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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/416

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GAR

les commandent indépendamment de leur ancienneté dans ce grade. Les lieutenants et les enseignes ont rang de mestres-de-camp, et les exempts ont rang de capitaines de cavalerie.

On appèle exempts dans les Gardes du corps, des officiers qui sont au-dessous des enseignes. Ce mot vient de ce qu’originairement ils étaient Gardes du corps, exempts de faire faction. Les simples Gardes du corps, gendarmes, chevau-légers de la Garde, et mousquetaires, ont d’abord rang de lieutenant de cavalerie ; lorsqu’ils ont quinze ans de service, ils obtiènent la commission de capitaine de cavalerie[1].

Les lieutenants des Gardes du corps n’ont pas coutume de monter au grade de capitaine de leurs compagnies, mais ils parviènent à celui de maréchal-de-camp et de lieutenant-général à leur rang, sans être obligés de quitter leurs emplois.

Les enseignes montent par ancienneté à la lieutenance.

Pour remplir les places d’enseignes, Louis XIV prenait alternativement un exempt de la compagnie et un colonel de cavalerie.

Les places d’exempts sont données alternativement à un brigadier de la compagnie et à un capitaine de cavalerie pour celles de brigadier et sous-brigadier, elles sont toujours données à de simples Gardes du corps.

Les étendards ne sont point portés par les enseignes, mais par d’anciens Gardes, à qui l’on donne le nom de porte étendard, et qui ont une paye un peu plus forte que les autres. Il en est de même pour les étendards de toutes les autres compagnies de la gendarmerie. Comme il y a dans toutes les compagnies des Gardes du corps six brigadiers et six étendards, et que chaque compagnie ne forme que deux escadrons, il y a trois étendards par escadron, et trois brigades.

Dans la compagnie Écossaise, il y a vingt-quatre Gardes qu’on nomme Gardes de la manche ; lorsque Sa Majesté est à l’église, il y en a toujours deux à ses côtés qui ont des hallebardes, et qui sont revêtus d’une cotte d’armes à l’antique[2].

  1. Cette dernière distinction ne leur fut accordée que quelques années avant la révolution.
  2. L’ordonnance du roi du 15 décembre 1775, supprima les sixièmes