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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/279

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DOL―DOM

d’abord comme souverain de l’état. Mais depuis il ne put rien faire que du consentement du Sénat. C’est lui qui ré- pondait aux ambassadeurs, mais il était seulement comme l’organe du corps de la République. Toutes les lettres de créance qu’elle envoyait étaient écrites en son nom, tou- tefois elles n’étaient pas signées de sa main, mais par un des secrétaires du Sénat. La monnaie se battait aussi sous le nom du DOGE, néanmoins elle n’était pas à son coin ; il nommait aux bénéfices de l’église de Saint-Marc, et à plu- sieurs autres priviléges, cependant il ne pouvait sortir de Venise, sans la permission du Sénat. En un mot, le DOGE dépendait de la République, et la République ne dépendait point du DOGE. Il était créé par élection, possédait cette dignité pendant la vie, et était le chef de tous les conseils. On le qualifiait de Sérénissime, et à Pextérieur il avait toutes les marques de la Majesté royale. Chaque année, le jour de l’Ascension, le* DOGE de Venise, accompagué du Sénat, et en présence des ambassadeurs des autres cou- ronnes, et particulièrement de celui de l’empereur, monté sur le Bucentaure qui était le plus beau vaisseau de l’Etat, au port de Lido, épousait la mer Adriatique, en prononçant ces paroles, Disponsamuste, Mare, in signum veri et per- petui dominii, après lesquelles il jetait une bague d’or dans la mer.

DOLOIRE, subst. fém. Meuble d’armoiries qui repré- sente une hache sans manche. Ce terme vient du latin dolabra, qui signifie un couteau dont les anciens se ser- vaient pour découper et démembrer les victimes.

DE BERNES DE LA COMTÉE, en Picardie : d’argent, à la doloire de gueules.

DOMICELLI, petits seigneurs. Anciennement on don- nait ce nom aux seigneurs apanagés, pour les distinguer des voisins que l’on appelait DOMINI, seigneurs ; il y avait des chapitres en Allemagne, où les chanoines du second ordre étaient nommé domicelarii, pour les distinguer des chanoines du premier ordre, à qui ils étaient subordonnés.

DOMINUS. C’était autrefois un titre que l’on mettait au- devant d’un nom, pour désigner la personne d’un chevalier ou d’un ecclésiastique.

On donnait aussi quelquefois ce titre à un gentilhomme, qui n’était pas créé tel, particulièrement s’il était seigneur d’un manoir.