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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/245

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DAU―DÉ

faire honneur à Albon, comte de Vienne, surnommé Dauphin, dont il avait épousé la fille aînée. D’abord les seigneurs de cette province portèrent le titre de comte d’Albon et de Grenoble, ou de Gresivaudan. Quatre princes de Guy ou Guigues eurent le même titre. Mais Bertholde IV, duc de Zerinphen, céda le comté de Vienne à Guigues V, et ce fut lui qui le premier fut surnommé Dauphin au milieu du douzième siècle ; il fut le dernier mâle de sa maison, et Béatrix, sa fille et son héritière, porta le Dauphiné, dans la maison des anciens ducs de Bourgogne. Elle mourut en 1228, et son fils Guignes VI ou André, fut le chef de la seconde race des Dauphins. Cette seconde race ne subsista pas long-temps, et finit par la mort de Jean Ier, l’an 1282. Sa sœur Anne, porta cette principauté dans la maison de la Tour-Dupin, en épousant Humbert Ier. Trois autres Dauphins lui succédèrent, dont le dernier fut Humbert II, qui donna sa principauté en 1349, à Charles de France petit-fils de Philippe de Valois, et l’en revêtit la même année en lui remettant l’ancienne épée du Dauphiné, la bannière de Saint-Georges, avec le sceptre et un anneau. L’amour qu’il avait pour ses sujets, continuellement tourmentés par les comtes de Savoie, l’engagea à les donner à un prince puissant, capable de les protéger et les défendre contre une puissance étrangère. Depuis cette époque le titre ne s’accorde qu’au fils aîné du roi, et ne passe à un cadet qu’en cas de mort de l’aîné.

Dauphiné, province de France. Les familles du Dauphiné qui avaient été anoblies depuis l’année 1602, furent confirmées dans leur noblesse, par édit du 24 octobre 1639, nonobstant l’arrêt du conseil du 31 mai 1634, à l’occasion des tailles.

, subst. masc., petite pièce d’ivoire de figure cubique, ou à six faces, dont chacune est marquée d’un différent nombre de points, depuis un jusqu’à six, et qui sert à jouer. Les Dés ont une interprétation différente en armoiries ; le nombre de points renferme une allusion mystique, à quelque fait ou à quelque action qui s’est faite dans un certain temps, ou par une certaine quantité de choses, ce qui fait qu’en blasonnant on doit toujours nommer le nombre de points de chaque .

de Mathias de Montalet, en Languedoc : de gueules, à trois dés d’argent, marqués de sable, chacun d’un