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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/399

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FOU

DE BAUSSANCOURT, en Champagne : d’argent, au lion de sable, armé et allumé du champ, la queue fourchée et passée en sautoir, et chargé à l’épaule d’une étoile d’or.

LE BEUF, en Bretagne : de gueules, au bœuf d’or, la queue fourchée et passée entre les jambes.

PESTEL DE SAINT-LAURENS, en Normandie : de gueules, à la croix fourchée d’argent.

DR LA BÉRAUDIÈRE DE L’ISLE-JOURDAIN, en Poi- tou : d’azur, à la croix fourchée d’argent.

FOURCHES, subst. fém. plur., elles servaient de marques de la justice des seigneurs hauts-justiciers ; les autres seigneurs n’avaient point droit de faire apposer tels indices de leurs justices, puisqu’ils n’avaient pas jus gladii, c’est-à-dire, puisqu’ils n’avaient pas droit de condamner un criminel à mort ; de-là venait que celui qui mettait à exécution les jugements de condamnation à mort, était appelé exécuteur de là haute-justice.

A l’égard du nombre des piliers des FOURCHES patibu- laires, y en avait à deux, à trois, à quatre, ou à six, selon le titre et la qualit des fiefs qui avaient droit d’en avoir.

Les simples seigneurs hauts-justiciers n’avaient ordi- nairement droit d’avoir que des FOURCHES patibulaires à deux piliers, s’ils n’étaient fondés en titre ou possession immémoriale.

Les FOURCHES à trois piliers n’appartenaient de droit qu’aux seigneurs châtelains ; celles à quatre piliers n’appar- tenaient qu’aux barons ; et celles à six piliers n’apparte- naient qu’aux comtes. Mais, après tout, ce droit était dif- férent, selon les différentes coutumes.

FOURCHETÉE, adject. fém., se dit d’une croix dont les branches se terminent en manière de FOURCHETTE, à deux pointes recourbées à dextre et à sénestre, de même que les fourchettes qui servaient anciennement à soutenir les mousquets.

DESTRUCHES DE KULENTAL, originaire de Suisse : d’or, à la croix fourchetée de sable.

FOURMI, subst. fém., petit insecte que l’on trouve en quelques écus.

La FOURMI, faisant ses provisions l’été pour l’hiver, est le symbole du travail, de la prévoyance et de l’économie.