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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/400

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FOU

BIGOT DE LA CHAUMIÈRE, en l’Isle de France : d’argent, au chevron de gueules, accompagné de trois fourmis de sable.

DE CASSANT DE CHATEAUPRÉ, en Picardie : bandé d’or et de sinople ; les bandes de sinople chargées chacune d’une fourmi au naturel ; au chef du pre- mier émail, chargé d’une aigle de sable.

FOURRIÈRE, subst. fém., office qui fournissait le bois pour le chauffage de la maison du Roi et des princes ; les fonctions des officiers de FOURRIERE étaient de fournir le Je bois de chauffage de la maison, du Roi qui se consumait, tant à la chambre, anti-chambre et cabinet de Sa Majesté, qu’à sa bouche, à tous les autres offices et à toutes les salles, même aux salles des gardes ; aux corps-de-gardes des gardes françaises et suisses : ils fournissaient aussi le char- bon nécessaire, et la paille.

Ils entraient le matin avec les officiers de première en- trée, pour allumer le feu dans la chambre du Roi, un mo- ment avant qu’on éveillât Sa Majesté. Ils avaient soin aussi de faire continuer le feu de l’appartement du Roi pendant toute la journée, et restaient au petit coucher. Dans le tems des voyages, ils étaient obligés de faire la seconde trousse du lit, c’est-à-dire, de plier le second et le troi– sième matelas du lit du Roi, après que les valets de chambre avaient plié le premier et les draps.

Lorsque le Roi avait besoin de prendre le bain dans sa chambre, ou de se laver seulement les pieds, c’était aux officiers de FoURRIÈRE à faire chauffer et à verser l’cau chaude ; et le Roi étant au bain, dans le moment qu’il fallait brûler ou exhaler quelques senteurs, c’était à un officier de FOURRIERE à tenir la pelle chaude, sur laquelle on répandait ces parfums.

S’il arrivait que le Roi mangeât avec un autre roi ou reine, Sa Majesté faisait les honneurs de sa maison, cé- dait à cette autre tête couronnée, son cadenas (qui était la pièce d’honneur de la table), son capitaine des gardes et son porte-fauteuil, c’était pour lors aux officiers de FOURRIERE à mettre à table le Roi, c’est-à-dire, à pré- senter à Sa Majesté son fauteuil : et à le lui retirer à la fin du repas, ainsi qu’il fut jugé à Fontainebleau, le 31 août 1679, au mariage de la reine d’Espagne, Marie-Louise d’Orléans, qui mangea plusieurs jours avec le Roi.