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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/483

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Grand Écuyer de France

Quand le roi marchait en route de guerre, ou en corps d’armée, la grande écurie était logée la première, et par préférence à la petite écurie : mais s’il ne marchait pas en route de guerre, ni en corps d’armée, la petite écu- rie était logée plus près du logis de sa majesté, ou du moins aussi près que la grande.

Aux premières entrées que le roi faisait à cheval dans les villes de son royaume, et aux villes de conquête, où il était reçu avec cérémonie, le GRAND ECUYER marchait à cheval directement devant la personne du roi, por- tant l’épée royale de sa majesté dans le fourreau de ver lours bleu ; parsemé de fleurs de lys d’or, avec le bau¬ drier de même étoffe, son cheval caparaçonné de même. : delà vient qu’il mettait cette épée royale aux deux côtés de l’écu de ses armes, et le dais qui était porté sur le roi par les échevins, lui appartenait, mais il le donnait ordinairement aux valets de pied.

Le GRAND ÉCUYER marcha de cette sorte à la cérémonie qui fut faite pour la majorité du roi Louis XIV, en 1651, et à l’entrée de leurs majestés en la ville de Paris, en 1660. Il avait aussi séance au lit de justice, à côté du grand chambellan, qui s’asseyait toujours aux pieds du roi dans ces sortes de cérémonies. Ce qui se pratiqua depuis au lit de justice pour la majorité du roi, le 22 février 1723, où l’on vit le GRAND ÉCUYER marcher le long des salles du pa- lais, immédiatement devant sa majesté, portant l’épée royale, et s’asseoir à la droite du roi, au bas des premiers degrés du lit de justice.

Il portait aussi l’épée royale aux pompes funèbres.

GRAND ÉCUYER DE FRANCE, M. N…..

Aux entrées des rois et autres cérémonies, il faisait servir les trompettes, hautbois, violons, fifres, tambourins, sa- queboutes et cornets de l’écurie, pour rendre la fête plus célèbre.

A la mort des rois tous les chevaux de la grande écurie et du haras, et tous les harnois et les meubles en dépen- dants, devaient appartenir au Grand écuyer.

Il porte pour marque de sa dignité, à chaque côté de ses armes, l’épée du roi dans le fourreau, avec le baudrier. La garde de cette épée est d’or, couverte de fleurs de lys de même ; le fourreau et le baudrier de velours bleu, semés