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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/166

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CHE

qui aurait appelé un roturier, l’avantage du cheval et de l’armure ».

On appelait un Chevalier d’armes Messire ou Monseigneur, et le Chevalier de lois n’avait que le titre de Maître un tel. Les premiers portaient la cotte-d’armes, armoriée de leur blason, et les autres une robe fourrée de vair, et le bonnet de même. Voyez Drap d’or.

Chevalier Bachelier. Les Bacheliers étaient du second ordre de la noblesse, c’est-à-dire, qu’ils tenaient le milieu entre les hauts Chevaliers et les écuyers : on disait Bachelier, au lieu de bas Chevalier. Le banneret ou le Chevalier recevait l’investiture par la bannière carrée, et le Bachelier par un panon qui se terminait en queue, qui était l’enseigne avec laquelle il conduisoit ses vassaux à la guerre, pour servir sous la bannière d’un Chevalier banneret, parce que le Bachelier n’ayant ni assez de bien, ni assez de vassaux pour les mener à la guerre à ses dépens, marchait et combattait sous la bannière d’autrui, et tâchait par ses exploits d’arriver à la qualité de Chevalier banneret.

« Lorsqu’un Bachelier a grandement servi et suivi la guerre, et qu’il a terre assez, et qu’il puisse avoir gentilshommes, les hommes, et pour accompagner sa bannière, il peut licitement lever la bannière, et non autrement ; car nul homme ne doit lever la bannière en bataille, s’il n’a au moins cinquante hommes d’armes, tous les hommes et les archers et les arbalestriers qui y appartiennent ; et s’il les a, il doit à la première bataille où il se trouvera, apporter un pennon de ses armes, et doit venir au connétable ou maréchaux, ou à celui qui sera lieutenant de l’ost, pour le Prince requérir qu’il porte bannière ; et s’ils lui octroyent, doit sommer les hérauts pour témoignage, et doivent couper la queue du pennon pour en faire bannière »

Chevaliers d’honneur. L’édit du roi du mois de mars 1691 porte création d’un conseiller Chevalier d’honneur dans chacun des présidiaux du royaume, lequel sera tenu de faire preuve de noblesse pardevant les officiers du présidial dans lequel il aura séance immédiatement après les lieutenants-généraux présidents et autres chefs desdites compagnies, et avant les conseillers titulaires et honoraires, et même avant les prévôts royaux qui pourraient avoir séance dans lesdits présidiaux. Et en 1702, le