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particulière, dite lakninn. "sl foiislilui’e par un r(V-i- pient cylindrique renllé à sa base. L’argile est l’Ose et fine. L’usage d’un engobe blanc-rose assez épais, à l’intérieur et à l’extérieur du vase, est de règle durant la première période de la fabrication, puis il n’est plus

étendu que

siens sont nombreuses et Unes : le rouge est largement employé. Le procédépour les figures(à partderaresexcep- tions) est celui de la silhouette noire. Au commencement de l’industrie laconienne on n’emploie guère, surle rebord des vases, que des motifs linéaires dont le plus typique est le motif formé par de gros carrés noirs, compris entre deux filets parallèles, eux-mêmes compris entre deux lignes de points. .Mais bientôt s’introduisent la branctie de feuillage, le lotus et la grenade, ces deux derniers ordinairement disposés en guirlandes On voit aussi apparaître sous le fond des vases un motif très caracté- ristique, que forme une sorte de croix entourée de cercles rouges ; la croix reste usitée jusqu’à la lin de la fabri-

cation, mais, après le vi= siècle, les cercles rouges dis- paraissent. Les zones d’animaux (cygnes, coqs, lions, sphinx) sont assez fréquentes à l’extérieur des coupes et sur les grands vases ; elles sortent quelquefois de la banalité ordinaire, et la représentation du coq, en parti- culier, dénote un véritable goût pour l’observation de la nature. Les scènes à personnages sont nombreuses ; parfois familières (fig. -204-2, 61(jl), mais le plus sou- vent tirées d’un mythe, empreintes du même caractère narratif que celles des Corinthiens, mais dépourvues d’inscriptions, elles occupent le médaillon intérieur des coupes, qu’une ligne noire partage en deux segments

» Babelon, Le Cabine/des Anliqiies, (jl. ci ; Perrol, I.K, pi. in. _ ■> UroO]j, Joimi. hetl.atud. 1910, p. il. —3 BShIau. Arch.Jahrb. 1887, p. 33 : Dumonl-Cliaplain. Céramiques, 1, p. ICI ; Couve, fli///. corr. Iietl. 1893, p. 23, el’Eo. io^,. 1897, p. 67 ; C. Smilh, Journ. hetl. tCud. 190», p. i9 ; Hackl, Arch. Jahrb. iWl, p. 78 ;

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inégaux ; le petit segment inférieur ne renrcrme qu’un motif décoratif, tandis que le grand segment supérieur contient la représentation figurée : Zeus et son aigle (fig. 782 et 7-287), Prométhée et Atlas (fig. (jl(j), Polyphème aveuglé par Ulysse (fig. 7203), la .ymphe Ivyréné et les Boréades (fig. i309). Le plus célèbre exemplaire de la série est la coupe d’Arcésilas (fig. 4iGo)’ qui montre le roi de Cyrène assistant, sur le pont d’un bateau, à la pesée et à l’embarquement du silphium. Bien que relativement peu ex- portés, les vases laconiens de- vaient avoir une certaine répu- tation, car ils ont été imités à Athènes-. Par contre, les styles étrangers ne paraissent guère avoir influé sur le style laconien, qui semble s’être constitué et développé de façon tout à fait indépendante.

Atlujuc — Au vir et au vi° siècle nous assistons à la formation du style attique. Le vil" siècle nous montre les cé- ramistes athéniens cédant tour à tour à diverses influences ; le vr siècle nous apporte les premières œuvres d’un art en- core archaïque, mais en pos- session de tous ses moyens. La

dénomination des diU’érents styles qui se succèdent alors en Attique n’est pas très fermement établie ; nous désignons par altique-orientaiisant ce qu’on appelle soit proto-attique, soit groupe du Phalère,et nous réunissons dans un groupe attique-|U’imitif les vases tels que amphore de Xétos, vases de Vourva, vases tyrrhéniens.

La pénétration en Attique des induences orientales donne nais- sance au style dit (ittUjue-orieuld- lisant ’ représenté, d’une part, par de grands vases (fig. OO.’Sii : hydrie d’Analatos (lig. 7288), amphore de l’Ilymette (fig. 7289), cratère de Thèbes, d’autre part, par la série des petits vases trouvés au Phalère. La disposition générale du décor y est la même qu’à l’i'po- que géométrique, mais les éléments sont autres : la spirale, la tresse, les motifs végétaux prennent une place importante, ainsi que les fauves etles génies ailés. Les formes ""’" perdent en raideur, mais sans gagner en élégance, car le dessin révèle une inexpérience enfantine, qui range les figures attiques orienlalisantes parmi les plus laides peut-être de la céramique grecque. Le procédé géométri- que de la silliouette noire est abandonné pour les têtes, simplement délimitées au pinceau ; l’incision apparaît

Konrouniolis, E ;. if,. 1911, p. -249 ; Ci-.ïf, Ant. Vasen ». il. Akrop. p. 34 ; Kirhler. Journ. hell. stud. 19li, p. 370 ; Wallcrs-Birch, Ane. Paît. I. p. Ï91 : Perrol. X, p. 55 sq. La fig. 7288 = Jalirlt. Inst. 1887, pi. iv. La fig. "289 = l’errol, X, p. G3, fig. 52.