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Vâ$

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Vas

Kis- ’J-M. — Slvic

Les céramistes corinthiens ’ tniL bien des points communs avec les protocorinlhiens ; en particulier, la nature de l’argile jaune pâle est à peu près la même dans les deux séries. Mais les Corinthiens n’ont pas seulom^nl fabriqué des vases à parfums, aryballes,

alabastres ;

l’industrie

des vases de

’^Y-^^ :^i6^’^ grande taille

’ "^ "" " ■, / ~^r. : ’ des cratères

T^ 2-< ?^ lig. 7-280) ^ a été aussi très florissante chez eux. Les exemplaires corinthiens géométriques se réduisent à un petit Il (1 m b r e d’ exemplai- res^ ; il est donc probable que l’industrie des vases peints ne s’est pas développée à Corinthe avant le vu" siècle. Les vases les plus anciens paraissent ceux qui sont simplement décorés d’imbrica- tions (fig. 7 :281 :. de rosaces (fig. 7282) *, de combinaisons végétales (fig. 545). Une particularité remar- quable de la céramique corinthienne est le rôle exceptionnel que, do 1res bonne heure, y joue l’emploi de l’incision ; aussi a-t-on pensé avec vraisemblance que l’invention de ce procédé était due aux potiers corin- thiens. L’usage des motifs animaux marque un progrès sur celui des simples motifs végétaux ; les ani- maux sont généralement ordonnés en frises superposées (fig. 728H : cf. fig. 20."{, 204) ; les espèces préférées sont le cygne, le lion, la lionne vue ftlM^^f*^»’^'^*"^" de face ^fig. 4261), le sanglier ; les monstres tels que le sphinx sont aussi fréquents. Les re- touches rouges sont habi- tuelles ; dans le champ les mo- tifs de remplissage, en parti- culier la rosace réduite par- fois à une grosse tache noire, sont semés de façon sou- vent très drue (fig. 7284) °. Comme dans les vases proto- corinthiens, le tiième de la chasse au lièvre est assez fréquent. Enfin apparaît le décor à personnages ; sur les petits vases il se réduit parfois à une seule figure, un cavalier, un génie ailé ;

• Wilisch, Mlkonnth. riionindtittrie -.y/aUcTs-Mircb, Ànc.Pott.l, p.303 ;Couvc, Bull. corr. hell.iWl, p. 4iii ; Pcrdriiet, /"oiiiV/« de Delphes. V, p. 140 ; Potlicr, Calai, daiates du Louvre. II. p. 4l6 ;GrBf, ,1h(. Vasen i>. d. Akrop. p. H : Kincli,

Vroulia, p. I5G, Un rcgrcUe l’ubscncc de monOKrapliies vrnimcnl nu courant do celle ialércManlc série. — â La fig. 7260 d’apris Uuruy. JJisl. liom, 1, p. 38 ; E. Pollicr,

Vasex antig. du Louvre, 1, p. 56, E 635. — 3 .Nichols. Amer.Journ. of areh. 1903, p. 411. — 1 la li- TiM .l’après l’crrol, IX. p. 595, fig. 303. I.a fig. 7i82 = ibid.

t’ig. 72S1. — .ryballc coriulliien.

maiï- sur les grands vases il s’étend en une scène véritable. Les scènes le plus souvent représentées sont les banquets (fig. 1694), repas (fig. 1690), danses, jeux et courses (fig. 7072i, épisodes légendaires (fig. 839, 3584), en particulier ceux qui dérivent de la poésie épique : départ d’Hec- tor, combat d’.Ajax et d’Énée (lig. 7285)"’, suicide d’Ajax, funérailles d’Achille (fig. 4384 :, etc. Ainsi ap- paraît une tendance narrative qui s’oppose à la tendance décorative de la poterie insulaire. Dans le> scènes à personnages, qui mai quent l’apogée du style corinihicn. les motifs de remplissage disii.i raissent à peu près complètement ; très souvent les noms des figures sont écrits à côté d’elles (tig. 2470, 7280, 7285). Les signatures d’ar- i^ig- "sxs. - .-^lyic corinihie,,

à Jones .i’aniraauï.

listes commencent a entrer en

usage, mais elles sont rares. La céramique corinthienne a probablement duré jusqu’au milieu du vi’ siècle. A la fin de la fabrication s’introduit, sans doute sous l’influence altique, l’usage du fond rouge, que l’on obtient en recouvrant le fond pâle du vase d’une légère couche d’argile rouge. Sparte et Cijrène. — La Laconie et la Cyré- naïque" semblent avoir eu le même style céra- mique, ce qui ne peut surprendre, vu l’origine laconienne desTliéréens fondateurs de Cyrène. Il est, en tout cas, certain que le style autrefois dénommé cijr en ée n , maintenant appelé plutôt /aconien, a été pratiqué à Sparte, et il est très probable qu’il l’a été aussi à Cyrène. En dehors de Sparte, les vases laconiens ont été surtout trouvés en Italie et à Samos. La fabrication, qui a débuté

i84. — Style coriuthù t semis de rosaces.

Combat ilAjai ol d’iiiiri

à l’époque géométrique, parait s’être continuée jusqu’à la fin du vc siècle, mais le vi« siècle en est la période la plus brillante. La forme favorite dans cette série est la coupe profonde (fig. 7286)" ; une forme de vase toute

p. 519, fig. 331. — o La lig. 7283 = ibtd. p. 307, fig. 149, La fig. 7284 dapris Perrol, p.«08,fig.3l9. — !’■ I.afig. d’après i6i.<. p . C24, fig. 340. - " Pour les vases cyrénéens, cf. Dugas-Laureut. Jler. areli. 1907, I, p. 377, et II, p. 30 ; Droop.Jount. Ml. stud. 1910, p. I : llugas, Jtei’. arch. 191Ï, 11, p. 88 ; Blinkenberg, ibid. 1913. I, p. 418 ; Walters-liircli, I, p. 341 ; Perrol, IX, p. 20. Pour les trouvâmes de Sparte, Uroop, brit. Scli. Aim. 1906-7, p. 1 18 ; 1907-8. p. 30 ; 1908-9, p. 23 ; Uawkius, ikid. l’JU’.i-lo, |i. 15. — 8 La fig. 7280 = Perrol, I.V, p. ôù>.