Aller au contenu

Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/482

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Grands Officiers de la Couronne

le roi régnant fit un réglement le 8 janvier 1717, par le- quel il marquait ce qu’ils auraient eu à ordonner en pareil cas, et autres occasions semblables. Voici ce qui fut ré- servé au GRAND ECUYER.

C’était à lui qu’il appartenait de faire fournir le chariot d’armes, les carrosses et les chevaux caparaçonnés. Il avait le droit d’ordonner pareillement les habits et robes de deuil qui étaient nécessaires aux capitaines, officiers et gardes du corps de sa majesté, leurs trompettes et tim- baliers, aux capitaines, officiers, soldats, tambours et fres de la compagnie des cent suisses de la garde, aux hérauts d’armes, aux officiers, pages, palfreniers, et autres gens des écuries, tambours, trompettes et hautbois de l’écurie, appelés vulgairement de la chambre, comme ausai aux équipages de la vénerie, fauconnerie, et toiles de chasses, qui avaient accoutumé de porter la livrée du roi, quand le deuil leur était donné mais non pas aux principaux officiers de ces corps, qui étaient réservės au premier gentilhomme de la chambre ; semblablement, ce GRAND ECUYER ordonnait les habits de deuil, serges, crêpes, et tout ce qui était fourni de deuil aux trom- peties, timbaliers, tambours et hautbois des compagnies des gendarmes, chevau-légers et mousquetaires ; mais les officiers de ces trois corps recevaient leurs habits, de deuil par ordre du premier gentilhomme de la chambre.

Les pièces d’honneur, savoir, le heaume à la royale la cotte d’armes, l’écu, les gantelets, et les éperons, étaient faits de l’ordre du GRAND ECUYER.

Nul écuyer ne pouvait tenir à Paris ou dans quelqu’autre ville du royaume, accadémie pour instruire les jeunes gentilshommes à monter à cheval, aux exercices de guerre et autres convenables à la noblesse, sans ordre et permis- sion formelle du Grand Ecuyer de France, qui leur faisait expédier des lettres en ces sortes d’académies, de prendre le nom d’académie royale.

Le roi faisait quelquefois l’honneur au GRAND ECUYER de lui donner place dans son carrosse ; et quand le roi était à cheval à la campagne, le GRAND ECUYER pouvait marcher proche la personne de sa majesté.

Il se servait des pages, des valets de pied, et des chevaux de la grande écurie.