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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/393

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FOI

PONTAS DU MÉRIL, en Normandie : d’or, à la foi de carnation, tenant un lys au naturel, posé entre deux épées de gueules passées en sautoir, au chef d’azur, chargé d’un lion d’or.

FOI ET HOMMAGE, qu’on appelait aussi For, ou hommage simplement, était une souinission que le vassal faisait au seigneur du fief dominant, pour lui marquer qu’il était son homme, et lui jurer une entière fidélité. C’était un devoir personnel qui était dû par le vassal à chaque mutation de vassal et de seigneur, en sorte que chaque vassal la devait au moins une fois en sa vie, quand il n’y avait point de mutation de seigneur, et le même vassal était obligé de la réitérer à chaque mutation de seigneur.

Anciennement on distinguait la Foi de l’hommage.

La Foi était due par le roturier, pour ce qu’il tenait du seigneur, et l’hommage était dû par le gentilhomme, comme il paraît par un arrêt du parlement de Paris, rendu aux enquêtes du 10 décembre 1238. On confondit ensuite la For avec l’hommage, et l’un et l’autre n’étaient dus que pour les fiefs.

Il n’y avait proprement que la Foi et hommage qui fùt de l’essence du fief ; c’était ce qui le distinguait des autres biens.

Elle était tellement attachée au fief, qu’elle ne pouvait être transférée sans l’aliénation du fief pour lequel elle était due.

Quand il y avait mutation du seigneur, le vassal n’é- tait pas obligé d’aller faire la Foi au nouveau seigneur, à moins qu’il n’en fût par lui requis ; mais si c’était une mutation du vassal, le nouveau vassal devait aller faire la Foi dès que le fief était ouvert, soit par succession, do- nation, vente, échange, ou autrement, sans qu’il fût besoin de réquisition.

La Foi devait être faite par le propriétaire du fief ser- vant, soit laïc ou ecclésiastique, noble ou roturier, mâle ou femelle ; les religieux devaient aussi la For, pour les fiefs dépendants de leurs bénéfices ou de leurs monastères.

Personne ne pouvait s’exempter de faire la FOI, à moins d’abandonner le fief ; le Roi seul en était exempt, attendu qu’il ne devait point de soumission à ses sujets.

FOI-MENTIE ; quelques anciens auteurs se servaient