primitif. — Le style minoen primitif ’" est uniquement géométrique. Le minoen primitif I emploie

_ 2 Voir IVrrol et Cliiuiei, Ilisl. de l’Art, I, p. M< el sq. ; Capart, Les débtds de l’art en l’Jgypte. 1004. — 3 Pottier. Mémoires de la délégation en Perse, t. xui, loti. — l II. Vincent, Canaan d’après l’erploration récente. 1007. — â >'ou5 u’avou« pas, dans ces notes, dressé une bibliographie complète pour chaque série, ce qui eût allongé démesurément nos références. On a cité les travaux les plus récents ou les plus imporlanls, qui conlieiment ’les renvois aux autres étude ?, déjà faites. J — 6 l^uusiiltcr, mais avec précaiilion, Fimnu’n, Zcit-und Daaer der kretiscli-n’ykenischen Kaltur. — ’ Cf. U. Mackenzie, Journ. hell. stud. 1903, p. 157 ; Jlosso. <ï/on. antieli. XIX (1S08), p. Ii>5. — » La fig. 7250 d’après Journ. hell. stud. 1903, pi. l», n" 17. — 9 Cf.. d’une façon .eénérale, D. Mackeutie, Journ. hell. stud. 1903. p. li>4 ; Edith Hall, The décorative art of Crète in Cïe bronze âge [Transactions of the departntent o( avch’teo- logy of Ihe unirersiii/ of Pennsylvania. II. 1 (I9UC)’ ;; Reisinger. Kretischc Yasenmalerei rot» Kamares bis ztim Palast-Stit ; el, pour des lésiimés sommaires, Itussniid, riri/isfl/ionj r-rêhehéniquet, p 30 ; Wallers-Hirch. Ane. pottery. I, p- -Oi ; Déchelette, Manuel d’archéologie préhistorigue, II, 1, p. 54. On trouvera dans les trois première» éludes, en particulier dans celle de Reisinger. la bibliographie complète des piil.liealions de détail. 10 Cf. en d.rnier lieu Seaeer. /■.’.rploratio’i in Ihe island of .tochlos. p. "i.