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PRÉFACE

Dans un pays de suffrage universel, à une époque où la politique gouverne impérieusement la marche économique et sociale des peuples, l’utilité du dictionnaire que nous présentons aujourd’hui au public, n’a pas besoin d’être démontrée. On y retrouve en effet non-seulement le compte rendu le plus complet et le plus précis des cent dernières années de notre histoire, mais encore, à côté des progrès accomplis, les tentatives provoquées, les formules proposées par les partis ou par les individus pour résoudre les graves problèmes de l’existence et de la prospérité nationales.

Cette œuvre n’avait pas encore été tentée, et, si les ouvrages biographiques déjà publiés n’ont pu se dispenser de donner une place aux membres les plus en vue de nos Assemblées, ils ne l’ont pas fait au point de vue spécial qui recommande précisément ces noms à l’attention de l’historien, et ils ont laissé dans l’ombre un grand nombre de personnages, dont le rôle, moins éclatant peut-être, n’a pourtant été ni sans influence ni sans honneur.

Notre dictionnaire aura, avant tout autre, le mérite d’être complet, car il contient, sans en omettre un seul, tous les membres de nos Assemblées délibérantes depuis 1789.

Pour cela, les Archives de la Chambre des députés ont été scrupuleusement compulsées, et nous avons relevé un à un les procès-verbaux d’élections, qui y sont conservés avec pièces à l’appui depuis 1815 jusqu’en 1889. Le même travail a été fait aux Archives du Sénat. D’autre part, nous avons retrouvé aux Archives Nationales :

1o Les Procès-verbaux de toutes les élections de 1189 à 1815 (les pièces d’état-civil n’y sont jointes que depuis 1806) ; |

2o Les Notices particulières que tout candidat était tenu en ce temps de fournir sur lui-même, et dont nous donnons quelques curieux spécimens dans le cours du dictionnaire ;

3o Un nombre considérable de Dossiers concernant des demandes de décoration, des demandes de place à tous les emplois civils, appuyées d’états de service.

La bibliothèque nationale, la Bibliothèque de la ville de Paris, la bibliothèque de l’arsenal nous ont donné :

1o Les Collections des journaux, revues et publications périodiques depuis 1789 ; nous avons spécialement dépouillé les collections du Moniteur universel, de la Gazette de France, des Débats, de la Quotidienne (plus tard l’Union), de la Réforme, du National, de la Presse de Girardin, du Constitutionnel et du Temps ;

2o Les Biographies particulières, dont on ne doit user qu’après un sérieux contrôle ;

3o Les Nobiliaires généraux, et les Généalogies particulières des familles ;