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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/426

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GEN

Dans chaque GÉNÉRALITÉ il y avait plusieurs élections ; chaque élection était composée de plusieurs paroisses.

Un édit du mois de juin 1576, portait anoblissement de plusieurs personnes dans les GENERALITES de Paris, Rouen, Caen, Amiens, Châlons, Tours, Bourges, Poitiers, Riom Lyon et Orléans, pour jouir par elles et leurs enfants nés en loyal mariage, de tous les priviléges dont jouissaient ·les nobles du royaume, et à la charge par eux, pour les fiefs qu’ils tenaient, de contribuer au ban et arrière-ban et de payer les somines auxquelles ils étaient taxés par les commissaires ou députés.

GENS DU ROI était un terme générique qui, dans une signification étendue, comprenait tous les officiers du roi, soit de judicature, de finance ou même d’épée.

Par exemple, le roi, en parlant des officiers de son par- Jement, les qualifiait de nos gens tenant la cour du parlo- ment.

Dans une ordonnance de Philippe de Valois, du mois de juin 1338, on voit que ce prince donnait à des créan- diers des troupes ce titre de gentes nostræ.

Charles VI, dans des lettres du mois de juin 1394, en parlant des juges royaux de Provins, les appelait les GENS. DU ROI ; et dans d’autres lettres du mois de janvier 1395, il désigne même, par les termes de gentes regias, les officiers de la sénéchaussée de Carcassonne.

Ces exemples suffisent pour donner une idée des diffé- rentes significations de ces termes GENS DU ROI.

Ce titre paraît venir du latin agentes nostri, qui était lo titre que les empereurs, et après eux nos rois, donnaient aux ducs et aux countes, dont l’office s’appelait agere comi- tatum.

Du mot agentes on avait fait par abréviation gentes regis, et en français GENS DU ROI.

Depuis, dans l’usage le plus ordinaire, on n’entendait communément, par les termes de GENS DU ROI, que ceux qui étaient chargés des intérêts du roi et du ministère pu- blic dans un siège royal, tels que les avocats et procu- reurs-généraux dans les cours souveraines, les avocats et procureurs du roi dans les bailliages et sénéchaussées, et autres siéges royaux.

Les substituts des procureurs-généraux et des procu- reurs du roi, étaient aussi compris sous le terme de Gans DU ROI, comme les remplaçant en certaines occasions.