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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/473

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Grand-Maître de France

toutes les cérémonies qui se font chez le roi, comme le jour de la Cène, lorsque sa majesté lave les pieds à treize pauvres enfants et lorsqu’il touche les malades.

Il donne au roi la communion et autres sacrements.

Il baptise les dauphins, fils et filles de France, et autres dont le roi est parrain, et il fiance et marie en présence du roi, les princes et les princesses, mais toujours l’au- mônier ordinaire présent, qui inscrit dans les registres de la paroisse, les actes qui se font en conséquence de ces cérémonies.

Il est d’usage que le jour de la Cène, le GRAND-AU- MÔNIER, quand il est évêque, donne l’absoute, ayant la crosse et la mitre.

C’est lui, quand il se trouve à la chapelle, qui fait baiser l’évangile et la paix au roi à certaines fêtes de l’année ; en son absence, c’est le premier AUMÔNIER ou ceux de quar- tier, qui en font les fonctions.

L’usage est, que s’il se trouve près du prie-dieu du roi un évêque en rochet et en camail, l’AUMÔNIER de quartier lui cède cet honneur, et même le premier AumÔNIER le lui céderait s’il n’était pas évêque.

Il donne des cendres à Sa Majesté, et lui accorde la dispense pour manger de la chair en carême, et autres jours maigres.

I1 établit sous lui un vicaire-général de la grande-au- mônerie, qui donne aux officiers ecclésiastiques de la maison du roi les certificats de service.

Parle vingtième statut de l’ordre du St-Esprit, avant qu’un chevalier entre dans l’ordre, il est obligé de faire sa pro- fession de foi entre les mains du GRAND — AUMÔNIER DE FRANCE, ou de l’un des prélats associés à l’ordre.

Monseigneur Alexandre-Angelique de Talleyrand-Péri- gord, archevêque et duc de Reims, est Grand-Aúmô- NIER DE FRANCE.

GRAND-MAÎTRE DE FRANCE. Sous la première race de nos rois, le maire du palais était comine un lieutenant- général partout le royaume ; et selon l’ancienne disposi- tion de l’état, comme il y avait un duc sur douze comtes, et même quelques autres ducs sur des provinces toutes en- tières, aussi le maire du palais était duc des ducs, et se qualifiait duc ou prince des Français. Son autorité ne s’é- tendait pas seulement sur la maison du roi, où il dis-