Fidélité. Voyez Foi et Hommage.
Fief, subst. masc. L’origine des Fiefs est un des points les plus obscurs et les plus embrouillés de notre histoire ; elle paraît venir de l’ancienne coutume de toutes les nations, d’imposer un hommage et un tribut au plus faible. Le Fief était un domaine qu’on tenait du roi ou d’autre seigneur, à foi et hommage, et à la charge de quelques autres droits ; celui qui le possédait était appelé vassal, et celui de qui le Fief relevait, était appelé seigneur. Ainsi le seigneur d’un Fief se réservait la propriété directe, et transférait seulement au vassal la propriété utile, à la charge de la fidélité et de quelques autres droits et redevances.
La qualité de Fief devait être prouvée par des actes de foi et hommage, par des aveux et dénombrement, par des partages ou par des jugemens contradictoires et autres actes authentiques.
Les Fiefs étaient suzerains, dominants où servants ; le Fief qui relevait d’un autre était appelé Fief servant, et celui dont il relevait, Fief dominant ; et lorsque celui-ci était lui-même mouvant d’un autre Fief, le plus élevé s’appelait Fief suzerain : le fief qui tenait le milieu entre les deux autres, était Fief servant à l’égard du suzerain, et Fief dominant à l’égard du troisième, qu’on appelait aussi Arrière-Fief, par rapport au Fief suzerain.
Tous les Fiefs en France relevaient du roi, ou en