elle n’occupe en largeur que trois parties des sept de la largeur de l’écu.
On exprime la position et le nombre de pointes et de demi-pointes de l’émanche en blasonnant. Quelques auteurs distinguent deux sortes d’émanches, l’émanche proprement dite, et l’émanche mal déployée. On entend par cette dernière, une émanche dont les pointes ne suivent point la direction ordinaire, c’est-à-dire, qu’au lieu de mouvoir en ligne directe de l’un des bords de l’écu, et à distances égales, elles se joignent ou s’écartent obliquement les unes des autres. Les exemples en sont très-rares.
L’émanche est une manche antique, fort large par un côté et étroite par l’autre, laquelle étant décousue et déployée, présente plus ou moins de pièces triangulaires comme enclavées dans l’écu où elle est posée ; en cet état, elle n’est plus manche, mais émanche, mania hostilis dissuta.
Les pointes de l’émanche sont réunies en leur base et ne forment qu’un tout. Ainsi, lorsque l’on rencontre dans l’écu plusieurs pièces de pointes dont les bases ne se touchent point, en sorte qu’on voit le champ jusqu’au bord de l’écu ; ce n’est point une Émanche, mais ce sont des girons, des pointes ou des piles, suivant leur longueur et leur position.
L’émanche signifie la dépouille de l’ennemi, prise sur le champ de bataille.
Émanché, adject., se dit de l’écu divisé par émanches de deux émaux alternés. Il diffère de l’émanche, en ce que l’écu émanché est divisé en deux parties égales, et qu’il a toujours des demies pointes mouvantes des bords. L’émanche laisse au champ de l’écu quatre parties des sept de sa