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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/445

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GRA

dans la possession de tout droit de vétérance, après vingt ans de service, et franc-salé d’un minot de sel.

Les quatre chauffes-cire-scelleurs héréditaires de la GRANDE CHANCELLERIE, furent maintenus dans la noblesse, par déclaration du 13 mai 1704, et l’huissier ordinaire en la GRANDE CHANCELLERIE le fut aussi par déclaration du mois d’août 1717.

GRANDESSE, dignité du grand d’Espagne. Voyez ce mot.

GRANDEUR. On donnait autrefois le titre de Gran- DEUR aux hommes constitués en dignités ; les curés, en écrivant aux évêques, les appelaient votre GRANdeur. Ce titre n’est plus guère en usage.

Grands-Officiers de la Couronne.

Nous avons en France une notion très-vague de ce qu’on nomme les Grands-officiERS DE LA COURONNE. On s’imagine naturellement que ce sont ceux à qui leurs char- ges donnent le titre de grand, comme grand-écuyer, grand- échanson ; mais le connétable, les maréchaux de France le chancelier, sont GRANDS-OFFICIERS, et n’ont point le titre de grand, et d’autre qui l’ont, ne sont point réputés GRANDS-OFFICIERS. Les capitaines des gardes, les premiers gentilshommes de la chambre, sont devenus réellement de GRANDS-OFFICIERS, et ne sont pas comptés pour tels par le père Anselme ; en un mot rien n’est décidé sur leur nombre, leur rang et leurs prérogatives.

Les GRANDS-OFFICIERS DE LA COURONNE n’étaient autre- fois qu’officiers de la maison du roi. Ils étaient élus le plus souvent par scrutin sous le règne de Charles V, et dans le bas âge de Charles VI par les princes et seigneurs, à la pluralité des voix. Les pairs n’en voulaient pas souffrir avant le règne de Louis VIII, qui régla qu’ils auraient séance parmi eux. Son arrêt donné solennellement à Paris en 1224 dans sa cour des pairs, portait, que suivant l’an- cien usage et les coutumes observées dès long-temps, les GRANDS-OFFICIERS DE LA COURONNE ; savoir : le chancelier, le bouteiller, le chambrier, etc., doivent se trouver aux procès qui devaient se faire contre un pair de France pour le juger conjointement avec les autres pairs du royaume ; en conséquence ils assistèrent tous au jugement d’un procès de la comtesse de Flandre.