Page:Dictionnaire des reliques et des images miraculeuses-1821-T3.djvu/30

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REL • de mes grandes vertus et pour l'utilité de ceux • qui écriront ma vie (1). • Cependant saint Bohola n'est pas encore béatifié.

―L'auteur de la Légende dorée dit que les pierres mêmes ont quelquefois vénéré les saintes reliques; que les anges les ont toujours honorées, et que les bêtes leur ont souvent rendu un culte. Suivons ces grands exemples, ajoute-t-il; car les os des saints sont très-puissans; et lorsqu'on met une châsse sur la tête d'un possédé, c'est un feu miraculeux qui brûle le diable, et l'oblige à sortir tout grillé (2).

―C'était une chose si importante autrefois qu'une châsse de reliques, que les papes les avaient soumises aux taxes des parties casuelles. On voit dans le livre du pape Jean XXII, que celui qui a tué son père ou sa mère doit payer en cour de Rome, 17 liv. 14 sous 6 deniers; et que celui qui se permet de transférer les reliques d'une ville, d'une paroisse, à une autre, doit payer 33 livres 13 sous (3).

Ces distinctions ne sont plus en usage, et on ne paye plus rien sans doute pour le transport de saintes reliques. ―Henri Estienne observe que les saints ont porté double profit aux gens d'église: Leurs corps ont
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(1) Tableau de la bonne compagnie tome II, page 99.
(2) Legendæ, operis aurei, leg. 158.
(3) Voyez les Taxes du parties casuelle de la boutique du pape, rédigées par Jean XXII et publiées par Léon X, pour l'absolution (argent comptant) de toute espèce de crimes. Publié par M. J. de Saint-Acheul, ch. 22 et 45 (2•. édit. 1821).