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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/485

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Grand Écuyer de France

l’accompagnèrent jusqu’à la frontière, le premier écuyer nomma au roi M. du Saussey, écuyer de quartier, qui commanda le détachement de la petite écurie, consistant en douze pages et plusieurs autres officiers.

En 1720, c’à été M. de la Beauvaisière le père, qui a commandé le détachement fait pour madame la princesse de Modène ; en 1721, M. de Jouis a eu le commandement pour la conduite de mademoiselle de Montpensier, accordée au prince des Asturies, et en 1722, M. Talon, pour la conduite de mademoiselle de Beaujolais, accordée à l’in- fant don Carlos ; en 1723, pour conduire l’infante d’Es- pagne, M. du Saussey ; la même année, pour amener la reine à Fontainebleau, M. de Beaussan ; en 1739, pour mener Madame sur les frontières d’Espagne, pour épouser don Philippe, infant, M. de Vigny ; en 1744, pour aller chercher l’infante d’Espagne, première femme de monsei- gneur le Dauphin, M. de la Rivoire ; en 1747, pour aller chercher à Strasbourg madame la Dauphine, M. Desan- gles, écuyer de quartier, aussi bien que les précédents.

Les ECUYERS DE MAIN prêtent tous serment de fidélité entre les mains du grand-maître de la maison du roi.

L’écuyer de jour doit se trouver au lever et au coucher du roi, pour savoir si sa majesté ne veut point monter à cheval, et si le roi doit aller à la chasse, et prendre ses bottes. L’écuyer doit lui mettre ses éperons, comme il les lui ôte aussi, toutes les fois que le roi monte à cheval ou en carrosse ; il suivait même S. M. à cheval, avant la der- nière réforme.

Pendant la journée, les écuyers suivent le roi et entrent avec lui partout, excepté si S. M. tient conseil ou veut être seule ; alors ils se tienent dans sa chambre la plus proche.

Quand le roi allait à la chasse, à cheval ou en carrosse l’écuyer suivait toujours, avant la réforme, immédiatement avant le cheval ou carrosse de S. M., afin que, si le roi venait à tomber, l’écuyer le pût soutenir ou le relever ; ce qui est de son office, même pour donner son cheval à S. M., si le cheval du roi était blessé, ou boiteux, ou rendu, soit à la chasse ou à la guerre.

Dans la marche ordinaire, l’écuyer partageait la croupe du cheval du roi avec l’officier des gardes, cet écuyer ayant le côté gauche, qui est celui du montoir, en cas que le grand et le premier écuyer n’y soient pas.