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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/421

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GÉN

histoire sommaire des parents et alliés d’une famille noble, d’une maison ancienne et illustre, tant en ligne directe que collatérale.

On prouve sa noblesse par sa Généalogie pour jouir des honneurs de la cour ; pour être reçu chevalier des ordres du roi.

On faisait aussi des preuves de noblesse par sa Généalogie, lorsqu’on désirait entrer dans des chapitres nobles tels que ceux de Lyon, de Brioude, de Mâcon, de Saint-Claude, etc. On en faisait encore pour l’ordre de Malte, de Saint-Lazare, et pour entrer à l’école militaire.

Les demoiselles faisaient des preuves de noblesse pour être reçues à Saint-Cyr ; dans les chapitres de Saint-Louis de Metz ; de Neuville, en Bresse ; d’Alix, en Lyonnais ; de Leigneu, en Forez ; de Remiremont, diocèse de Toul ; de Maubeuge, au pays de Cambrésis, etc.

Lorsque l’on faisait une Généalogie avec les formalités requises, le présenté devait mettre en évidence son baptistaire, qui prouvait de qui il était fils ; sa filiation remontait de lui à son père, du père à l’aïeul, de l’aïeul au bisaïeul, du bisaïeul au trisaïeul, du trisaïeul au quatrième aïeul, ainsi de suite, selon l’exigence des cas.

Le présenté fournissait un arbre généalogique, où se trouvait sa filiation de père en père ; ses armoiries, les noms des femmes de chaque père, et leurs armes.

À chaque degré, il fallait trois actes originaux, pour les dix-septième et dix-huitième siècles, et deux seulement, pour les siècles antérieurs, savoir : contrat de mariage et testament ; s’il manquait un de ces deux actes, un autre acte devait y suppléer, soit extrait mortuaire, transaction, hommage, dénombrement de terre, acte d’acquisition de biens, etc.

Quand on fait la Généalogie entière d’une maison ou famille noble, on y met toutes les branches et tous les rameaux qui en sont sortis ; on fait à chaque degré ce qui se pratiquait pour entrer dans les ordres de chevalerie et chapitres nobles ; on y ajoute les dates des contrats de mariage et testaments de tous les collatéraux mâles et femelles, tant ceux qui ont eu postérité que ceux qui n’en ont point eu ; on y doit mettre encore les dates des commissions, lettres et brevets de services militaires ; les dates de mort des officiers tués dans les armées, et des détails de leurs actions éclatantes, ce qui rend les Généa-