Aller au contenu

Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ARM―ARR

retirés de la mêlée pour se reposer et reprendre haleine ils quittaient leur heaume.

Dreux de Mello, dans l’escarmouche de Mantes, n’ayant que cette armure, fut attaqué par le seigneur de Préaux, vassal du roi d’Angleterre, qui, d’un coup de sabre, lui abattit son chapeau de fer et le blessa au front.

Froissard parle souvent de ces chapeaux de fer : c’était un casque léger, sans visière et sans gorgerin, comme ce qu’on a depuis appelé baernes. Ces casques légers étaient, dans ce temps-là, l’armure de tête de la cavalerie légère et des piétons. Ce casque était aussi celui du nouveau anobli : quelques auteurs le nominent armet morné.

Armure, subst. fém., habit de défense qui sert à mettre le corps à couvert des coups des ennemis. Voyez Armes. Dans les anciens écrits, l’Armure est souvent nommée harnois. Tels sont le boucher, la cuirasse, le heaume, la cotte de maille, le gantelet, etc. Voyez Bouclier, Cuirasse, etc.

L’ancienne armure complète était composée d’un casque ou heaume, d’une gougerette ou hausse-col, de la cuirasse, des gantelets, des tassettes, des brassarts, des cuissarts et de l’Armure des jambes, auxquelles étaient attachés les éperons ; c’est ce qu’on nommait l’Armure de pié en cap ; et c’était l’habillement des cavaliers et des hommes d’armes. L’infanterie ne portait qu’une partie de l’Armure ; savoir, le pot en tête, la cuirasse et les tassettes, mais plus légères que ceux des cavaliers. Enfin les chevaux avaient aussi leur Armure, qui leur couvrait la tête et le poitrail.

Arquebuse. Voyez Porte-arquebuse du Roi.

Arquerage, subst. masc., terme d’ancien droit coutumier, signifiant une sorte de servitude, en vertu de laquelle un vassal était obligé de fournir un soldat à son seigneur. On a aussi dit archarage et archairage. Il semble que de mot soit dérivé de celui d’archer.

Arraché, ée, adject., se dit d’un arbre ou de toute autre plante dont les racines paraissent, ou quand elles sont d’un autre émail, et de la tête ou des membres d’un animal lorsqu’ils présentent divers lambeaux et filaments, et semblent avoir été arrachés avec force.

du Jardin, en Soissonnais : d’azur, au laurier de cinq branches arraché d’or.