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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/467

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Grand-Maître d’Artillerie en France

des mortiers, pierriers, bombes, boulets, etc. ; comme sur la fabrique et composition des poudres de guerre et giboyer, et sur les manufactures des armes, ect.’Il avait sa juridiction à l’arsenal de Paris, et était toujours colonel du régiment Royal artillerie.

Avant l’invention de la poudre, dont l’époque est fixée environ l’année 1330, il y avait des machines de guerre pour l’attaque et la défense des places sur lesquelles le maître des artalétriers avait inspection.

On n’eut pas plutôt connu les effets funestes de la poudre, que l’on inventa le canon, qui fut construit d’abord de tôles, que l’on serrait avec des cercles de fer ; mais attendu son peu de résistance, il ne pouvait porter que des boulets fort petits. On en fit ensuite de fer coulé, de fer battu, , et enfin, de fonte beaucoup plus gros. Sous Louis XI, il y avait déjà du gros canon ; celui qu’il fit fondre, et qui chassait un boulet du poids de 500 livres, depuis la Bas- tille jusqu’à Charenton, ne peut être regardé que comme une espèce de mortier, dont cependant on n’a fait usage que long-temps après dans nos armées, puisque les pre- miers n’ont paru qu’au siége de la Motte, en 1634. Pla- sieurs auteurs prétendent que les premières bombes furent jetées au siège de Wachtendonck, dans le duché de Guel- dre, en 1588.

Dans chacune des armées de France, il y avait un lieu- tenant-général de l’artillerie, qui sous les ordres du GRAND-MAÎTRE, y avait le commandemant en chef sur tous les officiers qui composaient ce que l’on nomme équi- page de l’artillerie ; comme lieutenant en second, com- missaires provinciaux, ordinaires et extraordinaires, major, commissaire du parc, contrôleur, aumônier, prévôt, chi- rurgien, capitaine de charrois, conducteurs, et sur tous les ouvriers qui étaient à la suite de l’équipage : il était aussi aux ordres du général qui commandait l’armée.

Le GRAND-MAÎTRE avait sous lui un directeur-général des écoles d’artillerie et des manufactures d’armes.

Pour marque de sa dignité de GRAND-MAITRE DE L’AR- TILLERIE, il ornait l’écu de ses armes, de canons, de mor- tiers, de bombes, de boulets, de pétards, de refouloirs d’écouvillons, enfin de tous les attirails d’artillerie qui pouvaient servir d’attributs.

PORTE-ORIFLAMME DE FRANCE. L’ORIFLAMME était la ban-