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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/280

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DON―DOR

Monsieur se traduit en mauvais latin moderne, par Do- MINUS.

DONJONNÉ, ÉE, adject., se dit d’un château, d’une tour, quand il a dessus une ou plusieurs petites tours. Lors- qu’il y en a plus d’une sur une tour, plus ou moins de deux sur un château, on doit en nommer le nombre.

Le Donjon occupe le milieu du sommet de la tour ; s’il y en a deux, ils doivent être l’un à côté de l’antre : on droit exprimer leur position lorsqu’elle est différente. Ce terme, selon Ménage, vient de dominio, dominio- nis, dominione, dominjone, par le changement de l’i voyelle enj consonne ; lequel mot signifiait, dans la basse latinité, le logis du seigneur.

DU MUR, en Bretagne : de gueules, au château crénélé donjonné de trois pièces d’argent.

DE CHATEAUNEUF DE ROCHEBONNE, en Lyonnais : de gueules, à trois tours donjonnées d’or.

DU BOURBLANC D’APREVILLE, en Bretagne : de gueu- les, à la tour donjonnée d’or.

LE GRUYER, en Bourgogne : de sable, à la tour don- jonnée de deux pièces d’or.

DE CABRION DE NISAS, de Murviel, en Languedoc : d’azur, à la tour donjonnée de trois pièces d’or.

DEMARTIN DU TYRAC DE MARCELLUS, en Guienne : d’azur, à la tour donjonnée à dextre d’argent, maçonnée de sable.

DE MONTAIGU DE BOUZOLS DE BEAUNE, en Velay et en Auvergne : de gueules, à la tour donjonnée de deux pièces l’une sur l’autre d’argent.

DORMIR. Ce terme est usité en cette manière dans plu- sieurs sens différents.

C’était une maxime, en fait de mouvance féodale que tant que le vassal dormait le seigneur veillait, et que tant que le seigneur dormait le vassal veillait, c’est-à-dire, comme l’explique l’article 62 de la coutume de Paris que le seigneur ne faisait point les fruits siens avant qu’il eût saisi ; et qu’après la saisie, il gagnait les fruits jusqu’à ce que le vas- sal eût fait son devoir en renouvelant toutefois par le sei- gneur la saisie de trois ans en trois ans.

On disait aussi, en parlant d’un usage pratiqué dans cer- taines provinces, comme en Bretagne : laisser DORMIR sa noblesse, c’est-à-dire, que sans y déroger pour toujours,