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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/536

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INF

cas de la nouvelle chevalerie, si le seigneur était pri- sonnier de guerre, et le mariage du seigneur.

Ce terme paraît venir du latin indicere, qui signifie assigner, imposer ; on disait indicere vectigalia.

Monsieur le Prince fit lever en 1695, pour l’année sui- vante, le droit d’INDIRE, dans son comté de Charolois, pour le mariage de madame la duchesse du Maîne.

INFANT, TE, adject., et qui se prend aussi substan- tivement. Titre d’honneur qu’on donne aux enfans de quelques princes, comme en Espagne et en Portugal. On dit ordinairement que ce titre s’est introduit en Espagne, à l’occasion du mariage d’Eléonore d’Angle- terre avec Ferdinand II, roi de Castille, et que ce prince le donna pour la première fois au prince Sanche, son fils ; mais Pélage, évêque d’Oviedo, qui vivait en 1100, nous apprend dans une de ses lettres, que dès le règne d’Evremont II, le titre d’INFANT et d’INFANTE était déjà usité en Espagne.

INFÉODATION, subst. fém. C’était l’action de mettre en fief une chose qui ne l’était pas. On entendait aussi par INFÉODATION, l’acte par lequel le seigneur dominant avait donné à quelqu’un un héri- tage ou autre immeuble, à la charge de le tenir de lui en fief.

L’usage des INFÉODATIONS était comme on le conçoit, aussi ancien que l’établissement des fiefs, si ce n’est qu’on veuille dire que les grandes seigneuries qui avaient formé les premiers fiefs, furent établies sans acte d’IN- FÉODATION ; et que les ducs et les comtes, et autres grands officiers de la couronne, profitant de la confusion où était le royaume vers la fin de la seconde race et au commencement de la troisième, se rendirent eux-mêmes propriétaires des offices et terres dont ils n’avaient aupa- ravant que l’administration, sans en avoir aucun acte de concession du souverain.

Mais lorsque les choses rentrèrent un peu dans l’ordre, nos rois obligèrent ces seigneurs à leur faire la foi et hommage, et donner avec, le dénombrement des terres qu’ils tenaient d’eux, et ce furent là les premières INFÉODATIONS,

INFÉODER, v. act. C’était donner en fief, ou rece-