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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/545

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JUG

Les ouvrages de ses successeurs n’échappèrent pas da- vantage à l’arme de la critique ; car Louis-Pierre d’Ho- zier, qui fit paraître pendant son exercice les registres de l’armorial general de France, 10 vol. in-folio, dit, dans sa préface :

« Que trois sortes de personnes élevèrent leur voix cri- tique contre lui ;

» Que les uns attaquèrent l’ouvrage même et avan- » cèrent qu’il ne pouvait jamais être qu’un ouvrage inn- >> tile ;

» Que d’autres publièrent que le registre du JUGE » D’ARMES DE FRANCE n’était rempli que de familles dont > les noms aussi inconnus que les personnes, n’annon- çaient qu’une noblesse pauvre, suns services comme sans » illustration, et plutôt à charge à l’état que capable de » lui faire honneur ;

» Que d’autres, mieux instruits, condamnèrent seule- » ment le mélange de cet ouvrage, etc., etc.

Il répond, dans cette même préface, à tous ces argu- ments, et finit par dire :

“Que s’il restait encore quelques personnes qui fussent » prévenues contre l’ouvrage, ce ne pouvait être que des » gens intéressés à nourrir leurs préventions et à les ins- pirer aux autres, ou de ces génies misantropes, esprits dangereux, cyniques déclarés, qui ne savent répandre » que des discours capables de nuire ; et tels sont les » sentiments du JUGE D’ARMES à l’égard des uns et des » autres, que comme leur suffrage ne le flatterait pas beaucoup, leur critique n’a rien qui l’allarme..

Malgré cette déclaration et les raisons solides que ce JUGE D’ARMES a opposées à la critique qui se déversait sur ses ouvrages, le dictionnaire historique publié en 1810, en parlant de l’armorial de France, n’en dit pas moins que M. d’Hozier de Sérigny, fils du précédent, » a discontinué cet ouvrage, pour ne pas l’exposer à mor- tifier la vanité de certains nobles, ou à trahir la vérité. » C’est placer un historien dans une singulière alternative ; mais la plus saine partie du public fait justice de ces sortes d’assertions, et sait accorder au mérite d’un écrivain touts les égards qu’un travail d’une aussi longue haleine est en droit d’exiger ; et si MM. d’Hozier ont été trop souvent en butte à la critique et à la jalousie, ils peuvent