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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/335

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ENF

ENFANTS mâles et femelles des rois : les frères et sœurs du roi règnant, et leurs ENFANTS, jouissent de ce titre, mais il ne s’étend point au-delà ; leurs petits-enfants ont seule- ment le titre de princes du sang. J’ai dit plus haut que le premier fils des rois de France portait la qualité de dau- phin ; mais après le dauphin, les princes, outre le titre d’ENFANTS de France, prennent chacun celui de la première et principale terre de leur apanage, et leurs enfants mâles et femelles et descendants, prennent pour surnom celui de de cette terre comme d’Orléans, d’Anjou, d’Alençon, de Valois, d’Artois, de Berry, de Bretagne, etc. Ces princes ne signent que leur nom propre, de même que le roi ; ce que font aussi les filles de France, qui sont appelées MESDAMES. Les filles de France ont toujours été exclues de la couronne ; mais sous les deux premières races de nos rois, tous les fils partageaient également le royaume entre eux sans que l’aîné eut aucune prérogative de plus que les autres. Les bâtards avoués héritaient même avec les fils légitimes, chacun des fils, soit légitimes ou naturels, tenait sa part en. titre de royaume, et ces différents états étaient indé- pendans les uns des autres. Sous la troisième race, fut in- troduite la coutume de donner des apanages aux puînés, les femelles en furent exclues, il n’y a que les mâles qui puis- sent succéder à ces apanages : s’il y a des filles, le roi leur donne une dot selon sa volonté ; si celui qui possède l’apa- nage parvient à la couronne, cet apanage se réunit au do- maine ; il quitte le nom de son apanage, et prend celui de sa couronne, de même les enfants prennent celui de France.

Les officiers des ENFANTS DE FRANCE jouissaient des mêmes priviléges que les officiers de la maison du roi, en vertu des lettres-patentes du mois de janvier 1652. Voyez FILS DE FRANCE.

ENFANTS NOBLES (DOUZE). Louis XIV, considérant la noblesse comme l’appui le plus ferme des couronnes, et que la principale puissance de l’état consiste dans l’accrois-’sement des familles, que les mariages sont les sources fé- condes qui en produisent la force et la grandeur ; considé rant que les Romains, ces sages politiques qui ont dont des lois à toute la terre…… Sa majesté, désirant relever la dignité et les priviléges des mariages, déprimés par la li- cence des temps, et donner des marques de sa considéra- tion envers ce lien sacré et politique, a voulu accorder, å l’exemple de tous les siècles, un honneur particulier à sa fécondité, et des prérogatives qui en rendent le mérite plus