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espèce de délies, même si elles sonl d’autre naliire que la créance réclamée ’ ; elle porte sur les délies du failli, échues ou non- ; elle n’expose aucunement le honorum einptor au risque de se voir débouler pour plus pefi-

A l’époque de Justinion, abnnoriUH rciu/ilio per uni- cersilatem n’existait plus et était remplacée par des ventes en détail. Celles-ci présentaient un triple avan- tage : d’abord la bonorum venditio entraînait pour le débiteur dépouillé de ses biens la note d’infamie*, évitée par les ventes en détail ; d’autre part les ventes en détail permeltaient au débiteur d’échapper aux spéculations qui pouvaient se pratiquer sur son patrimoine et d’éviter les ententes frauduleuses entre les créanciers ; enfin les opéralions préliminaires de la honorum vendilio suppo- saienl des délais fâcheux pour la réalisation du gage. Aussi la ùonorum rendit lo disparut-elle lorsque la pro- cédure extraordinaire eut remplacé l’ancien système des formules "’. L. Uevuciiet. [P. Colli^et.1

VEX’EFICIUM, YEIVKXL’M. — Les principaux poisons ou ]ii’(Hhiits considérés comme tels par les anciens’ ont {■ir : |i :iniii les végétaux la ciguë [konkion], la jusquiame (ûoc/.’jïuo ;, /iijosrijnmus), l’aconit- (àxôvixùv, (iconiliiin), l’ellébore noir (àÀÀÉSopo ;, /te/lcborum), le colchique (/.0//IXOV, colchicuin), la rue ( :tv5vavov, peganum), les champignons et parliculièremenl le bolet, l’agaric (àya- fixdv, arj(i)’kum), la mandragore ^ ([AavooaYopa ?, mandra- (joras), puis la coriandre (xdpiov, roriandrum)^, la nielle (fxsXivOiov, meianspenniun), le psyllium (iJ<JX)>tov), le gui (t ;;a, viscuiii), les sucs de pavot, en particulier de pavot cornu ([Ji.r|/ttôv !cv, inecon’nnn), de Ihapsia (Oali’x, thap- sict), de carpasos (o7ro/.ipTtaa&ç), de concombre {kXa-zioiov, e/iilefiiim), l’if (afjiiXa ;, la.vits), l’éphémère de Médée, sans doute un iris (Èv/iijispov, ephemeron), un chardon dit ■/aaaiÀÉwv, la morelle (cxcO/vov, slryr/inon), le ôcsOxviov el le a-xix.6v que Pline identifie avec la morelle, le tpap’.xô’/ ou iapiaxdv ’ p/i(iricnn’i, poison inconnu. Dans le règne ani- mal : h- lait caillé, le miel d’IIéraclée % la canUiaride,

• Gains, i, 65. — 2 Gains, 4, CT. — 3 Gains, i, GS. — » Loi Julia. d.lc /.ex Jiilia miinicipalis, 1. 110-117, Corp. inscr. lai. l. I, 20 :’. (Girard, Textes de droit romain 4" éd. 1913, p. 87). Le débilcur rjui a fait bonorum cessio échappe à l’iiifaniic (Gaius, S, 154). — â Jnst. 3, 12, pr. el la Paraphrase de Théophile sur ce texte (Ferrini, p. Sli-Stfi). La disparition de la bonoi’nm vendltio s’expliquerait encore mieux dans le système qui lui reconnaît comme principal intérêt de four- nir. à la place du débiteur récalcitrant, un ilérendeur au procès, tei|uet, suivant les règles de Vordo jitdiciorum prirator-iin^ ne peut s’engager ijue coutradicloi- rement ; voy. en ce sens, Girard, op. cit. p. 1048 ; en sens contraire Cnq, op. cit. t. Il, p. 885, n. ±. Avec Théophile, Accarias. Précis de droit romain, t. I. p. I3.il- 13il. rattache la désuétude ii la disparition dus conveutus sous le régime de la procédure extraordinaire.] — BiiLiur.RAeHiE. [A la bibliographie donnée sous l’article bonohum euptio, on corrigera : Oernburg. l’ebtr die enitio bonorum, 1S.")0, et on ajoutera : C. Accaria-, Précis de d’oit romain, t. I, 4’ éd. 1880, p. 1314- 13il ; ïlaynz. Cours de droit romain, i" éd. t. 1, p. 70G sq. ; Cbbelohde, l’eber des Verhâltni^s der bonorum vendilio zitm ordo judiciorum, 1890 ; Itegenkoth, Mayister und Kurator im aUrômisrhen Concurs {Beitratje zum Civilprozess, 1905, p. 101-19 ;) ; Éd. Cnq, Institulions juridiijues des Homain^, l. Il, i- éd. 1908, p. :6C-769,88t ;E.Pelil,7>«iJerf< !(/ioi(roniai.i,0’éd.l909,p. £38. 040 ; P. F. Girard, .Von. flém. de droit romain, 5<«d. 1911, p 1015. lOiO ; Kniep, Mélnnijcs Girard, l.p. Ci3 ; G. May, £"(^m.</e rfroif romoin, 1 1’ éd. 1913, p. COtsq.]

VK’^iEFICIU.’H, VEiVEXDlI. — ’ Textes principaux : nioscorid. éd. Kuhn, I. ia, ’, p. l-VI ; Galen. De antidot. éd. Kiihn, 1. 14 ; Oribas. éd. Oarcraberg, I, «4»-r.4.T : i, SIO, 833 ; 4, 024-530 ; 5, 4)0, 077-078 ; 6, 322 ; .Nicinder, e,..,„,à, ■A«i ;isM|.«»i, éd. Didot : Phil. De animal, propr. éd. Didot, c. 17, 32 ; Clin. Xal. but. 20 ; 21 ; 25 ; 28-29 ; Diij. 48, 8, 3 S 3 ; Scribon. Larg. Compas. c. ISI 2011. _ JTlirophr. /list. plant. 9, 16,4-9 ; Juv. Sut. I, 158 :8,218 ; Plin. /. e. 27, 2 ; Ovid. .Vel. I, 448 (poison en général ;. — 3 Plin. Aat. Iiitt. 25. 01, V. C. b. Raodolph, The Mandraf/orn oftbc Ancients in Folk-lore and Medicine if’rocredinf/s of tlie American Aecdemy of .rts and Sciences, XL, 485-337). — t Pline ne la considère pas comme un poison (20, 82). — s ElTets décrits par eD. .4h«6. 4, 8, 20. — 6 Schol. in Nicandr. Alex. 312 ; Scribon. Larg. 190 ; l’Iin. Ifat. hitl. Il, 90 : 28, 14 ; 31, 40 ; Pansan. 7, 21, 13, où il v a l’épreuve,

IX.

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le bupreste (BoûttsyiCtij, ùuprestis), la salamandre, la chenille du pin (TriTuoxàiJiTnfi, pyliocampa), le crapaud (ippCvo ;), la grenouille el en particulier la rainette (rubetn), la sangsue (poÉXXa), le lièvre de mer (Xavwç, lepus), le sang de taureau ’, le venin de nombreux serpents, vipère ordinaire, vipère céraste, dipsade d’Afrique’, aspic’, du scorpion, de la larenlule, de l’araignée phalange, du poisson dit paslinara ou tlirygon (pastenague) ’°, le sang de l’anguille, de la murène. Dans le règne minéral : le plâtre (vûtj/o ;), la chaux (Tixavo ;), l’arsenic (àpasvixov), la sandaraque (aavSotpaixvi), la lilliarge (XtôapY^f’-'-i lUhar- gi/’us), la céruse (■]/t]jLÛOtov, cermsn), le soufre, le mer- cure (ùûpipyupo ;, /igdrargii’us) " , le plomb, les eaux de plusieurs fontaines de Galatie, de Tliessalie, de Béolie, des Slyx d’Arcadie el de Macédoine’-'. Dans les légendes mythologiques le sang des serpents de la Gorgone ’^ de l’hydre de Lerne, le fiel de la Méduse passent pour des poisons et imprègnent, ainsi que d’autres substances inconnues, la Iti nique de Nessus el d’autres habits du même genre ". D’après Pline, Pylliagore el Démocrite auraient écrit les premiers sur les planles La connais- sance des poisons fil surtout des progrès après les grandes explorations de l’époque d’Alexandre : Allale III s’occupait des plantes médicinales el vénéneuses"’ ; on sait quelle expérience Mithridale avait acquise en celle matière  ; Pline cite également plusieurs médecins grecs el un alTranchi de Pompée, Pompeius Lenaeus’*. On étudia les efTels des poisons ", les doses qui faisaient des extraits des planles Lantôl des remèdes, tantôt des poisons, les antidotes naturels-", ou arlificiels, tels que le mithridalion, les thériaques -’. Les pays qui passaient pour produire le plus de poisons élaienl : l’Orient et r.sie en général ^^ l’Inde, l’Assyrie, la .Médie, la Perse, la Judée-, l’ÈgypLe", l’Ethiopie, l’Arabie, la Colchide, l’Élrurie, le Lalium, la Laconie, l’Arcadie, el surtout la Thessalie^’. Le poison était souvent préparé par des femmes, telles que Canidia, Locusta, Marlina au début du I" siècle ap. J.-C. el souvent aussi donné avec la

l’ordalie par col le boisson ;Calull. 00, 3’t ; Aristoph. A^ç. 83 ; Cic. Brut. 11, 4.1 ; Plut. Them. 31, 3 ; Diod.ll, 58,3 : Plut. Flam. 20 ; Sophocl. /■ ;■. 000. Dindorf, V. Kos- cher. Die Veryift mit Slierblut im class. Altertum (.V. Jahrb. f. kl. PIM. 127, 1883, p. 158-102) ; Glotz, i’On/a/ic. p. 1 12. — 7 Corn. Ncp. An/iii. 10 ; Acschyl. Cho. 994 ; Sophocl. Phil. 742-700 ; Suet. Ctaud. 10 ; Aciian. ;. c. 4, 30 ; Aristoph. ^mp/iior./’r. 13, Dindorf ; Lucan. /’/lars. 6,077.079 ; Plin /. c.9,40,72. — «Lucian. De dips. ; Lucan. Phars. 9, 607, 090. — 9 Aelian. l. c. 9, 02. — 10 Plin. /. c. 9, 40, 72. — Il Ibid. 28, 33. — 12 Quint. Curl. 10, 10 ; .Seneo. Quaest. nat. 3, 25 ; Strab. 8, 8, 4 ; Pausan. 8, 17, C ; 18, 4, 5 ; llcrod. 0,74 ; Plut. Alex. 77, 1 ; Aciian.

. c. 10, 4(1 ; Plin. (. c. 2, 100, 11. V. Glolz, (. c. p. 114-115. — 13 Euripid. Jun,

llitij, 1015 (deux gouttes, une mortelle, une curatrice). — " Sophocl. Trach. 3 :0-375, 773 sq. ; Senec. .Ued. 680-842 ; «erc. 520-630, 1350 ; Euripid. .UeU. 789, II3O-120O. Pline cite en outre un poison gaulois pour les llcches. timeum (/. c. 27, 70). — li Plin. (. c. 25, 5 (après le légendaire Orphée) ; cf. Pctrou. Sat. 88. — 15 Plut. Demetr. 20, 1 ; Justin. 3-’, 4. — 17 Plin. (. c. 25, 20-27 ; Justin. 37, 2, 3. _ 18 lb,d. 25, 3. Un médecin de Néron, Andronicos, avait écrit sur les thé- riaques. — "9 Thcophrast. Ilist. pi. 9, 17, 1 ; Senec. De bencf. 2, 18. — 20 l’ar exemple la centaurée, l’euphorbe, l’agaric, l’aristoloche, la bétoine. le laser, le dict.ime, la rue, la verveine, labardane, l’aconit, le lait en général et particulière- . meut celui de la femme, de la chèvre, de l’ànesse, le beurre, l’huile, le miel, le vinaigre chaud, le scincus, sorte do crocodile, le concombre sauvage (Plin. l. c. 20, 2, 49 ; 21, 53, 107 ; 25, 30, 38. 55-79, 107 ; 27, 2 ; 28, 21, 33, 42 45), le i^Sii. d’llomère(Orf. 10, 302-307), sorte d’oignon, de scillc, d’Arcadie d’après Théophrasle, /. c. 9, 13, 7. — 21 Gcll. 17, 10 ; Seren. Sammonic. 61 ; Coel. Aurel. Cbron. 4, 1 ; Plin. l. c. 29, 8. 33 ; Scribon. Larg. Compos. 181-197. — 22 Galen. /. c. ; Plin.

. c. 20. 100. — 23 Aelian. l. c. 4, 30 ; Euripid. Androm. 138-159 ; Senec. Med.

080-842 ; Xen. Ctjrop.S, 8, 14 ; Theocr. Jdyll. 2, 100. — 24|lom. M. 4, 229-230. -25Thcophr. /. c. 9, 15 ; AeschyL /’r. 432 (éd. Didot) : llorat. Od. 1.27,21 ; Plin. (. c. 30, 8, 7 ; Lucan. Phars. 6, 438-.506 ; Plaul. Amphitr. 413 : ps. Ovid. Her. 15, 139 ; Joano. Chrys. Ep. ad Epbes. 13 ; Martial. 3, 53 ; ApuI, Metam. 2, 21 ; Senec. Herc. ad Oet. 463, 32.5. - 20 llorat. Epod. 3, 5 ; Sat. I, 0, 19-24 ; Tac. Ann. 2, 74 ; 3, 7 ; 12 00 ; Juv. Sat. 1, 71 ; cf. ApuI. J/e«am. 10, 23 ; Dem. 25, 79-80 ; 19, 281 et se bol. On tonnait les magiciennes mythologiques, Médée, Circé, EricUtho.

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