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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/466

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Grands Officiers de la Couronne

Le Général des GALÈRES portait pour ornements exté- rieurs de ses armes un grappin posé en pal derrière l’écu.

GRAND-MAÎTRE DES ARBALÊTRIERS DE FRANCE. L’office de MAITRE DES ARBALÊTRIERS était considérable en France dès le temps de Saint Louis. Il avait commandement sur les gens de pied. Du Tillet dans son recueil des rois de France et de leur couronne, chapitre des connétables, sur la fin, et Pasquier dans ses recherches, disent, qu’il était ainsi nommé, parce que les arbalêtriers étaient les plus estimés entre les gens de pied, les principales forces des armées françaises consistant en archers et arbalétriers. Le premier de ces auteurs ajoute que c’était un office et non une commission, et que le colonel de l’infanterie lui a succédé. Il avait encore la sur-intendance sur tous les offices qui avaient charge pour les machines de guerre, avant l’invention et l’usage de la poudre et de Partillerie. Il est difficile d’établir plus précisément en quoi consis- taient ses fonctions et son autorité, et dans quel temps il a été connu sous le titre de GRAND-MAÎTRE DES ARBA- LÊTRIERS. Ce que l’on en a de plus certain, est que sur un débat entre le maréchal de Boucicault et Jean sire de Han- gest, dans lequel les arbalêtriers, archers et canonniers soutenaient qu’ayant pour supérieurs les maîtres des arba- lêtriers et de l’artillerie, ils n’étaient point dépendants des maréchaux de France ; le roi Charles VIjugea, le 22 avril 1411, qu’ils étaient et demeureraient à toujours sous la charge des maréchaux au fait de la guerre. Du Tillet rapporte ce jugement fort en détail, et ne donne point à Jean de Hangest le titre de GRAND-MAITRE DES ARBALÊ- TRIERS. Cet office ne subsiste plus depuis plus de trois siècles.

GRAND MAÎTRE DE L’ARTILLERIE DE FRANCE. Les préroga- tives de cette charge, érigée en office de la couronne par Henri IV, au mois de janvier 1601, en faveur de Maxi- milien de Bethune de Sully, pair et maréchal de France, étaient des plus brillantes. Le GRAND-MAÎTRE avait l’ins- pection et l’autorité sur tous les officiers du corps de l’ar- tillerie, et les ouvriers qui en dépendaient. Il passait les marchés aux entrepreneurs, et prenait connaissance de tous les travaux qui se faisaient tant dans les arsenaux du royaume, que dans les sièges et les blocus des places. II avait la surintendance sur les fontes des pièces de canons,