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grandes sections [bibuotiieca, fig. S.’l^ ; cf. fig. ’t'ijl •, le même groupe de rouleaux entrait ensuite, sans chan- gement, dans lacAPSA (fig. i4oO), quand on voulait les transporter avec soi’.-

Il a déjà été question à l’article liber (p. 1187) des manuscrits ornés de figures-. Ajoutons que les anciens ont aussi connu les livres d’images, dans lesquels le texte, quand il y en a un, se réduit à quelques mots ou à quelques lignes d’explication. On ne peut douter par exemple que la carte géographique dite Table de Peu- tinger [form., fig. 3196 ; via, fig. 7135], tracée au xiii« siècle sur un rouleau de parchemin long de près de sept mètres, reproduise un rouleau antique ; et ce cas n’est pas isolé : on connaît plusieurs peintures, relatives à l’histoire sacrée, qui ont été ainsi exécutées, au moyen âge, par des procédés empruntés à l’antiquité classique ^ D’autre part, nous avons dans le Livre des morts de l’ancienne Egypte, et dans ses recueils de Fables satiriques, des échantillons de rouleaux à images qui nous reportent bien au delà de l’anliquité gréco-romaine. D’où l’hypothèse très ingénieuse de M. Birt que les colonnes de Trajan et de Marc Aurèle, à Rome, ne sont pas autre chose que la reproduction, à grande échelle, de livres du même genre, qu’on aurait imaginé de fixer en spirale autour d’un fût. Elles se lisent toutes les deux de gauche à droite, comme un volumen ; sur celle de Trajan, le rouleau mesure 200 mètres de long et il est divisé en 155 compar- timents ou scènes distinctes, dans lesquels le même personnage revient à plusieurs reprises. Le bord n’est pas partout recliligne, comme si l’artiste avait voulu donner l’idée d’un papyrus un peu flottant, qui n’adhé- rerait pas toujours exactement au fût. Enfin, comme les images à’ nn volumen, les bas-reliefsdela colonneétaient peints*. On peut conclure de là avec vraisemblance que les irises de certains monuments antiques, ou les tableaux divisés en plusieurs registres, dans lesquels se développent les épisodes successifs d’un même sujet [iLiACAETABiLAE, avec les fig. 3948, 3919], ont été souvent inspirés par des dessins ou par des peintures sur rouleaux, à supposer même qu’ils n’en soient pas la copie exacte. Ces sortes de recueils ont dû jouer un rôle important dans les écoles =. Georges Lafaye.

YOLLPIA, VOLUPTAS. — fiNDIGITAMENTA, p. 470] ’.

YO.M1ÏOR11IM. — On appelait de ce nom’, dans les théâtres et amphithéâtres romains, les ouvertures sur la cncea, auxquelles aboutissaient des escaliers et des passages souterrains ménagés dans les substruclions de l’édifice. Ces vomitoirea s’ouvraient gént-ralement, à chaque étage, dans le mur vertical [bal/eus) de la praecinctio, en face des escaliers rayonnants qui desser- vaient cet étage (fig. "273, 274, 68G2, (JSlw). Moins ordi- nairement, quand l’étage a une élévation excessive, on trouve de ces roiniloires en son milieu : ils sont alors entourés de balustrades (ex. Colisée, amphithéâtres de Poiiipéi, Nimcs, Capoue) [ampiiitiieatrim, p. 24(),

’ Birt, p. ik7cl J66. — îAcompIélerpar Hirl, p. : ;.si ;i3l3. —■^/iouhau tic Jusw’, Genèse de Vienne, cl corfice», où ooléléscctiouufs dis coinparlinicnU d’une peinture ininl«rroiiipiie :Birl, p. iS8. -t Birt, p. i70 :cf. Courl.aucl.Aefc. r.rom.àrcprésen- laliont hisloriqwM (18Wi, p. îll. — » V. les ciempics rfuni» p«r Birl, p. 303.

VOLIPIA, VOLUPTAS. — 1 Pour l’assimilalioii avoc Venus, voir Prellcr. Jordan, Rûmische Mythologie, 3- éd. I, p. iJï.

VOMITORICM. — ’ l.c mol lire son origine de l’emploi figun^ du vcrlto • voincre •. Virg. Geory. Il, 402 : {domut) mane talulaittum lotis vomit aedibus

fig. 274]. Les Grecs n’ont connu que très tard ce mode d’accès à la cavea. Dans les théâtres hellénistiques, tou- jours adossés au flanc d’une colline, les seules entrées des spectateurs étaient les deux couloirs latéraux à ciel ouvert (Ttâpooût), qui séparaient la carea de la skènè, et un nombre variable de portes réparties assez irréguliè- rement sur le pourtour du mur d’enceinte (exemples : Délos, Athènes, Épidaure) lTUE.trum, p. 187]. C’est dans les théâtres de type asiatique qu’apparaissent d’abord les vomitoh’es Ibid. p. 189-191]. Bien qu’appuyés com- munément, comme ceux de l’époque précédente, à une pente naturelle, ces édifices ne l’utilisent cependant le plus souvent que dans la partie inférieure de la cavea : les gradins supérieurs y sont supportés par des sub- structions voûtées, ce qui a permis l’établissement de vomitoires. A Aspendos, par exemple, une galerie voûtée sur laquelle repose l’étage supérieur de la cavea enve- loppe la précinction unique, et communique avec elle par des portes ou vomitoires- (fig. 6862). Même système à Sagalassos ^ . Pergè, quatre galeries voûtées, deux de chaque côté, qui s’étendent dans le sens des rayons sous les gradins de la cavea supérieure, débouchent dans la précinction à ses deux extrémités ^ 11 faut ajouter que, dans plusieurs théâtres d".sie-Mineure, par exemple à Êphèse ’, la scène ayant été postérieurement élargie à la romaine, les anciennes parodoi à ciel ouvert, qui de ce fait se trouvaient partiellement ou totalement obstruées, furent en conséquence remplacées par des passages voûtés, ou vomitoires, pratiqués sous les gradins infé- rieurs * [tue.trim, p. 194] ; usage qui devint général dans les théâtres romains. C’est, du reste, dans ceux-ci et, plus tard, dans les amphithéâtres, que se développa le système des vomitoires. Ces édifices sont, comme on l’a vu |].MPiHTUE.TRi’M, p. 242 ; theatrim, p. 194], construits la plupart du temps en terrain plat : d’où la nécessité de vastes et puissantes substruclions pour soutenir la masse des gradins étages, .insi furent édifiés, entre l’an 55 et l’an 13 avantJ.-C, les trois théâtres en pierre de la ville de Rome, les théâtres de Pompée, de Balbus et de Mar- cellus [theatrcm, p. 192]. Ce dernier, dont il reste des ruines ifig. 6863), nous offre le plus ancien exemple connu d’un théâtre où les voies d’accès à la cavea sont toutes ordonnées symétriquement sur la façade exté- rieure : un portique, enveloppant la cavea, y recevait les spectateurs, et de ce portique partaient des escaliers con- duisant aux gradins". Voir aussi à l’article tueatrum, p. 192, fig. 6865, la disposition des vomitoires au grand théâtre de Pompéi. Dans les amphitiiéâlres, le système fut appliqué de façon plus grandiose encore. .u Colisée, la foule pénétrait à l’intérieur par la galerie du rez-de- chaussée, qui enveloppait extérieurement tout l’édifice et dont les 80 arches formaient autant d’entrées ; puis, par un ensemble très compliqué de corridors concentri- ques, de passages et d’escaliers, qui se répétait en partie aux deux autres étages, elle accédait aux 64 vomitoires qui desservaient la carea ^ [ampuitiikatri m, p. 244]. On

undant. Cf. Macrolj. Saturn. 6, 4. — 2 l.anckoronski, Les nllcs de ia Pantphylie et de la Pisidie. I, p. 109 et pi. xiiv (en bas). —3 0./. 11. p. 10 ! el fig. li !>. — * O. /. I, p. ->’• cl pi. XIV. — î> Heberdey und Willicrg, Forschiinyen i» Epliesos, II (flai Theater in Ephcsos), p. 30. — • A Termessos, celle modification n’a eu lieu que pour la parodos méridionale [theatrcm, p. 1S9 cl fig. tiSCl]. — ’< J, Ourm, Die BaukunsI der Elnisker und der Ilômcr, p. 633. — ^0.1. p. 679 si]. Des- criplion délailléc dans Smith, Dict. of greek and rom. antiq., art. AMPRirucArnuii, p. 86-7.